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CHRIS

J'ai du consoler ma femme pleurant, hurlant son désespoir et sa perte ultime. L'entendre les supplier de revenir à la vie m'a brisé.

J'ai pas pu ravaler mes larmes face à sa détresse. J'ai pleurer aussi silencieusement en la serrant contre moi alors que la force me manquait de plus en plus.

Je sais pas si j'arriverais a la relever de cette épreuve... je ne sais pas si j'arriverais à faire quitter la douleur de sa voix... de son métabolisme... je ne sais pas si j'aurais la force de l'aider à faire son deuil.

Je ne sais pas si je serais à la hauteur de sa peine.

Comme depuis quelque temps, je ne me sentais plus à la hauteur d'assumer les conséquences de cette nouvelle punition divine.

J'avais l'impression d'être démuni et vulnérable face à tout ça... désarmé surtout.

La force me manquait, la détermination aussi... j'aurais voulu aller la chercher mais elle s'éloignait à chaque fois que j'entendais l'un de mes proches se morfondre.

J'ai abandonné une centaine de fois intérieurement.

Mais au fin fond de moi, quelque chose m'empêchait de le faire complètement. Quelque chose qui sommeillait dans mon inconscient.

Quelque chose que je ne contrôlais pas.

Quelque chose qui serait capable de tout assumer. De faire face à toutes adversités. Qui serait prêt à remuer ciel et terre pour la paix des siens.

Bipolaire est la seule chose qui m'a maintenu solide sur mes appuis à ce moment. Sans lui... j'aurais laisser tomber.

Comme un lâche... j'aurais certainement abandonné,oui.

Mais cette petite lueur m'a permit de me réveiller chaque matin et de trouver la force de maintenir les fondation de cette famille.

D'essayer de les remotiver, de leurs donner envie de vivre même si l'envie m'avait moi même quitter depuis un moment. Il fallait que je fasse semblant pour qu'ils ait un infime espoir que tout irait bien mieux demain.

C'est la seule chose qui me permettait de garder la face. Animer un espoir chez eux.

C'est ce qui m'a permit de me réveiller ce matin là d'ailleurs. Même si mes démons me susurraient de rester au lit, j'ai finit par en sortir.

J'ai été me laver le visage et me brosser les dents en laissant Aïja dormir. Je suis ensuite aller dans la chambre des jumeaux qui étaient déjà debout.

On est descendu ensemble et je leurs ai fait leurs petit déjeuner, je me suis assit avec eux en buvant mon café, les écoutant raconter leurs vies d'enfants passionnante.

Si j'y arrive c'est grâce à eux aussi... leur innocence et mon envie irrépressible de leurs offrir tout ce qui m'est accessible prends le dessus quand je les vois.

Ils ne méritent pas de voir ce que leurs frères ont vu ou vécu. Aucun enfants ne le mérite d'ailleurs. Je ferais tout pour qu'ils aient une enfance normale... absolument tout.

Après qu'on ait déjeuné, Aaron et Zahaam sont descendu à leurs tour. Ils ont manger silencieusement. Je redoute la reprise des cours pour eux.

BIPOLAIRE IV Où les histoires vivent. Découvrez maintenant