The First Lady's mission - Reaper # 3

Chapitre 6

Cachée derrière les marches de l'escalier, personne ne nous voit. Kinsley a laissé la porte communicante entre les deux magasins ouverte. Alors qu'elle dort, installée sur des fauteuils, je reste éveillée, surveillant le parking. De temps en temps, je la regarde dormir, sa nuit agitée témoignant des tourments qu'elle cache derrière sa fantaisie. Je sais qu'elle apprécie énormément April et puise dans leur relation l'énergie pour continuer de sourire.

Soudain, je pose ma main sur la bouche de Kinsley et elle se met à paniquer, les yeux exorbités, se débattant avec férocité. Cette réaction confirme mes soupçons, au point que j'en ai les larmes aux yeux.

« C'est moi, Kinsley, du calme, c'est moi, Dina. Respire, ça va ? », lui murmurai-je d'une voix apaisante.

Elle hoche la tête, les larmes aux yeux, haletante. Je retire ma main, lui laissant reprendre son souffle.

« Nous avons des invités. Monte discrètement rejoindre April, ne fais pas de bruit. D'accord ? »

Kinsley acquiesce, comprenant la situation. Elle me lance un regard inquiet mais décidé.

« Et toi ? », demande-t-elle.

Je lui adresse un sourire rassurant.

« Ça va aller. Ne t'inquiète pas. Monte maintenant et excuse-moi de t'avoir fait peur. »

Kinsley laisse échapper un sourire espiègle.

« C'est juste que j'étais au milieu d'un rêve érotique, tu m'as interrompu au moment intéressant. »

Je ris légèrement, trouvant sa réponse à la fois surprenante et amusante.

« Coquine », lui dis-je en plaisantant. « Allez, vas-y, monte. »

Elle se dirige vers les escaliers tandis que je me lève pour faire le tour du bâtiment. Au même moment, la voiture manœuvre pour être prête à partir et se gare à proximité. Deux hommes en sortent, le visage dissimulé par des cagoules, des gants aux mains. L'un d'eux se met nerveusement en faction tandis que l'autre ouvre le coffre de la voiture.

« Si cela peut attendre demain matin, on pourra peut-être voir quel est le problème avec votre voiture », dis-je en sortant de l'ombre alors que l'homme se redresse, batte de baseball en main.

Le voir avancer vers moi, menaçant, avec sa batte de baseball, me met de bonne humeur, car cela fait un moment que je n'ai pas eu l'occasion de me défouler lors d'un bon vieux combat de rue. Je l'observe attentivement et remarque que ses gestes ne sont ni professionnels ni assurés. Je sais que ce genre de gars réagit généralement de deux manières : soit il trouve du plaisir dans les premiers coups et continue dans un état second, soit il abandonne sa batte et s'éloigne en vomissant. Je fixe ses mains et esquive habilement le premier coup, puis bloque le suivant, lui arrachant la batte des mains pour la jeter au loin, où elle résonne sur l'asphalte.

Je ne peux m'empêcher de savourer le fait qu'il persiste en lançant son poing, même s'il va rapidement le regretter. J'enchaîne les coups avec précision, le frappant de manière implacable. Une fois que je le juge suffisamment hors combat, je le laisse au sol et me prépare à affronter son complice, qui avait visiblement une autre intention en venant ici.

Je me précipite vers lui, voyant qu'il sort un couteau. Cependant, je remarque qu'il ne bouge pas, semblant penser que la lame de son coupe-ongles pourrait m'impressionner. Je souris, sachant qu'il a tout faux. Le coup de pied de transformation que je donne dans son entrejambe est magnifique. Le but est accordé. La foule qui assiste à la scène est en délire, savourant le spectacle. Le gémissement de douleur qui lui échappe m'est familier. Je m'approche de lui et retire sa cagoule, reconnaissant l'individu qui se trouve derrière : c'est Monsieur 'j'ai-rendez-vous-connasse.'