Rooster & Bob / G

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Quand Rooster avait rencontré Bob, il avait douté de l'autre.

Trop faible, trop doux, trop sensible... En bref, un mauvais pilote, même s'il n'était pas méchant, et Rooster ne voulait pas être vu avec quelqu'un comme lui, alors il comptait ne pas se rapprocher de lui.

Puis, l'homme s'était démontré compétent, et avec du recul c'était logique : ils avaient été choisis pour cette mission parce qu'ils étaient les meilleurs.

Après avoir appris à connaître Bob, Rooster s'était applaudi d'avoir changé d'avis. Il n'avait cependant jamais rencontré de personne avec le même tempérament que Bob dans l'armée.

Parce que Bob n'était pas faible. Il n'était pas juste doux et sensible, non, il était compatissant, honnête, et amical.

Il était là quand on avait besoin de lui et il était discret. Il ne s'imposait jamais, et il prenait tout sur lui.

Rooster n'aurait jamais pensé qu'il serait un jour ami avec quelqu'un comme lui, pourtant, il en était là aujourd'hui.

Maintenant, Bob était important. Pour lui, pour toute l'équipe. De Phoenix à Hangman.

Il était précieux, il n'en voulait jamais à Hangman d'être trop sarcastique, sauf quand il blessait d'autres gens, il les ramenait le soir quand tout le monde était bourré, et il pensait toujours à leurs sortir des médicaments contre la gueule de bois le lendemain.

En un mot, Bob était un ami parfait.

Il avait pris soin de Rooster comme personne avant lui, et ce même si le plus vieux avait eu le sentiment qu'il devait être celui qui le protégeait.

Rooster adorait Payback, Fanboy ou Phoenix, mais ce n'était juste pas pareil.

Rooster n'avait pas d'échange sarcastique avec lui. Parfois il le taquinait, doucement, en faisant toujours attention à ne pas le blesser.

Parce qu'il le savait, s'il blessait Bob, ce dernier ne dirait rien. Il se contenterait de baisser la tête ou de rire faussement, et Rooster était tout bonnement incapable d'accepter ça.

Personne, même pas lui -surtout pas lui-, n'avait l'autorisation de blesser l'admirable être humain qu'était Bob.

Bob n'irait pas briser les os de quelqu'un qui aurait osé briser le cœur de Rooster comme Phoenix. Il n'irait pas détruire les affaires des responsables de ses chagrins d'amour à l'aide de stratagèmes basés sur des produits chimiques ou de la peinture comme Payback et Fanboy.

Non lui il l'aiderait à surpasser la douleur. A se rattraper. Il lui ferait penser à autre chose si nécessaire, comme la fois où il l'avait emmené à une fête foraine en plein milieu de la nuit.

Et, petit à petit et sans qu'il ne s'en aperçoive, Bob était devenu quelqu'un de confiance.

Quand Rooster disait quelqu'un de confiance, c'était quelqu'un avec qui il se sentait à l'aise. Quelqu'un avec qui ses faiblesses n'en étaient plus vraiment.

Quelqu'un à qui il pourrait confier sa vie sans hésitation.

Bob, presque à son insu, s'était hissé à une place proche de celle d'un membre de sa famille.

- C'est adorable ! chuchota la voix de Phoenix, tirant légèrement Rooster de son sommeil sans qu'il ne comprenne de quoi elle parlait.

- Chut, taisez-vous, il dort, répondit sur le même ton Bob.

De petites vibrations contre ses cheveux lui firent comprendre qu'il s'était endormi sur le canapé, la tête sur l'épaule de Bob.

- Rooster qui dort, j'avais jamais vu ça ! s'extasia silencieusement Fanboy en étouffant un rire.

Payback fit de même, obtenant un soupir désabusé mais amusé de Bob.

- Il a presque pas dormi de la nuit, alors vraiment, chut, expliqua et ordonna-t-il.

Pendant quelques instants encore, Rooster écouta ses amis parler, en profitant pour émerger doucement.

Il ouvrit finalement un œil, sans bouger sa tête de l'épaule de son ami, trop paresseux pour ça.

- Yo...

- On t'a réveillé ? s'inquiéta immédiatement Bob, faisant pouffer Rooster face à son comportement adorablement attentionné.

- Mais non, t'inquiète pas.

Puis, après plusieurs secondes durant lesquelles ses amis se moquèrent un peu de lui : après tout il s'était endormi en pleine journée chez l'un de ses amis, Rooster reprit la parole, s'adressant directement à Bob.

- T'es confortable.

- Tant mieux, dit l'autre homme, un sourire dans la voix.

Les voix des trois autres reprirent après ces mots, mais Rooster ne les écouta pas, trop occupé à se réinstaller correctement sur l'autre, son bras passant autour du corps de l'autre pour qu'il soit plus proche.

Oui, Rooster avait confiance en Bob. Avec sa vie. Et il n'aurait jamais pensé que faire pilote lui aurait permis de telles rencontres.

Alors, confiant parce qu'il était au centre de ses amis, Rooster se rendormit, un sourire aux lèvres et l'esprit reposé.

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Et bonne année !
(4 minutes en avance, au moins je suis pas en retard)

Os - Top Gun : Maverick & Top GunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant