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Chapitre 88

Hope

Je me réveille en entendant les bip régulier de la machine installée à côté de moi. Un masque est posé sur mon visage et m'aide à respirer. J'apporte ma main à celui ci et je le retire avant de me redresser. Je me laisse tomber dans le lit, mon corps me fait mal. Mon regard se pose sur mon poignet et les larmes me montent aux yeux me souvenant de ce qui s'est passé. Tristan m'a fait monter de force dans sa voiture. Quand je me suis réveillée, j'étais dans une pièce légèrement éclairée par une ampoule qui clignotait de temps à autre.

Les souvenirs de mon agression reviennent en flash et je trouve la force pour me redresser. Je débranche tous les fils, ce qui déclenche une alerte sur le moniteur. Je retire ma perfusion, me lève et je me tiens au mur alors que ma tête tourne. Alors que j'arrive à la salle de bain, une équipe rentre dans ma chambre.

- Mademoiselle vous devez rester au lit.

- Je dois me laver.

Je pose ma main sur la poignée mais les infirmières m'attrape pour me remettre dans le lit.

- Lâchez moi ! Il faut que je prenne une douche.

- Calmez vous.

- Non ! Non ! Non !

Je me débats hurlant aux infirmières de me lâcher. L'une d'entre elle me plante une aiguille dans le bras. Une main se pose sur mon visage alors que je me calme.

- Tout va bien se passer mademoiselle.

Mes paupières deviennent lourdent, je ferme les yeux et je finis pas m'endormir alors que les infirmières replacent ma perfusion et les fils qui me relient au moniteur.

* * * *

- Comment est-ce qu'elle va ?

- On a dû lui administré un calmant à son réveil. Elle va avoir besoin de beaucoup de repos et de soutien.

Je papillonne des yeux pour m'habituer à la lumière et je tourne la tête pour voir Andrew discuter avec un médecin.

- Et vous comment est-ce que vous allez ?

- Ça va.

- Vous avez repris le travail ?

- Oui mon équipe a besoin de moi.

- Elle a surtout besoin que vous soyez en pleine forme.

- Je le suis.

Il tourne sa tête et son regard se pose sur moi. Ma poitrine se serre et je détourne le regard. Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état. Une larme coule sur ma joue, je ferme les yeux quand je le sens s'approcher.

- Hope.

- Va t'en s'il te plaît.

- Je ne sais pas ce que ce mec t'a fait, mais je pense avoir ma petite idée et je te jure qu'il va payer. Il s'en est pris à la mauvaise personne.

Je tourne la tête et je le regarde. Le médecin a quitté la chambre, me laissant seule avec lui. Pour une raison que j'ignore le savoir près de moi me mets mal à l'aise.

- Éloigne toi s'il te plaît.

- Hope c'est moi.

Il pose sa main sur la mienne, je la retire immédiatement.

- Ne me touches pas !

Il se recule et me regarde.

- Je vois.

Je ferme les yeux pour retenir mes larmes.

- Le médecin m'a dit qu'il te gardait encore une journée avant de te laisser sortir. Tu es la bienvenue à la villa si tu le souhaites, sinon je me chargerai de te renvoyer tes affaires.

Je l'entends s'éloigner. J'ouvre les yeux et je le regarde alors qu'il atteint la porte. J'aimerai lui dire de rester, lui dire que j'ai besoin de lui mais les mots ne sortent pas. Il reste un moment devant la porte, la main sur la poignée hésitant.

- J'espère que tu arriveras à surmonter tout ça.

Il pousse la porte et sort de la chambre. Je me tourne dans le lit et je regarde par la fenêtre alors que la nuit tombe.

Une infirmière m'apporte mon repas.

- Bonsoir.

Je lui souris faiblement alors qu'elle dépose mon plateau sur la tablette.

- Vous avez besoin de quelque chose ?

- J'aimerai prendre une douche.

- Oui, je repasse après votre dîner, bon appétit.

- Merci.

Il est minuit lorsque je sors de la chambre. Je traverse le couloir pour rejoindre l'ascenseur. J'appuie sur le bouton et je me retourne surveillant l'arrivée de l'infirmière. L'ascenseur s'ouvre, je me retourne et j'ouvre la bouche quand je vois mon infirmière se tenir debout dans l'ascenseur, les bras croisés.

- Mademoiselle BISHOP.

Je lui souris.

- Je n'ai pas beaucoup mangé ce soir et j'avais faim.

- Je vous accompagne au distributeur.

Elle m'invite à rentrer dans l'ascenseur et appuie sur le bouton.

Installée dans un fauteuil je regarde l'infirmière.

- Quel est votre prénom ?

- Denise.

Je croque dans mon brownie et regarde devant moi.

- Je sais ce qui vous est arrivée, je sais que ce n'est pas quelque chose de facile à surmonter, mais je suis là si vous avez besoin de parler.

Une larme coule sur ma joue, je baisse la tête et je regarde mes poignets encore marqués.

- Je revois ses mains sur moi, je le revois écarter mes cuisses. Je me suis débattu comme je le pouvais mais il était plus fort que moi. Ça n'a durée que quelques minutes mais j'avais l'impression que ces minutes durée des heures. J'étais impuissante et je ne pouvais que subir ce qu'il me faisait.

Denise pose sa main sur les miennes.

- Ça va prendre du temps pour passer à autre chose. Et ça va être difficile d'accepter qu'un homme vous touche mais avec le temps tout ira mieux.

Je repense à Andrew.

- Je ne sais pas si je serai prête un jour.

- Un spécialiste pourra vous aider à surmonter tout ça.

Je lui souris et je me lève.

- Je vais aller me coucher.

Elle se lève et nous rejoignons l'ascenseur.

Baby GangsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant