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Ce chapitre est consacré à Tae et à ses différents soucis et traumatismes, j'espère qu'il vous plaira, on retrouve kook la semaine pro !

Après avoir eu cours ce matin, je suis allé rendre visite, si on peut le dire comme ça, à madame Cha. Madame Cha est mon ancienne psychologue. Disons que ça fait depuis bien 10 ans que je ne suis pas retourné la voir. A cette époque là, mes parents et elle avaient conclus que ma thérapie était terminée et qu'il n'y avait donc plus aucunes raisons que l'on se revoit.

Je n'avais rien dit parce que je n'avais que 8 ans seulement.

Je n'ai jamais réellement raconté ma vie à madame Cha. J'étais petit alors elle me posais des questions, me faisait dessiner ma famille ou des endroits, elle me faisait jouer et elle analysait comment je percevais les choses pour en tirer la solution à mon problème.

J'avais 8 ans et la seule chose que je voulais, c'est qu'on me fiche la paix. Qu'on me laisse tranquille.

A l'école, il y avait des enfants qui n'avaient pas de papa ou de maman, d'autres qui avaient des membres de leurs familles malades, et je voyais bien que pour eux c'était dur. Parce que quand on est petit on comprend tout et on ressent tout, plus que ce que les adultes ne peuvent le croire.

J'ai ainsi été éduqué par la chance. Mes parents me disaient que j'avais de la chance car j'avais une chambre que pour moi, parce que j'avais mes deux parents amoureux, mes deux parents à la maison. Et tellement d'autres choses. Alors quand ils m'ont envoyés chez le psychologue, bien conscient que j'avais clairement un soucis, moi je me suis senti mal. Parce que j'avais de la chance. Ma vie était bien meilleure que d'autres enfants. Mais moi j'embarrassais mes parents avec mes problèmes idiots et ils étaient obligés de me payer un psy.

J'avais honte. Très honte. J'avais l'impression de ne pas les mériter, de ne pas mériter cette chance que j'avais.

Parce que j'avais de la chance et qu'on n'avait pas arrêter de me le répéter.

Mais quand on parle de chance, tout est relatif.

En grandissant je me suis juste rendu compte que je n'avais pas à me sentir si coupable. Qu'avoir de la chance ne voulais rien dire.

Que même si j'ai toujours eu une belle vie et des parents aimants, j'avais aussi le droit d'avoir des problèmes. Parce que c'est humain.

Mes yeux étaient plongés dans le vide, quand j'entendis une voix familière.

« Monsieur Kim ? »

Mes yeux se levèrent et rencontrèrent ceux de Madame Cha. Elle avait un peu vieillie et avait plus de rides, mais elle avait toujours ce beau visage et cette gentille voix joviale qui mettait en confiance.

J'ai toujours aimé madame Cha. Bon d'accord, c'est pas ce que j'ai dit la dernière fois.

Elle me fais signe de la main et je la suis jusqu'à son petit bureau. Depuis la dernière fois, tout a changé. Elle a changé de lieu et de cabinet, ce qui fait que j'ai un petit peu galéré à la retrouver.

Son bureau est petit et joli. Les murs sont peins en blanc, elle a des petits cadres de vieilles photos en noirs et blanc sur les murs, un citronnier dans le coin près de la grande fenêtre en baie vitrée, de beaux rideaux beiges et de beaux fauteuils de la même couleur.

𝐁𝐮𝐜𝐤𝐞𝐭 𝐋𝐢𝐬𝐭 ᵗᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant