Son retour

Le retour

Elle embrassait chaque centimètre de peau qui parvenaient à ses lèvres, glissait sa langue dans les nervures de son corps.

Elle se redressa, les mains sur son torse. Sa bouche salivait, elle tremblait et resserrait ses cuisses autour de ses hanches alors qu'elle se laissait tomber sur le sexe gonflé qui pulsait en elle.

Ahsoka, disait-il dans un râle qui finissait en gémissement. Elle s'enivrait de ses cris, chaque soupir résonnait dans son ventre, et contractait son sexe.

Elle le baisait pour ces heures d'entrainement acharnées, pour ses mots acerbes et ses provocations. Elle le baisait pour son absence, pour les larmes qu'elle avait versées pour lui, pour sa traitrise. Elle le baisait pour ce qu'il était pour elle. Elle le baisait parce qu'elle l'aimait.

Putain de lâche ! lui avait-elle soufflé quand il avait retiré son masque et qu'aucune cicatrice ne défigurait sa gueule de traitre. Putain d'ange dans une armure de bourreau.

Elle l'avait giflé, une fois, deux fois et il s'était laissé faire, acceptant sa colère. Elle avait fini par lâcher, la main douloureuse et le cœur percé. Elle s'était assise dans l'herbe douce, en laissant les sanglots l'envahir.

Combien de temps s'était écoulé? Un mois peut-être qu'ils avaient repris leur voyage, sillonnant les domaines de l'Empire. Il connaissait les codes d'accès des sanctuaires et il l'accompagnait dans la récolte des données pour faire tomber les derniers bastions du régime déchu. Tous les secrets de Palpatine seraient exposés. Le moindre plan de cette ordure serait démantelé pièce par pièce, sa mort ne changeait rien à cela.

C'est au cours de leur périple que le regard d'Ahsoka s'était attardé plus longuement sur lui. Elle ne parvenait pas à réaliser qu'il était là avec elle. Comme si rien ne s'était passé.

Il avait toujours cette arrogance insupportable, ce sourire en biais qui lui donnait envie de lui écraser son poing dans la figure, cette manière de lever les yeux au ciel quand elle émettait une idée, cette façon de scruter l'horizon comme s'il y voyait l'invisible. Elle reconnaissait son odeur, celle de ces années de guerre, collée à lui, à dormir à même la terre, à attendre l'atterrissage dans un cargo pendant une bataille, à se battre à ses côtés.

Elle le désirait. Peut-être l'avait-elle toujours désiré, mais l'élan était nouveau, puissant et redoutable.

Elle ne sut quand elle le poussa sur le lit ni pourquoi elle fit cela. Qu'avait-il dit? Avait-il simplement souri?

Elle le voulait, c'était tout ce qui lui importait.

Elle retira son débardeur avant de le chevaucher. Il avait été surpris par son désir, l'incompréhension s'était peinte sur son visage. Elle s'en fichait. Elle ne répondait pas à son désir, mais au sien.

Elle tirait maladroitement sur sa ceinture, les mains tremblantes relevaient son haut pour palper la chair dure de son ventre, encore un peu plus pour dévoiler un torse musclé et deux tétons sombres.

Les marques du vibrateur de son appareil à oxygène étaient encore présentes. Il lui avait dit que Luke et lui étaient sur une planète de la bordure où la biochirurgie et les systèmes de clonage étaient à la pointe. Ils avaient pu lui reconstituer ses poumons, son ouïe et sa vue, se débarrasser des membranes mortes. Mais certaines cicatrices témoignaient de ses années d'horreur, de ce qu'il avait subi et fait subir. Elle passait ses doigts sur les entailles, lui arrachant des frissons et un soupir bouche ouverte.

Elle ondula contre son corps et gémit quand elle sentit son sexe dur contre le sien. Elle leva les yeux et vit son regard obscurci par le désir et ses lèvres rougies. Elle glissa une main dans ses cheveux et l'embrassa, engouffrant sa langue dans sa bouche. Il était aussi avide qu'elle et il répondit à ses baisers tandis que ses mains attrapaient ses seins, les pressaient dans les paumes gantées.

Elle libéra son sexe de son pantalon et l'empoigna. Il rejeta la tête en arrière dans un râle, abandonnant ses lèvres une seconde puis reprit sa bouche avec plus de vigueur, se courbant sous elle pendant qu'elle le branlait. Elle brisa le baiser et mouilla ses doigts de sa langue, puis les mit sur son sexe, glissant sur son clitoris et sa vulve avant d'insérer les doigts en elle. Elle était humide et prête pour lui. Elle retira les doigts et s'agrippa à ses épaules.

Elle se positionna pour enfourcher son membre, le gland glissant contre ses petites lèvres la fit trembler et elle sentit les mains gantées se resserrer sur ses hanches. Elle le prit lentement, savourant la dureté du membre qui la pénétrait et son regard vitreux, ses lèvres entrouvertes, sa respiration saccadée. Quand il fut au fond d'elle, ils vacillèrent de plaisir. Il était en elle, puissant et large, un pilon de plaisir, un bourroir de chair.

Elle en voulait encore, elle écartait les cuisses pour s'empaler, repousser ses fesses en arrière pour l'engouffrer plus profondément. Elle sentit les bourses contre elle et le gland au fond de son ventre, elle tressaillit de plaisir.

À la jonction de leurs deux corps, dans ce magma de délices, elle se rendit compte qu'elle n'avait rien désiré de plus que ceci. Elle se redressa, leva les cuisses, le sentit quitter son corps et elle se rabaissa pour s'empaler à nouveau.

Il se rejeta sur le matelas, les mains crispées sur ses hanches, gémissant son nom. Elle le chevauchait sans merci, laissant son poids descendre sur lui, sa peau giflant la sienne, la sueur glissant dans son dos, ses seins et ses cuisses. Elle le prenait sans pitié, se relevant, ondulant, les mains crispées sur ses seins, la tête en arrière.

"Je vais jouir" hurla-t-elle et elle se laissa tomber en avant, les mains sur ses épaules, les ongles dans la chair.

Elle se contractait et criait. Elle avala son sexe avec le sien en gorgées profondes et puissantes et le plaisir lui brisa les reins avant de l'envahir toute entière. Elle sanglotait, presque brisée en deux sous l'extase et s'empala encore profondément alors que le plaisir glissait doucement, la laissant tremblante.

Lentement la vue lui revint. Elle entendait sa propre respiration rapide et creuse. Elle regarda son visage, le sourire doux qu'il lui offrait, ses doigts qui glissaient sur elle.

Elle le sentit toujours dur et profond en elle.

Il attrapa son visage et l'embrassa, doucement, amoureusement, son autre main caressait son dos. Elle était vidée et haletante.

Presque somnolente, elle le sentit la retourner, l& mettre sur le dos, mais en restant toujours en elle. Elle se laissa faire, les bras en croix, apaisée et offerte.

Il releva ses jambes, se baissa sur elle, s'engouffrant plus profondément et il la baisa.

Il était plus tendre qu'elle ne l'avait été, les poussées profondes et longues. Les soupirs s'échappaient de ses lèvres, ses yeux se révulsaient avant qu'il ne les ferme sous le plaisir, pour ensuite reposer son regard sur son corps.

Le rythme accéléra, le claquement de la chair s'intensifia, son membre vibra et elle le sentit se répandre.

Elle le regarda jouir en elle, presque fière de le voir trembler pour elle. Elle observa la fièvre qui le prit, ses lèvres qui laissaient glisser ses râles, ses mains qui se serraient sur ses cuisses ouvertes, son regard sombre sur elle, sur son visage, sur ses seins et sur son sexe qui se vidait.

Il aimait jouir en elle. Elle le voyait à son regard, et son sourire espiègle, à sa façon de se mordre la lèvre. Il se retira, regardant avec délice chaque centimètre qui sortait d'elle. Il lui sourit en se penchant vers elle, embrassant ses seins, avant de prendre sa bouche.

"Tu m'as surpris" soupira-t-il, en haletant, le sourire émerveillé et amusé.

Elle sourit aussi, alors que le sommeil la gagnait. Il était ravi parce qu'elle l'avait surpris. Evidemment. Il était toujours le même.

Il l'embrassa avec tendresse et elle s'endormit. 

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