UNE SAGE-FEMME ENCEINTE: FARAH

CHAPITRE 2

CHAPITRE 2

PHILEO
Je ne sais comment me faire pardonner, toutefois, je dois me faire toute petite car Livia est fatigué et l'heure du couvre-feu qui approche.
-alors vous montez ou bien vous continuez à m'ignorer ...

-Livia, tu viens monter (totalement embarrasser) attend je t'aide ... j'aide Livia qui semble être très fatigué physiquement et je décide de rester à l'arrière avec Livia

-mais quand même mademoiselle je ne suis pas votre chauffeur, venez me retrouver devant s'il vous plait.

-lorsque deux personnes hèlent un taxi, elles s'assoient probablement à l'arrière. C'est ainsi que les choses devraient se passer, car avec tout le respect que je vous dois, un conducteur est une personne que vous avez embauchée, un employé, et non votre ami ou un membre de votre famille. Et comme vous pouvez le constater ma sœur ne se porte pas bien, merci de me comprendre

Etant surpris, et le marquant sur son visage, il ne dit plus un seul mot.

Pendant le trajet nous nous sommes arrêtez à 3 reprises, il s'agissait des contrôles de police, une chose a attiré mon attention c'est le fait que non seulement les heures du couvre-feu avaient été brulés mais il suffisait juste de décliner son identité (Mr NGUEMA Phileo) et le tour était jouer. Les histoires du pays.

22heures...

-j'espère vous revoir très bientôt, passez une bonne soirée (tout souriant)
-tenez (un billet de cinq mille que lui tends) je crois que ça fera l'affaire ou je peux ajouter.

Je n'ai eu droit à aucune réponse, il démarre et s'en va.... Particulièrement je le trouve arrogant, il me met dans un tel état. Rrrrrr.

Je pense ; Comment connaissait-il ou je résidais ? M'avait-il suivi pour tomber au bon endroit et au bon moment ? il est surement de la zone, mais c'était quand même étrange.

Moi (en colère) : liv viens on entre.

LIVIA

23heures...

Liv ne me parle toujours pas, elle ne dit rien, elle a juste pris un jus de fruit et quelques remontants que j'ai posé sur la table

-tu vas continuer à m'ignorer ou m'expliquer ce qui s'est vraiment passé ?

Tête baissé et toute silencieuse, telle est réponse de Livia

-tu sais que je n'ai jamais crier sur toi. Pour l'amour du ciel dis-moi quelque chose, qu'est ce qui s'est passé ? (Doublement en colère)

-j'ai avorter, je ne voulais pas le garder, j'aurais souhaité mourir que de vivre avec cet enfant (en me fixant et d'une voix forte et directe)

Mon corps s'est figé à l'instant même...

-pourquoi tu n'es pas venu me voir-moi ta grande sœur je t'aurais aidé

-je n'ai pas très envie d'aborder le sujet maintenant. Excuse-moi je suis très fatigué...

Elle se couche et s'endort. Quelle insolence !!!!
Je reste là à me questionner toute la nuit, je n'arrête pas de penser à cette scène dans le salon de la famille OTOUMBA ; Pourquoi m'avait-elle remis de l'argent ? C'est ma sœur qui avorte de façon clandestine avec sa soit disant amie, alors pourquoi me remettre de l'argent ? S'il fallait condamner une personne je crois que ma sœur serait tout autant coupable que son amie, alors pourquoi et comment les parents réagissaient comme s'ils avaient quelque chose à se reprocher ?

AYITO

En matinée je vais déposer Livia a la maison comme promis. Une odeur de sauce arachide banane semi mur qui nous accueille depuis le portail, maman allongé au salon toujours à suivre ces séries télévisées comme à son habitude.

-bonjour ma'a comment tu vas ?

-ta sœur est où ? (D'un ton colérique)

Surprise, je me retourne je ne la vois nulle part.
Elle est passée par la porte arrière, s'est faufiler et est directement renter dans la douche.

-TU PEUX TE CACHER OU TU VEUX JE VAIS TOUJOURS TE FRAPPER ! IDIOTE LA ! (Maman qui cris) d'ailleurs fah je voulais te parler à propos de ta sœur, assieds-toi

Je prends place, je panique aussi je sais bien de quoi il est question (c'est évident on ne peut cacher à une maman une grossesse) enfin je m'en doute ...

-j'espère, je dis bien j'espère que ta sœur n'est pas enceinte hein, ce n'est même pas dans ma maison, depuis quelques mois je ne la vois pas saigner, aucunes garnitures dans la poubelle, encore elle qui quand elle est en menstrues elle tache tous les draps j'espère seulement qu'elle n'est pas enceinte...

Je ne sais quoi répondre, je me résume à hocher la tête de gauche à droite et du haut en bas comme pour dire oui ou non...

12heures...

Le repas terminer, j'invente une urgence à l'idée de fuir la vaisselle. D'ailleurs j'ai toujours détester le ménage et toute les corvées qui s'en suit. Livia ne cesse d'éviter maman, je crains pour elle, la bastille qui l'attend comme on dit vulgairement chez nous, je n'aimerai pas être à sa place.

Arrivée à la maison une forte envie de djino pamplemousse me pousse à aller chez Abou. Zut... Il est fermé, demi-tours j'aperçois Phileo (le Mr très arrogant) qui se précipite vers la boutique. Je n'ai aucune envie de parler avec lui mais je ne sais comment l'éviter, j'arrive à contourner la boutique pour trouver refuge quand soudain j'entends un cri...
-ehhhh ALLAH !!!
Abou prenait sa douche tout juste là... Quelle honte pour moi !!!!
J'étais très embarrasser, demi tours, je croise la personne que je cherchais tant à éviter, apriori il se moquait complètement de moi, sans essayer de le cacher.
Totalement en panique quand mon téléphone sonne, c'est maman, aucune hésitation (j'ai compris la leçon)

-allo farah ta sœur ohhh, elle ne respire pas bien, elle est allongée dans beaucoup de sang, les yeux regardent vers le ciel...

-attendez-moi j'arrive ...

Angoissée et crispée, je n'arrive plus à bouger...
Phileo qui me tiens la main car elle est tremblante, il me parle mais j'ai l'impression qu'il se trouve à des kilomètres de moi...