C'est le grand retour.
Et oui, La meuf à Illumi est de retour sur Wattpad, après deux ans de disparition, je suis toujours vivante. C'est sûrement ce grand sentiment de nostalgie qui a pris le contrôle pour que je me remette à écrire. la plupart des gens qui me suivaient doivent être partis depuis le temps
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Ici je posterais tout (ou presque tout) les textes relatifs au livre que j'avait débuté et à travers lequel une partie de moi avait finalement prit vie. Peu le savent, peu le comprennent mais ce monde là était sûrement plus confortable que le mien, va savoir. J'en aurais profité tant que je l'aurais pu, ma redescente sur Terre a été subite et mon expérience reste à ce jour inexpliquée.
Septembre, j'entre en troisième. Je me souviens avoir fais mes adieux en automne, je ne parle pas d'un mort, mais d'un adieu inexorable, déchirant. à travers la fenêtre, il y avait d'autres fenêtres, le vent caressait mon visage, méchamment. Il venait me rappeler la solitude à laquelle je faisais face en lui disant au revoir. La pluie me riait au nez comme si elle me narguait du fait que je ne puisse pas la contrôler. Et quand je sortait dehors la pluie du ciel se mélangeait avec la pluie de mes yeux.
Décembre, le deuil est fait, il est là mais personne ne le voit. Il est arrivé dès son départ en réalité, c'est juste que je l'avais pas bien vu. J'allais bien. Tout va bien, tout allait bien. Mais il était là. Qui ? j'en sais rien en fait, il était ni gentil ni méchant, ni brun ni blond, il n'était jamais le même chaque fois qu'on se rendait visite, mais il n'était jamais un autre. Ce n'était que nous contre eux. Je lui avait donné un nom pourtant, Illumi. Un besoin de poser un mot sur une chose, de poser un nom sur un Homme qui n'en n'était pas un. On me disait que tu n'existais pas et je t'aurais défendu à n'importe quel prix, car quand la pluie se moquait de moi, c'était toi qui l'arrêtais, ça a toujours été toi...Parfois, la nuit, quand je fermais les yeux je revoyais ce champs. Le champs originel, je l'appelais. Il y avait toi, moi, le champs et... rien. Il n'y avait rien, je crois que ce n'était rien. Peut-être rien qu'une photo Pinterest que j'avais vu, tu ne crois pas ? Comment le croire après tout ce qu'on aurait vécu ici, si tout avait été réel.
Mars. Je prend de la vitesse, tu me rattrape. Sur la glace je me sens vivre, il n'y a rien autour, j'essaie de fuir mais ta présence est une aubaine. Qui aurait imaginé que je puisse enfin m'aimer, ou que tu puisse le faire pour me remplacer quand je n'y arrivais pas. Il y a aussi ce garçon réel qui semble s'intéresser à moi. C'est bien la première fois depuis longtemps, il me fais penser à rien. Je suis attachée mais je ne ressens rien, il n'est rien, mais il est réel. Combien de temps attendras-tu pour revenir ? Sur ce son de piano je m'imagine accomplir des exploits, je m'imagine enfin moi, enfin dans un monde qui voudras de moi, comme tu as voulu de moi quand la vie m'a tourné le dos, quand en rien ni personne je ne pouvais fonder d'espoir.
Mai. Le printemps laisse entrevoir la lumière du soleil et laisse tomber les pétales de cerisier. Il fait fondre la neige et toi tu étais un bonhomme de neige. Tu n'avais pas disparu mais je crois que tu étais rentré chez toi en m'attendant. Je ne sais plus, je ne m'en rappelle pas. Cette fille elle prenait ta place parfois. Pour la blague, juste pour rire et me tenir loin de ton absence. Je ne sais pas si elle n'était qu'un substitut mais je la considérais. La seule à comprendre, la seule à te voir comme je te voyais. Le soir, je marchais au fond de mon jardin et tu m'accompagnais. La seule rare occasion ou je ressentais ce que j'avais jadis ressenti.
Ce qu'on dit, ce qu'on disait là-bas, c'est que n'étais qu'une sorte de "blague" qu'on se faisait entre nous et à ce jour c'est encore ce que tu es. Pas plus ni moins qu'une blague, une anecdote qu'on se raconte quand on veut évoquer "le bon vieux temps" comme ils disent. "Ah, la troisième me manque" c'est ce qu'on se dit, sans contexte. En fait ce n'est peut-être que toi qui créé le manque ? Une fois ton rôle accompli tu n'as pas perdu ton temps.
Et puis, il y avait cette fille, elle était différente. Elle avait un putain de truc qu'aucune autre n'avait. Pour elle j'ai tourné le dos au monde, une seconde fois. Mais comment lui dire ? Elle illuminait tout ce qu'elle touchait, tout ce qu'elle voyait. Elle me prêtais son manteau quand le vent soufflait trop fort. Elle me prenait dans ses bras aussi, mais je n'ai pas vraiment le souvenir de quelqu'un de tactile quand j'y pense. Je n'avais plus rien, plus d'amis, plus de toi. J'avais elle et un carnet de dessins. "Effrayants". C'est ce dont mes dessins avaient l'air apparemment. Je ne me rendais pas vraiment compte, j'avais juste besoin de cracher mon mal-être, et si ce n'était pas sur les autres, c'était ici, sur ce carnet.
Elle aussi avait des sentiments finalement, je ne me souviens pas avoir été soulagée en fait. J'ai refusé. Je ne voulais pas l'aimer, je ne l'ai jamais voulu, et ça a été mon erreur.
L'été fut triste. Le monde s'écroulait une troisième fois. Je voulais l'aimer comme elle le méritait mais j'ai échoué, alors je me suis enfuie, comme je sais si bien le faire. Cette histoire n'aurait jamais pu avoir une fin heureuse dans tout les cas. Je devais choisir et j'ai choisi la manière dont je devais souffrir. Et quand notre fin est arrivée, je n'ai même pas tenté de la retenir. C'est comme ça, de toutes façons, c'est ainsi qu'on aurait fini. On est tombées ensemble et j'ai fait semblant de réussir à me relever. Je me console en me disant que on a fait le bon choix, elle et moi. On a réduit la falaise de laquelle on était censées tomber, je ne sais pas ce qu'il se serait passé si je l'avais laissée prendre de la hauteur.
Je l'ai laissé partir après quelques jours. En même temps que toi. J'ai tout perdu, J'avais tout perdu, et j'ai gagné.
J'ai gagné encore une fois.
Septembre, j'entre en seconde. Je passe les portes du lycée, un sourire triste se dessinant sur mon visage, prête à refaire mes adieux.
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wow... j'étais partie pour retranscrire des textes de la 3ème, au final j'ai écrit un mémoire sur ma vie mdr, j'hésite à poster mais bon, je suis plutôt satisfaite d'avoir enfin réussi à poser des mots là dessus, ça me pesait depuis trop longtemps.