Young royals saison 3

Ne m'attend pas

Wilhelm

Nos regards se croisent . Je lui fit savoir mon contentement par un léger sourire . Il me transmet sa sérénité de la même manière. Ses airs angéliques étaient beaucoup plus marquants lorsqu'il souriait. On pouvait facilement le comparer à un ange , mais pas n'importe lequel . Mon ange. Mon Simon. Une seule hâte me hantait : que cette maudite cérémonie se termine afin que je puisse sauter dans les bras de mon Simon . Ne plus nous soucier des regards, officiellement se projeter dans l'avenir ensemble ainsi que de reprendre notre histoire digne d'un compte de fée.

La cérémonie fut enfin close et rien ne pouvait m'empêcher de me diriger vers mon petit bouclé, qui m'attendait à côté de la troupe de chorale. Sans me soucier des alentours, ma mère se pointa devant mon chemin avec un air de mécontentement.

- Wilhelm! Il va falloir que nous parlions de tout cela ... elle pu finir sa phrase que je la coupa indignement.
- Accordez moi seulement deux minutes, mère . J'aimerais seulement pouvoir m'entretenir avec Simon .
N'ayant même pas reçu l'approbation de la reine , je me dirigea vers mon prétendant, lui faisant signe de le rejoindre en arrière du château. J'afficha un réel sourire, ce que je n'avais pas démontré depuis des mois .

-Merci , murmura Simon , mais tu n'étais pas obligé.
-Je ne l'ai pas fait pour toi , mais pour nous . Notre amour est trop significatif pour qu'il ne reste qu'un secret. De plus , le peuple se doit de connaître leurs futurs rois, enchaîna-je.
-Il est peut-être un peu tôt pour me proclamer futur roi, répliqua le bouclé d'un air amusé.
Nous nous regardèrent longtemps dans les yeux , main dans la main , front à front .
-Il faut que j'aille parler à ma mère , mais si tu veux tu peux m'attendre dans ma chambre et je te rejoins dans moins d'une heure, dit-je avec un petit sourire en coin, ayant déjà hâte de retrouver mon amant.

Je dus rejoindre ma mère à l'entrée d'Hillerska . Celle-ci n'avait pas l'air enjouée de mon discours improvisé .
-Monte dans la voiture, nous allons devoir discuter des événements au château, s'empressa de dire la reine .
-Mais j'avais prévu quelque chose avec mes amis ce soir , dit-je sachant que Simon m'attendait dans ma chambre.
-Alors tu reviendras à l'école cette nuit ,répliqua ma mère .
A ces mots , ne voulant pas faire perdre le temps de Simon , je lui écrit .

Wille
Desolé , je vais finalement rentrer tard . Ne m'attends pas , on se reprendra une autre soirée. Je t'aime ❤️

Simon
Bonne chance avec ta mère . Je t'aime ❤️

La route fut longue. Très longue. Je ne me souciais pas de ce que ma mère voulait me dire , mais de Simon . J'avais si hâte de passer nos premiers moments en temps que petits copains. Enfin , si il voulait bien l'être . Je voulais profiter de la soirée pour faire ma demande, mais bien sûr , la chance ne tombe jamais sur nous.

J'apercevais enfin les hautes tours du château au loin , derrière des milliers d'arbres recouvrant celles-ci. Dès que la voiture fut arrêtée, je me hâta à débarquer de celle-ci , afin d'en finir le plus vite possible. J'alla m'asseoir dans le petit salon familial, là où toutes nos pénibles discussions aient lieu. Ma mère s'assoyait dans un canapé, face à moi , sans expression faciale. Le silence fut palpable et malaisant.

-Wilhelm, commença la reine , tu ne peux pas changer un discours comme selon te semble. Il va falloir que tu t'attend à de graves conséquences de la part du ministre d'Hillerska pour avoir modifié le discours que tu te devais de réciter mot pour mot. Je comprends qu'un premier amour peut déboussoler tout tes hormones d'adolescent, mais est-ce que cela en vaut réellement la peine ? Tu vas rencontrer un tas de personnes au cours de ta vie , qui te feront comprendre la réelle signification de l'amour . Ce n'est pas un pauvre boursier qui va te faire avancer dans la vie . Certes il est joli , mais il n'a rien à t'offrir.
-Je le sais que cela en vaut la peine . Il en vaut la peine , continua-je , je suis assez sain d'esprit pour prendre des décisions qui vont impacter ma vie. Personne peut m'offrir autant que Simon . Pour ce qui est des conséquences, j'avais déjà prévu d'en prendre part. Nous allons en prendre part .
-Je suppose qu'à ton âge , tu est apte à prendre tes propres décisions. Cela dit, tu est entièrement responsable des conséquences. Le pays est entre tes mains , donc à toi de le gérer comme selon te semble. Si tu déclenches une troisième guerre mondiale, cela m'importe peu étant donné que je vais être morte. Par contre, le jour où le peuple jugera que tu est indigne de monter sur le trône de Suède, nous allons léger tes fonctions à August.
-Compris mère , conclut-je,merci de me laisser gérer ma propre vie.

Cette conversation était tout ce dont j'espérais. Même mieux . L'approbation de ma mère pour réellement aimer Simon était inimaginable à mes yeux . Être libre d'aimer une minorité selon le dicton de ma mère était encore plus inimaginable. Enfin la chance s'acharna sur nous .

J'ai passé le reste de la soirée avec mes parents. Nous avions souper et discuter maigrement. Et oui, c'était toujours un sacrifice de les côtoyer , mais je le faisais tout de même .
Comme promis , une voiture me reconduit vers le pensionnat. Il devait être deux heures du matin lorsque je suis arrivé au couloir menant aux chambres. Je me dirigea vers ma chambre ayant les yeux à moitié fermés. En entrant dans mon dortoir, je fut aussitôt surpris de la présence qui régnait dans mon lit. Un petit bouclé brun aux traits angéliques dormait paisiblement dans mon lit . Il était tout mignon quand il dormait avec sa petite joue écrasée par l'oreiller. Je remarqua qu'il portait notamment une de mes vestes. C'était celle que j'avais laissé traîner sur mon bureau et visiblement, il en avait profité pour me la piquer. De plus , il dormait toujours tors nu lorsque nous étions ensemble. Visiblement il le faisait uniquement pour capter mon attention sur son corps d'apollon. Je me pressa à me changer afin de le rejoindre dans son sommeil. Je le serra contre moi avec mes bras et essaya de me coucher sur le peu d'oreiller qu'il m'avait laissé. Cela annonça une nuit réconfortante.