L'université des délires

Chapitre 6 📢📢📢

🎓🎓🎓
L'Université des délires
Tome 2 🎼🎼🎼
Plume-MNG 🇸🇳

--------------------------------------------------

Chapitre 6 📢📢📢

Je ne m'arrête pas. Je m'avance en direction de la véranda. Je dandine de joie. Un gros sourire singe mes aspirations.

Je me pose des questions immanquables. Pourquoi Birahim m'a-t-il invité ? Qu'aurait-il de si important à me dire ?

C'est la troisième fois que mon téléphone sonne. Je n'avais pas répondu aux deux premières sonneries. Je prends cette fois-ci l'appel. C'est le docteur de ma mère qui m'appelle. Bizarre !

- Viens vite à l'hôpital. Ta mère a fait une crise.

Je ne le laisse pas terminer sa phrase. Je rebrousse chemine sur le champ. C'est dans le taxi que je me suis rendue compte que je devais rencontrer Birahim. Je suis vraiment folle. Je devais au moins le voir avant de rentrer. J'espère qu'il me comprendra.

Je suis déjà à l'hôpital. Le docteur qui m'a accueilli, m'explique ce qui s'est passé. Maman aurait piqué une crise alors qu'elle préparait un truc à manger. Je lui ai toujours dit de ne jamais toucher le gaz butane.

Elle est têtue comme moi. Je fais tout mon possible tous les jours pour cuisiner avant de sortir. Tout à l'heure, je lui ai préparée quelque chose, sûrement elle ne l'a pas vue. Elle dormait quand je quittais la maison.

Maman a des problèmes respiratoires depuis quelques années. Elle s'étouffe vite. Le médecin lui a interdit à maintes reprises de ne pas s'approcher de la fumée. Je suis obligée de faire avec.

Heureusement qu'il y a plus de peur que de mal. Elle a repris connaissance. Le médecin lui a autorisé de rentrer. En sortant de l'hôpital, je croise Birahim. Je lui ai envoyé un message tout à l'heure pour m'excuser pour le rendez-vous manqué.

- Comment vas-tu maman ?

Maman lui répond à peine. Je prends la balle au rebond.

- Elle avait juste besoin d'air. Elle va mieux. On se voit demain. On va prendre un taxi pour rentrer.

- Taxi ? Tu as bien dit taxi alors que ma voiture est là ?

- Man dama dof... J'avais même oublié. On y va.

Durant tout le trajet, j'observe Birahim. Il n'est pas dans son assiette, on dirait. Je suis derrière avec maman qui pose sa tête dans mes jambes. Je ne sais pas si c'est juste une hasardeuse impression, mais j'ai le sentiment qu'il y a un parfum étrange dans la voiture. Ce parfum vient de Birahim.

Je ne lui dis rien pour autant. Il se peut qu'il ait changé de parfum sans qu'il ne me le dise. Si c'est le cas, je lui dirais de reprendre son ancien parfum, celui-ci est trop efféminé. On est déjà arrivés. Birahim aide maman à descendre. On l'amène dans sa chambre. Je demande à maman la permission de raccompagner Birahim jusqu'à sa voiture.

Bras dessus bras dessous, on fait douze pas. Je le braque contre le mur. Il m'avait tellement manqué.

- Mon amour, je m'excuse une nouvelle fois.

- Je ne comprends pas. Tout à l'heure, tu m'as aussi dit que tu t'excusais. C'est à propos de quoi ?

- N'est-ce pas tu m'as envoyé un texto pour que je te rejoigne dans ton nouvel appartement ?

Il reste silencieux. Un silence bizarre.

- Birahim, je l'interpelle une troisième fois.

- Heu... Euh... Tu as raison. J'ai même oublié. Ta maman a besoin de toi. Vas y maintenant. Je passerai te voir demain inch'Allah.

- Je t'attendrai mon chéri.

Il est pressé de sortir. Je retiens sa main.

- Quoi ? Il est choqué.

- Tu ne me fais même pas la bise.

- D'accord !

J'ai fait une remarque. Sa chemise est tachetée. Il y a les traces de rouge à lèvres.

- Que fait du rouge à lèvres sur ta chemise ?

Il est vraiment choqué cette fois-ci.

- Ça... Oui... Euh.... Si c'est vrai. En venant à l'hôpital, il y avait une fille qui était tombée par terre. Je voulais l'aider à se mettre debout. Sûrement c'est elle.

J'acquiesce mensongèrement. Birahim me cache-t-il quelque chose ? Qu'est-ce que je dis là ? Il faut que j'arrête de me poser des interrogations aussi bêtes.

Dans la tête de Birahim.

Qu'est-ce que j'ai fait ? Encore une stupidité de ma part. Je me suis fait avoir par cette dévergondée de Nafi. J'aurais dû m'en rendre compte dès le début.

J'ai suivi mon instinct bestial et je suis tombé dans son traquenard. La scène érotique dans l'appartement a eu raison de moi. Je ne voyais pas venir un tel cynisme.

C'est au moment d'éjaculer qu'elle m'a dit.

- Surprise mon petit chaton.

- Nafi... Dieu Tout-puissant, man louma def niii...

- Calme-toi chou. Tu m'as brûlé les fesses.

Je voulais en finir une bonne fois pour toutes avec Nafi. Je l'ai étranglée de toutes mes forces. Elle me dit.

- Ta pute sera d'un moment à l'autre ici.

J'arrêtais sur-le-champ. Mon automobilisme devient automatique. Je ne lui dis plus rien. En me rhabillant, je reçois le message de Maïram. Je n'avais rien compris. J'ai pris le chemin de l'hôpital.

Là je viens de tout saisir. Nafi a tout manigancé. Elle voulait que Maïram nous retrouve en pleins ébats. Je ne sais pas comment mais elle me dira tout ce qu'elle a fait. Quelqu'un dans mon entourage lui a facilité la tâche. Je vais trouver l'identité de cette personne.

Dans la tête de Bouba.

Neuf jours plus tard, Yandé m'invite chez elle. Je ne savais pas qu'elle vivait ici. Nous nous fréquentons depuis quatre jours. J'ai découvert une fille très sympa. Elle s'ouvre à moi, comme je me suis ouvert à elle.

Elle m'a parlé de sa vie. Une vie qui n'a pas été de tout repos. Nous sommes restés là à sourir comme des fous.

- Où est ta famille ?

- Papa et maman ainsi que ma p'tite sœur sont partis en voyage.

Elle ne parle plus depuis un instant. Elle me regarde juste et sourit. Sa réaction me déstabilise.

- Wa légui loy rétane niii...

- Je suis juste contente de te voir chez moi.

- À ce point ?

- Je t'assure. Sais-tu que tu me tues en silence ?

Je souris jusqu'aux côtes. Pour une première fois dans ma vie, je sens que je vais faire quelque chose avec une fille. C'est elle qui m'embrasse. Je réponds positivement.

Des minutes plus tard, je m'allonge sur elle. Un sentiment de contentement immense m'envahit. Je m'explose de plaisir. Je la déshabille et commence à malaxer ses seins.

- Qu'est-ce qui se passe dans ma maison ?

Une femme débarque dans la chambre.

- Maman, ce mec a voulu me violer.

À suivre... 😊😊😊