Chapitre 8 : Anastasia

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-Michel ! Tu es prêt ?

Je regarde ma montre et vois qu'il est dix heures, on devrait y être dans une heure. Aucune réponse mais je l'entends débouler les escaliers et le voilà, dans un short de bain, un petit Marcel blanc, des tongs et un chapeau. Ce gamin est absolument adorable. J'entends de lourd pas dans l'escalier alors que je vérifie nos sacs.

-Vous foutez quoi ?

-On va à la plage Luci ! S'exclame le petit surexcité.

Je sais qu'il me tue du regard car il n'a pas confiance. Et il sait que la plage n'est pas à côté. Mais les 3 jours de restriction sont passés et j'ai, normalement, le droit de faire des activités extérieures avec le petit.

-T'as de la crème solaire, demande-t-il à Michel.

-Oui, répondis-je.

Il tourne ses yeux polaires vers moi et c'est tellement dur de ne pas baisser les yeux face à la soumission que m'imposent les siens après ma réponse.

-De l'eau ?

-Oui.

-Les jeux de sable ?

-Oui.

Et ça dure encore quelques questions et ma réponse est toujours la même car quoiqu'il en croit, quoiqu'il pense de moi, j'ai pensé à tout.

-On peut y aller ? Je questionne, excédée par son comportement.

Mais je regrette instantanément mon ton lorsqu'il envoi son frère s'attacher dans ma caisse. Il s'avance avec le regard dur. Un regard qui me promet desennuis si je ne me calme pas tout de suite. Ses doigts se crochètent sur ma mâchoire douloureusement rivant nos regards.

-Il lui arrive un truc : il boit la tasse, il s'écorche ou autre, je te nique ta race c'est compris ?

-C'est un enfant, je réponds malgré tout. C'est normal s'il se blesse par-

Et je n'ai pas le temps de finir qu'il resserre l'emprise qu'il a sur moi

-C'est compris ?

C'est yeux sombres ne me laissent aucune chance. Alors je souffle un oui et il me lâche avec hargne. J'essaie de reprendre ma respiration parce que son geste a éveillé en moi tout mes démons. Ils n'attendaient que ça, qu'il ajoute à ses paroles, des actes, des gestes qui me feront regretter de lui tenir tête. Lorsque j'entre dans la voiture avec notre sac, Michel est bien accroché dans son siège auto, m'attendant patiemment. Je démarre en sachant qu'il est à la porte en train de nous fixer.

-Tu veux écouter quoi ? Je demande à mon copilote qui hausse simplement les épaules.

Je cherche une playlist et lorsqu'une douce musique d'un dessin animé se repend dans l'habitacle, j'appuie sur l'embrayage et l'accélérateur. J'ouvre le portail avec ma télécommande et nous quittons la résidence des Clarks pour une journée. Une journée loin du diable.

Lucifer :

Voilà dès le matin, il a fallu qu'elle ouvre sa grande bouche. Et maintenant, je suis de mauvaise humeur. Lorsque sa bagnole n'est plus dans mon champ de vision, je rentre. Les gars descendent petit à petit alors que je me fais un café qui, j'espère, rattrapera ma journée. Parce que oui, ces chiens ont décidé de rester 2 jours de plus, prétextant vouloir me surveiller pour ne pas que je terrifie la baby-sitter.

-Ania est partie ? Demande Dylan à peine ses yeux ont scruté le jardin.

-Ouais.

-Tu la fais fuir ?! Me crie presque dessus Jack.

The Baby Sitter Of The Devil's BrotherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant