Brisé [Ereri]

Chapitre 9 : Trahison

POV Livaï

- Tu me fais mal,...

- Je sais tu me le dis à chaque fois.

J'ai envie de dormir, je suis tellement fatiguée... Eren me regardait tristement accroché à un tuyau les mains nouée avec une corde. J'aurais tellement voulu ne pas être Oméga- Argh !

- Merde, merde, merde ! J'en ai marre. Ton corps c'est de la merde Livaï. À chaque petit touché tu saignes et sur les photos j'ai pas le droit d'en mettre.

Mais moi j'ai rien demandé... j'ai jamais voulu qu'on prenne de photo de moi comme ça alors pourquoi il m'engueule tout le temps. Je suis sûr qu'une prostituée ça l'aurait pas dérangée si elle était payée mais moi c'est pas mon taff bordel, je fais juste des p'tites études en sociologie c'est tout...

Quelques instants plus tard il me relâche pas satisfait mais au moins c'était fait et il ne m'embêtait pas plus. Cependant il laisse Eren accrocher, c'est temps mieux je vais enfin pouvoir faire ce que je voulais depuis longtemps.

- Livaï tu peux me décrocher ?

- Nan.

- Hein ? Mais... attends qu'est-ce que tu fous arrête !

- Je fais ce que tu m'empêches de faire depuis des semaines.

Je fais un nœud avec la corde, je ramène une caiss-

- Sieeeeeeg !!! Livaï il se suicide ! Gueule Eren alertant donc Sieg de ma tentative.

Je me dépêche mais je me casse la tête par terre en montant sur la caisse et Sieg a le temps de me rattraper avant que je fasse quoi que ce soit.

- Pourquoi tu veux pas que je crève ?! Ça te regarde pas ! Je fonds en larme sur l'épaule de mon kidnappeur alors qu'il m'avait manqué de justesse.

- Bah si tu crèves c'est lui qui prendra tout dans la gueule. Me fait réaliser Sieg qui m'attache mes petits poignets tout défoncés à des chaînes.

En fait depuis le début Eren ne veut pas juste me "sauver la vie" mais pas qu'à son tour il se fasse violer et violenter. Ça reste un bâtard même s'il fait attention à moi et qu'il me préserve un peu en faut il fait juste ça pour pas que je meurs...

- T'es un bâtard connard ! J'te déteste ! Je lui hurle dessus réalisant que je suis de retour au point de départ, accroché aux chaînes sans l'aide de personne.

Je regrette absolument tout... jamais j'aurais du aimer Sieg, jamais j'aurais du déménager ici ni même quitter ma mère.

- Livaï je comprends que tu m'en veuilles mais comprends moi. Essaie de se racheter Eren.

- Comprendre quoi ? Que t'as le beau rôle du mâle Alpha ? T'inquiète pas je vais finir par réussir à me buter.

Nous sommes restés 3 jours sans boire ou bouffer. J'avoue que mourir de faim et de soif est horrible surtout que l'ennui était présente, je n'avais pas adressé la parole à Eren et lui n'avait pas fait la même pour moi. J'avais plus de force j'attendais clairement la mort, je savais que c'était fini et que je ne pourrais jamais me relever de ça même avec un suivi psychiatrique de haut niveau.

Sieg arrive dans la pièce, sa gueule m'avait pas manqué, il était bizarre, comme défoncé. Il nous regardait un sourire aux lèvres. J'étais juste angoissé à mort, des larmes commençaient à couler pour je ne sais quelle raison. Il ne faisait rien, juste il nous regardait.

- J'ai une bonne nouvelle Livaï. Brise t'il le silence en s'approchant de moi. Je vais te laisser tranquille un moment. Les photos ont tourné un peu sur le net et j'ai failli être repéré.

Il me détache et me porte dans ses bras jusqu'à la salle de bain où il me pose dans la baignoire. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Pourquoi il est soudainement gentil avec moi ? Il fait couler l'eau à une température moyenne et me fait un bisous sur le front avant de partir.

Hein ? Pourquoi il agit comme avant ? Ce que je veux dire c'est que quand nous étions ensemble il était toujours intentionné envers moi et j'aimais le fait d'être précieux aux yeux de quelqu'un. Seulement là je ne sais pas quoi penser.

Je profite de ses sautes d'humeurs pour me laver puis m'habille avec de vrais vêtements chauds. Alors que j'allais ouvrir la porte, je me rends compte qu'elle est fermée, ça aurait été trop beau. J'appelle Sieg mais il n'arrive pas même après cinq minutes. J'attends donc sagement à côté du chauffage pendant une dizaine de minutes avant que Sieg revienne vers moi.

- Désolé, j'ai été long, vient.

Il me prend la main et m'entraîne dans cette même pièce dans laquelle je suis depuis 3 mois. Il avait installé un lit ou du moins un matelas confortable avec une couette et des coussins. C'est moi qui suis devenu timbré et qui ai des hallucinations ou c'est comment ? Il me pose dans le lit et me quitte rapidement.

Seulement quand je lève la tête mon sang se glace. Mes larmes coulaient sans contrôle, j'étais horrifié face à la scène macabre que Sieg avait créé. Je ne peux pas imaginer son air sadique plaqué au visage quand il l'a fait. Je me lève les jambes tremblantes et m'approche d'Eren, son visage était vide. Est-ce que c'est à ça que je ressemblais quand je me faisais torturer ?

Je pose ma main sur une de ses joues humides de larmes. Jamais je n'aurais pensé que Sieg pouvait faire ça à son frère ça me donne envie de gerber bordel.

Eren pendait dans le vide les poignets enchaînés et le corps lacéré, nu, blessé et ensanglanté. Je détache ses poignets et retire la corde autour de son corps puis le ramène dans le lit.

- Eren, est-ce,... est-ce tu m'entends ? Je sanglote essuyant le sang sur son visage.

Je ne reçus aucune réponse mais ses yeux me fixaient dénué d'émotions, même pas de dégoût ou de tristesse, non il était indifférent à ce que je pouvais lui dire ou faire.

Quelques heures plus tard
POV Eren

J'ai mal, mais je suis bien à la fois. J'étais contre lui, son corps me rassurer tandis que ses phéromones qu'il relâchait légèrement me faisait du bien. J'ouvre mes yeux difficilement et tombe face à un petit Livaï endormi.

Alors que je contemplais son visage, je me rappelle des événements passés. Et dire que lui a vécu ça durant trois mois. Je le prends contre moi m'excusant et pleurant à chaudes larmes. Jamais on ne peut réellement connaître le ressentie des choses si on ne les a pas vécu. Pendant les 2 mois où je suis resté là à le regarder souffrir, jamais je me suis dit qu'il ressentait tout cela. Si j'avais su, j'aurais tout fait pour le défendre seulement j'ai juste regardé ne pensant qu'à mo-

- Hey, calme-toi.

Je baisse la tête et le vois, les yeux cernés par la fatigue et les joues rosies par je ne sais quelle raison. Il vient se mettre à ma hauteur glissant ses jambes autour de ma taille puis vient poser sa tête au creux de mon cou.

- Ça va aller, repose toi.

Juste après avoir prononcé ces mots, il ferme ses yeux et se colle davantage à moi. Il a raison, je dois me calmer, la prochaine fois que Sieg revient, je lui fais sa peau.