L'ami imaginaire

Adieu

J'avais l'impression qu'une éternité s'était écoulée. Les vacances touchaient à leur fin. Mon sac était posé près de la porte.

Sukuna se tenait debout près du canapé avec un sourire tranquille. J'avais l'impression d'être une nouvelle personne, plus forte que jamais.

Il était maintenant temps pour moi de rentrer.

« Bon... » ai-je lancé en tournant la tête vers lui

Une vague d'émotion me submergea au moment où j'ai croisé son regard

J'ai foncé vers lui, les bras grands ouverts

Il m'emmitoufla dans le grand tissu de son vêtement avant de me serrer très fort contre lui

« Tu vas me manquer » ai-je marmonné de façon pas claire du tout

Il posa sa tête contre la mienne en frottant mon dos

En me redressant, il passa sa main contre ma joue

Je me suis dirigée vers la porte, mon sac à la main.

J'ai attrapé la poigné de la porte avec beaucoup d'émotion. Mais au moment de l'ouvrir, la porte se referma aussitôt avec une force phénoménale

J'ai alors eu le réflexe de tourner la tête vers Sukuna

Il me fixait avec un air triste et dépité

Je n'ai pas tout de suite compris, j'ai attrapé la poigné de la porte avec les deux main avant de tirer dessus une nouvelle fois

Mais Sukuna posa sa main dessus en me faisant sursauter au passage

« ! »

« Pars pas... » chuchota-t-il, sa main encore posée contre la porte

Je me suis tournée face à lui avant de constater à quel point l'expression sur son visage avait changé

J'ai pris son visage entre mes mains sans savoir quoi dire

« Je dois rentrer chez moi... » ai-je répondu à voix basse

Il hocha la tête en posa sa main au-dessus de la mienne

« C'est ici chez toi » dit-il avec un ton aussi triste que son regard

J'ai soupiré

Cet endroit réveillait en moi des souvenirs que je ne pouvais pas oublier

Et puis j'avais une vie en dehors d'ici

« Je... »

« Reste » m'interrompit-il

« Tu ne manquera jamais de rien » ajouta-t-il en serrant ma main dans la sienne

« Ne rends pas les choses plus compliquées... » ai-je dit en détournant le regard

Il attrapa mon menton

« Tu es partie si longtemps, j'ai cru que tu m'avais oublié »

« Je ne t'ai jamais oublié »

Cette discussion m'arrachait le cœur...

« Je ne te laisserais pas partir » me dit-il à contre cœur mais déterminé

J'ai attrapé la poignée de la porte mais cette fois-ci, impossible de la bouger

J'ai soupiré

« Tu peux pas m'emprisonner ici... »

Il n'avait vraiment pas l'air fier de devoir en arriver là, il semblait si désespéré qu'il n'osait même pas croiser mon regard

Je n'eu aucune réponse et je savais que je n'en n'aurais aucune

J'ai posé mon sac près du canapé. J'allais devoir me faire à l'idée de vivre ici...

Je suis montée dans ma chambre sans dire un mot

Gold0xygen <3