Encouragée par le prof de littérature à écrire des choses qui n'ont de sens que pour moi, T. qui dit " il ne faut pas chercher à résister, laisse toi emporter, plutôt " S., le seul qui compte, de dire qu'il aime, même s'il ne comprend pas toujours, S, aussi, qui me reprochera de pomper les cours d'HLP. Tant pis pour les Autres, personnages obscurs et violents, qui ne comprennent pas malgré mes clefs de décryptage. C'est pour les gens qui ne comprennent pas mais ne me font pas l'offense de s'en soucier.
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Tu m'ignores ?
Tant mieux,
moi,
je te sais,
comme je t'ai toujours su,
chaque rencontre te métamorphose,
tu te cherches encore,
paraît-il ?
Mais qui te connait mieux que moi ?
Nous sommes issus du même arbre,
Du même fruit,
notre bois a formé deux violoncelles,
nos cœurs ont tiré des traits,
et je joue notre sonate à nous en pinçant l'Autre,
les notes que je tire de toi
sont celles qui me blessent le plus,
ce sont mes meilleurs miroirs,
et mes meilleures réflexions.
Ce n'est pas parce que nous sommes les mêmes,
que nous devons n'être qu'un.
Je rêve du privilège des Autres de se sentir seul,
moi,
je suis peuplé d'altérité,
même mon nom me pousse à exister à travers quelqu'un,
d'Autre.
Toi, tu es l'Un,
tu n'as que toi à subir,
petit être qui peut arborer une identité à la fois,
moi,
il me faut de tout,
tantôt marron,
tantôt blanc,
toutes les couleurs se mélangent,
sur le manteau tapageur d'Herlwin
Chacune des identités volées au fil du temps,
se sont raccommodées à moi,
et c'est chaque usurpation qui me plombe maintenant.
Je ne puis être unique,
comme celui que j'appelle toi,
je te suis forcément en parallèle,
ni moins ni plus,
différent mais pas unique
destiné à te jalouser pour ton originalité,
mais
Caïn est déjà pris,
plus assez de marque à distribuer,
pour un être prédestiné à
être deux
ième
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Boule de papier
Ngẫu nhiênJuste des petits copeaux de pensées, qui s'évadent sous la forme de lettres.