Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était, aie confiance en ce qui sera.

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Deuxième partie: 

 Je me réveille avec la sensation de n'avoir fermé les yeux que quelques minutes. La journée va être longue. La conversation d'hier soir me revient à plusieurs reprises à l'esprit et je ne peux m'empêcher d'être un peu retournée. Christopher insiste pour m'accompagner au Metropolitan Museum of art, au point de rendez-vous pour tous avant d'aller travailler. J'accepte. À quoi bon trouver des arguments. Il n'y a plus entêté que lui.

Le clignotant indique qu'il se stationne sur le bas-côté de la route en face de l'entrée du musée. Je ne suis pas certaine qu'il est le droit, même pour quelques secondes. Je le remercie en lui embrassant la joue. Sa grande main, douce et ferme à la fois, emprisonne mon visage. Il m'embrasse à pleine bouche. Je lui rends son baisé et le rompt aussitôt qu'une voiture en attente de la place derrière nous, klaxonne. Tandis que je me retourne cherchant du regard la voiture responsable, Chris, redirige mon visage vers lui, faisant entrer en contact nos yeux à nouveau. Le klaxonne recommence.

- Tu attendras que j'ai fini. dit-il en regardant dans le rétroviseur.

Ses yeux reviennent se plonger dans les miens.

- Repense à ce que je t'ai dit hier soir, Joy.

J'acquiesce sans savoir vraiment où il veut en venir. La fidélité ? Lui ? Alexander ? Mes phantasmes ? Tout est un peu lié, jeune fille. Un nouveau coup de klaxonne plus long et féroce me fait sortir de mes pensées et de la voiture.

Je contourne la voiture en passant derrière et la personne me klaxonne personnellement cette fois-ci afin de me manifester de l'intérêt. Il descend sa vitre et beugle un truc incompréhensible. Pas besoin d'avoir fait 5 ans à science Po pour savoir qu'il ne me susurre pas des petits mots d'amour. Je mets mon sac en bandoulière et lui fait un doigt d'honneur en lui criant un : "va te faire cuire le cul, asshole!" Du plus profond de mon cœur. L'homme est choqué et pour seule réponse klaxonne encore un peu plus. Un agent de police arrive dans notre direction. Mon ex-tuteur sort de la voiture en me lançant un regard menaçant. Je lui souris de toutes mes dents, lui fait un petit bye bye de la main et cours rejoindre les autres.

- Mademoiselle, s'il vous plaît ? Me demande l'officier.

- Je suis en retard et pas prioritaire d'une des deux voitures qui se disputent, Monsieur l'agent. Dis-je en riant. Voyez ça avec eux.

Un gardien est attablé devant deux immenses portes fermées qui amènent aux coulisses. Sur la table, se tient un porte-document avec plusieurs feuilles blanches où une liste de noms sont inscrits dans une des trois colonnes. Un carton de taille moyenne est posé à côté.

- Pour quelle raison êtes-vous là, madame?

- Mademoiselle. Je fais partie des participants au gala de demain soir.

-Nom de l'entreprise et carte d'identité s'il vous plaît.

Je lui donne ma pièce d'identité et cite le nom de notre entreprise: "Bianca". Il regarde dans son registre. À l'aide de son stylo, il descend de ligne en ligne. Il change deux fois de pages. Je repère l'entreprise Bianca et hésite à lui dire d'aller directement en bas de la page.

-Ah Bianca. Alors Bouvier Johanna. Il bute sur le nom de famille en le transformant phonétiquement" Bouvailleur".

Je ne peux m'empêcher de le reprendre sur la prononciation, ce qui lui déplaît. Pas besoin de le dire, ses yeux parlent d'eux-mêmes.

- Je suis désolé, je n'ai qu'une Bouvier ( toujours la mauvaise prononciation) Charlotte.

- Bouvier. Je souris pour lui montrer que je ne lâcherais pas l'affaire. C'est ma sœur, peut-être que si vous tournez la page, j'apparaîtrais comme par magie ?

Sexy ChocolatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant