Mes larmes forment des rivières à travers les ridules sous mes yeux. J'ai soif de te dire pourquoi l'âge me ronge le corps, mais j'aime mieux m'abreuver de vin minable pour tenter de tout oublier.
J'aimerais que la vitesse de mes mots remplace celle de la lumière. Que la Terre ralentisse quelques années pour que je puisse vivre au ralenti nos parties de plaisir à nous découvrir.
Mes larmes rafraichissent mes lèvres en ce moment-même, c'est fini. J'ai goûté à ma souffrance, maintenant. Et ma langue valse sur mes lèvres pauvres. Et j'ai ainsi goûté aussi à ma vieillesse.
Il est trop tard pour revenir en arrière, tu le sais bien. Je te dis adieu. Mon corps partira rejoindre la vitesse lumière pour ainsi te faire vieillir plus vite. Et je te serrai près de moi, une fois mort.