La Colonie des Sang-mêlé - Percabeth (AU)

Chapitre 21 « Oh et puis merde ! »

Si vous êtes sensibles, sortez les mouchoirs.
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L'été touchait à sa fin. Dans quelques heures, nous serions derechef happés par la dure réalité qu'est ce monde. Chacun d'entre nous retournerait à sa petite vie, comme si cet été n'avait jamais existé.

Je soupirai en repensant à ce qui m'attendait à New York. Heureusement pour moi, j'allais d'abord séjourné chez Percy jusqu'au retour de mon père, la veille de la rentrée scolaire, ce qui me servirait de passerelle entre la colonie et le lycée, un peu comme le niveau intermédiaire dans les jeux vidéos.

« Ça rentre pas ! » S'énerva Piper.

Je me tournai vers elle, souriant en la regardant se démener pour fermer sa première valise. Cependant, bien que je trouve cette situation amusante, je me proposai tout de même de l'aider.

« Tu veux que je m'assois dessus pendant que tu fermes la tirette ? » Lui demandai-je.

Elle acquiesça et me tira presque violemment par le bras pour que j'arrive plus vite à la hauteur de sa valise qui semblait bien trop remplie pour pouvoir être fermée sans en casser la fermeture.

« Pourquoi tu mets autant dans celle-ci ? » Elle haussa un sourcil interrogateur. « Tu as deux autres valises, alors pourquoi forcer la première ? »

« Parce que c'est la plus petite valise des trois, et je ne parle pas seulement de la taille. » M'apprit-elle.

Je levai les yeux au ciel, amusée. En ayant vu la multitude de choix de tenues et de maillots qu'elle avait pendant notre séjour, j'avais compris pourquoi elle était si chargée — sans compter nos robes de bal qui ne rentraient pas dans mon sac — mais je n'en voyais pas l'utilité. J'avais vécu tout un été avec quelques vêtements que je lavais régulièrement, ainsi que ceux achetés à la boutique de la colonie, et je n'étais pas morte pour autant.

Je m'assis sur sa valise pendant que Piper essayait tant bien que mal de la fermer, sans succès.

« Hazel ! » L'appela-t-elle.

La concernée sortit de la salle de bain, les cheveux encore mouillés, mais heureusement vêtue d'une robe d'été sans manches couleur corail que ma meilleure amie lui avait offert, trouvant qu'elle lui allait mieux qu'à elle. Je suis sûre que, même si elle avait débarqué enroulée dans une serviette, Piper l'aurait forcée à me rejoindre sur la valise.

A deux, le poids fut suffisant pour permettre à Piper d'accomplir ce qu'elle voulait avant d'aller s'occuper de sa deuxième valise qui promettait d'être encore plus compliquée à refermer.

« Oh, Annabeth. On a rendez-vous avec le groupe à dix-sept heures en bas de la colline. » M'apprît Piper qui pliait une pile de t-shirts encore propres.

Je fronçai les sourcils. « Le car ne part pas avant dix-huit heures. » Répliquai-je.

« Je sais. »

Son ton mystérieux me poussa à me méfier. Quel plan foireux avait-elle encore orchestré ? Depuis deux semaines, elle et Léo faisaient un duo de choc qui nous en avait déjà fait voir de toutes les couleurs. Je m'attendais à absolument tout de sa part.

Durant l'heure qui suivit, je terminai de ranger les dernières affaires de mon sac et aidai Piper avec ses deux valises. Nous étions occupées à faire rentrer ses derniers vêtements dans la troisième valise quand elle soupira bruyamment.

« Oh et puis merde ! »

Elle ne prit pas la peine de plier ses habits, les jeta à l'intérieur et posa sa deuxième valise sur celle-ci afin de pouvoir la boucler et enfin passer à autre chose. Ça faisait près de deux heures qu'elle était occupée avec ça, et je sentais sa patience s'effriter.