Chapitre XXV

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PDV ALEX


Ma conversation avec Martha me turlupine jusqu'à maintenant, ses mots étaient clairs et précis sans aucune once de doute, ce qui me faisait malgré moi douter de tous mes principes et de ces barrières que j'avais érigées autour de moi. Me donnant l'aspect d'un connard avec un coeur de pierre vacciné de l'amour ou bien c'est ce que j'étais réellement? Des questions, encore des questions qui me tourmentent l'esprit après qu'elle ait évoqué cette phrase qui me parrait être le plus gros mensonge de tous les temps.

-"Toi non plus tu n'es pas exempt de ce sentiment, toi aussi t'as un coeur près à aimer..." m'avait-elle dit en plongeant son regard dans le mien.

C'est pas que j'approuvais ce qu'elle avait avancé, c'est juste des doutes qui se sont immiscées dans ma tête, ça ne devrait pourtant pas être le cas. Je ne devrais pas me poser tant de questions, tout devrait être très clair pour moi.

"Pas de sentiments! Pas d'attaches! Pas de coeurs!" c'est bien ma devise.

Mais pourtant les mots de Martha me laissent sans répit, elle était si certaine de ce qu'elle avançait. Elle avait l'air sûr d'elle même, voulant à tout prix que je comprenne le sens de ses phrases, qui étaient pour moi non seulement dérisoires mais aussi utopiques.

-"Parfois, l'amour est sous nos nez et aussi débiles que nous le sommes et aveuglés par nos principes et tous ces barrières que nous dressons autour de nous, nous laissons filer nos plus belles chances de la vie. Il faut des fois écouter nos coeurs, faire taire cette petite voix qui nous dit qu'on n'est pas capable d'aimer ou d'être aimer, qu'on a pas de coeurs ou qu'on est exempt de ce sentiment qu'est l'amour. La vérité c'est qu'on est tous capables d'aimer, on a tous besoin d'être aimer. C'est vital! Ce que j'aimerais te dire Alex, c'est qu'il vaut mieux souffrir d'avoir aimer que de souffrir de n'avoir jamais aimer. Alors, ouvres tes yeux l'amour est bien là sous tes yeux, ne le laisse pas partir car tu le regretteras. Me dit-elle tendrement comme une mère le dirait à son fils. Mais pour moi, elle était une grande soeur. Je la considérais comme la voix de la sagesse et pour elle, j'ai beaucoup d'estime. Si ce n'est pas déjà le cas!" Poursuivit-elle tristement d'un air réveur.

Je suis persuadé que cette dernière phrase lui était adressée en pensant surement à Justin. Bien qu'elle ne le montre pas souvent, elle n'est pas tout à fait indifférente au charme du con de Justin. Elle a de nombreuses fois succombé pour après regretter et jurer ne plus recommencer . Ses rejets blessaient fort bien Justin et elle aussi par la même occasion. À croire que l'amour ne fait que ça, l'amour ça frappe en pleine gueule, ça blesse profondément, ça tue à petit feu. L'amour je sais ce que ça fait, mieux vaut manger une pizza.

Après avoir longtemps parler avec elle, essayer de la consoler et l'aider à se changer les idées. J'ai vite déguerpi pour ne pas assister à l'arrivée des deux emmerdeurs. Une heure plus tard, me voici devant le seuil de ma porte prête à enfoncer ma clé dans la serrure pour retrouver mon petit cocon de bonheur, ma main gauche tient fermement le paquet de viennoiseries que je venais d'acheter dans la boulangerie de Mdme Vilmont, la vieille femme sympatique qui me fait souvent pensé à ma grand-mère paternelle que je n'ai pas vu il y a belle lurette. Je laisse sortir un soupir en me mémorant les bons vieux temps passés à ses côtés, je devrais surement aller la rendre visite un de ces jours. Un de ces jours qui n'arrivera peut être pas de si tôt. La clé, une fois enfoncée dans la serrure, je la tourne afin d'entendre le clic du déverrouillage. Je pousse alors la porte pour rentrer et une odeur exquise m'accueille depuis le seuil. M'avanturant de plus en plus dans l'appartement, mon odorat essayant de trouver le chemin et mes yeux cherchant la personne derrière les fourneaux. Lorsqu'enfin mes yeux aperçurent Lucie devant la cuisinière le sourire au lèvre, elle me jette un doux regard contraire à la lueur joueuse et malicieuse qui brille dans ses prunelles bleutée. Sa simple présence dans la pièce me reconforte et me fait oublier la raison de mon départ subit de chez mon père. Son sourire illumine la pièce, la rendant radieuse, belle et époustouflante. Lucie est la seule femme après Martha que j'estime autant, elle a su trouver une place dans mon coeur gelé il y a tant d'années. Martha a peut être raison, peut être que je suis pas tout à fait exempt de ce sentiment que j'essaie de bafouer de ma vie, peut être que j'ai vraiment un coeur capable d'aimer comme tant d'autre. Peut être que Lucie est celle qu'ill me faut pour oublier et passer outre mes ressentis, mes angoisses enfouées au plus pronfond de moi créant ce personnage méprisable que je suis. Peut être que c'est d'elle que Martha me parlait quand elle disait que l'amour était sous mon nez et que je risque de le regretter si je la laissais partir. Lucie en vaut tellement la peine, cette femme représente tant pour moi que j'ai peur de ne pas être à la hauteur.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 28, 2023 ⏰

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