Chapitre 1.3

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Je bois mon verre d'une traite et fais un nouveau signe à mon objectif. Il s'approche de moi, moins séducteur que la première fois. Je soupire presque, j'ai été si bête qu'il doit se demande s'il est judicieux de me laisser boire.
- Je vais vous en reprendre un s'il vous plait.
Il se lance dans la réalisation de ma boisson, sans un mot. Je décide de me lancer.
- Depuis combien de temps travaillez vous ici ?
- Cinq ans, j'ai débuté alors que j'étais encore étudiant.
- Comment avez-vous connu cet endroit?  C'est magnifique mais expatrié, je n'en avais pas entendue parler avant ce soir.
   Il dépose le verre devant moi puis s'accoude au comptoir.
- Le patron est un ami. Quand il a décidé de se lancer dans le projet fou de créer un club ici, je l'ai soutenu. Nous sommes devenus associés, et aujourd'hui je joue le barman lorsque notre officiel manque à l'appelle.
- Alors, cet endroit vous appartient ?
- Seulement à 40%, Nick a le reste, c'était son projet après tout.
   J'ouvre grand les yeux.
- C'est incroyable, et tout ça en étant étudiant ?
- Je ne le suis plus.
- Mais vous l'étiez quand vous avez créé ça.
- Je n'étais pas seul.
   Je laisse échapper un petit rire.
- C'est une habitude chez vous de minimiser vos efforts comme ça ?
- Je ne minimise pas, tout ce que je vous dis est sincère. Je me suis lancé là dedans pour aider mais ma « vraie » vie n'a aucun lien avec le monde de la nuit.
Je hausse les épaules.
- Nous avons tous une vie publique et une vie secrète non ?
   Il sourit.
- Sûrement. Et vous ? Vous venez de me dire que vous ne connaissiez pas cet endroit avant ce soir. Vous semblez seule, alors comment avez vous fait cette découverte ?
- Mon chauffeur de taxi.
   Son regard m'invite à ajouter des détails.
- Je suis montée dans un taxi et je lui ai demandé de m'emmener dans un bar ou un club sympa. C'est ce qu'il a fait.
   Il explose d'un rire profond, presque couvert par la musique. Les rares bribes de ce son que je parviens à percevoir, provoquent un frisson instantané au niveau de ma colonne vertébrale. À ce moment là, je me demande ce que ça serait si nous étions seuls.
- Vous faites souvent ce genre de choses ?
- À vrai dire, tout le temps. J'aime découvrir, et quoi de mieux pour ça que de laisser le vent nous porter ?
   Il croise ses bras avec nonchalance.
- Vous n'avez pas tort. Mais n'avez-vous pas peur de tomber sur un malade ?
   Je fais mine de réfléchir.
- Tant que ce n'est pas le cas, j'imagine que tout va bien.
   Il m'observe comme si j'étais la personne la plus insensée qu'il n'ait jamais rencontré. Une tension particulière flotte tout autour de nous. Il semble réfléchir, puis se penche et me fait signe de tendre l'oreille.
- Que faites vous là tout de suite ?
- Tout dépend de ce que vous proposez.
   Il se recule avant de me montre une porte située près du comptoir.
- Si vous avez envie de savoir, je vous laisse entrer.
   Dépendante aux sensations provoquées par le mystère, je n'hésite pas une seule seconde à me diriger vers celle-ci. Je le vois du coin de l'œil se diriger vers sa collègue pour lui signaler qu'il prend une pause. Je décide de ne pas l'attendre et presse la poignée avant de pénétrer dans la pièce sombre. La faible lumière de mon téléphone me permet de repérer un petit canapé face à un écran de télévision, une table entourée de quatre chaises et un petit distributeur dans un coin. Lorsque j'entends la poignée bouger, j'éteins rapidement le flash et m'installe sur le canapé. J'aperçois son ombre traverser l'encadrement de la porte, et refermer celle-ci délicatement. Ses pas résonnent entre ces quatre mur. Je me surprend à penser que la pièce est insonorisée, car je ne perçois que peu la musique qui provient de l'extérieur.
- Tu aimes découvrir c'est bien ça ?
   J'avale ma salive pour hydrater ma gorge qui s'est brusquement asséchée à l'entente de cette phrase. Cet homme, dont je ne connais même pas le nom, me fait perdre tous mes moyens.
- C'est ça.
Ma voix semble rauque, même à ma propre oreille. Je l'entends encore se rapprocher, avant de le sentir s'abaisser près de moi. Son souffle chaud contre ma joue, mes jambes se resserrent naturellement. J'ai diablement envie de lui.
- Alors, tu me laisserai te faire découvrir quelque chose ?
   Je n'hésite pas une seule seconde quand il s'agit de lui répondre.
- Avec plaisir.
   À peine ces mots prononcés, l'atmosphère se fait plus lourde. Ses mains se posent sur mes bras avant-bras, remontent vers mes épaules et se dirigent aux abords de mon décolleté. Mon souffle se saccade.
- Tout va bien ? Je peux continuer ?
- Oui.
   Il le fait. Ses doigts se dirigent habilement sur la dentelles de mon soutien-gorge, son pouce frôle mon téton déjà dur. Il commence à apposer des baisers près de mon oreille, avant de se rapprocher de mon cou puis de ma clavicule. Je ne sais plus où donner de la tête, j'ai l'impression qu'il est partout. Sa bouche se rapproche de ma poitrine alors que sa main se fraye un chemin sous ma jupe. Je me cambre, pour lui signifier d'aller plus vite. Mes rapports ne sont jamais aussi torrides, ni aussi sensuels. Ils sont rapides, forts, libérateurs. Mais je découvre effectivement autre chose. La patience, l'envie viscérale, le besoin. Sa langue s'élance dans une danse sensuel autour des mes tétons et je sens enfin ses doigts titiller mon clitoris. Ma respiration se fait de plus forte, de petits gémissements commencent à quitter mes lèvres. 
- Putain, tu es magnifique.
   Je rigole silencieusement.
   Qu'en sais-tu ? Tu ne me vois pas.
   Non, mais mes mains, elles, te voient.
   Et il exerce un pression plus forte sur mon point sensible, de sorte que je me tais. Il fait un geste, aussi lent et sensuel que les autres, pour écarter mes jambes. Je sens l'une de ses mains pousser ma culotte, avant de sursauter face à l'assurance de sa langue chaude et humide. Il se lance dans une véritable œuvre d'art, mordille, aspire, lèche, avant d'insérer son premier doigt. Alors que je pense qu'il ne peut pas faire mieux que ça, il entre un deuxième doigts amplifiants la vitesse de ses mouvements et mon plaisir au passage. L'orgasme ne tarde pas à arriver sous cet assaut finissant de m'exciter. Alors que j'essaye de m'approcher de lui pour passer aux choses sérieuses, il pose une main sur mon épaule pour me forcer à rester assise.
- Ma pause est terminée.
- Quoi ? Mais tu ne peux pas me laisser comme ça.
   Il prend ma main et la porte à ses lèvres, je sens un sourire se former sous mes doigts.
- Si je le peux. Et je le fais. C'était très agréable princesse. On se dit peut-être à une prochaine fois.
  Je me redresse outrée.
- Je n'ai jamais de rapport deux fois avec la même personne. C'est ce soir ou rien.
- Il ne faut jamais dire jamais, je suis sûr que nous nous reverrons. N'oublie pas de refermer ton chemisier.
Sur ça, il sort, me laissant abasourdie sur ce foutu canapé.

Mais, qu'est ce qu'il vient de se passer ?

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Comme promis, la dernière partie de ce premier chapitre ! Je suis aussi rapide que Minato.
Nous nous retrouvons demain pour les deux premières parties de mon deuxième chapitre !

En attendant je vous rappelle que vous pouvez aussi retrouver mon histoire en participation au concours « c'est un dix mais... », sur le site Fyctia ! Tous mes chapitres sortiront en même temps sur les deux plateformes ! Alors si vous souhaitez avoir la suite il faudra aller les aimer là bas afin de m'aider à les débloquer.

Gros bisous et à demain 🫶🏼

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 22, 2023 ⏰

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