L'Alpha Dominant et la Luna Soumise |En cours de révision|

~ segment 8 ~

*Quinze jours plus tôt*

~ LELAND ~

Jordan m'avait impressionné dès nos premières heures d'entraînement ensemble. Ses techniques, son agilité, ses réflexes, tout était vraiment super ! Rien que par ses aptitudes physiques, je validais déjà sa crédibilité dans son rôle de "Luna".

Elle était une fille pleine de vie, intelligente et surtout qui essayait de s'attacher à moi, chose pour laquelle je n'étais pas contre puisque cela faisait partie de notre marché. Seulement je n'appréciais pas le fait qu'une personne contrôle mes faits et gestes comme elle le faisait. Il était vrai que je lui avais demandé de se détendre un peu plus en ma présence mais... je commençais un peu à le regretter.

Le soir-même, nous avions à aller marcher près des chutes d'eaux pour discuter un peu plus. Le matin, lors des entraînements, elle ne m'avait parlé que des choses vagues comme son âge, sa vie de lycéenne et ses bonnes actions. Et moi, lui avais expliqué les clauses de mon travail. Après la séance, j’étais lassé de mon nouveau pot-de-colle, alors, lorsque l'opportunité s’était présentée, je m'étais échappé pour l'Etat d'à côté.

Ce n'aurait pas été très correct de lui porter main.

Néanmoins, même si je refusais de l'admettre, mon pouvoir sur la Northpart dépendait à moitié de cette louve et il aurait fallu tôt ou tard que je reparte au domaine puisqu'on avait un rendez-vous. Je me devais de bien la traiter pour éviter une rébellion de sa part. Au cas où cela arriverait, Alejandro n'hésiterait pas à le signaler et j'aurais temporairement perdu ma meute. Peut-être même pour toujours.

En même temps, je pensais être assez fort pour me battre pour ma place et ce, avec ou sans partenaire. Je croyais pouvoir vaincre tous ceux qui essayeraient de me ravir ma meute. Mon unique préoccupation restait l'Alpha Suprême.

Jordan avait l'air très gentille, elle était forte et courageuse mais je préférais quand même rester prudent et ne pas m'attacher.

Après tout, ce n'était qu'un arrangement !

*Une semaine plus tard*

Une goutte de sueur perla le long de ma tempe droite. Exténué mais fier, j'observai d'un regard admirateur la beauté qui se trouvait face à moi. J'pense que j'avais les yeux brillants de bonheur. Ou plutôt à cause de la lumière mdr !

Cette salle était tout simplement magnifique. Les baies vitrées qui dévoilaient le ciel sombre parsemé d'étoiles et surtout la resplendissante lune lui donnaient un charme inexplicable. La fête pouvait commencer.

. . .

Après un long bain froid, je me revêtis d'un jogging, d’un t-shirt puis chaussait des chaussettes et des sandales – comme un bon gars de la street – et ajoutai une casquette sur mes cheveux touffus que j'avais attaché vers l'arrière.

Ma présence dans la salle de fête à présent pleine conduisit à un grand silence. Je remarquais le fait d'être le seul à s'être habillé de façon décontractée mais tant pis. 

Je fendis la foule et aperçus une Morgan pétillante de joie qui vint à ma rencontre les bras tendus.

Entre-temps l'ambiance reprit son cours.

"Joyeux anniversaire Lelandia¹ ! " dis-je sans cacher mon sourire enfantin.

Lorsque j'étais très jeune, je préférais l'appeler comme ça. Je me souviens qu'à l'époque, je disais que son prénom à elle était moche. Ce souvenir me rendit un poil nostalgique avant de complètement s'évaporer. La louve me prit dans ses bras en me remerciant d'avoir organisé cette fête pour elle. Je resserrais l'étreinte et lui dit que ce n'était que le strict minimum.

Il s'agissait de la femme qui m'avait élevé quand même...

Il y avait 15 ans, alors que DREMONT et ses hommes avaient envahi la meute, mon père me mordit afin que j'eusse au moins les pouvoirs d'un Bêta (étant donné que je suis né humain, et que son sang ne coulait pas dans mes veines). La morsure mit mon corps dans un état de coma et lorsque j'avais repris mes esprits, Morgan était à mes côtés et on ne se trouvait plus aux Etats-Unis. Elle était une inconnue qui m'avait sauvé la vie alors que "l'Oméga qui était censé m'emmener dans un endroit sûr avait été tué", d'après ce que je savais. Bref, elle avait été mon mentor et m'avait toujours couvert d'affection. De mon côté, j'avais été rebelle envers elle pendant plusieurs mois avant de finalement l'apprécier. Elle m'avait appris beaucoup de choses sur mes origines, mes parents et mes pouvoirs. La force surhumaine que j'avais acquise provenait de ses enseignements.

Cette louve m'avait élevé comme son fils, de ce fait je la considérais un peu comme une mère.

"Hep là, ça va ? " me demanda Destiny (le Bêta № 2) en agitant sa main devant mon visage.

"Hé ! Tu refais ça et j'te l'arrache ! "

"M'ouais c'est ça ! Tu connais le mot : *tendresse* au moins ? "

Ce fut en haussant mes épaules en guise de réponse que je lui tournais le dos pour aller parler à d'autres personnes. Le metteur en scène savait mettre de l'ambiance jusqu'à ce qu'il me demandât de le rejoindre sur le podium pour un petit discours, chose qui suscita des applaudissements. J'y allai et observai le public qui n'attendait qu'une seule chose. Les caméras et appareils photos se braquèrent sur moi alors que je maudissais intérieurement ce putain d'animateur.

Apparut dans la foule, une fille au teint métissé, aux cheveux ayant la même couleur que les miens, vêtu d'une robe rouge qui lui allait parfaitement au teint et mettait parfaitement en valeur l'ensemble de son corps. Jordan.

Avec tout ce que j'avais eu à faire la journée, j'avais complètement oublié qu'elle serait là ce soir.

Elle sentait très bon.

La louve m'adressa un sourire et je lui répondis par un simple hochement de tête. Elle ne croyait quand même pas que j'allais le lui rendre comme un con !

J'extirpai enfin mes mains des poches de mon pantalon pour faire un petit discours.

. . .

*21h 05*

Jordan et moi discutions avec quelques membres du conseil y compris Morgan qui lui lançait des regards assassins. Elle avait toujours été contre cette affaire de fausse union et j'espérais avoir eu raison de suivre les conseils de ROMERO.

Je finis par prendre congé d'eux, lassé.

Ce fut plusieurs minutes plus tard que l'Oméga me rejoignit sur le balcon où je prenais de l'air. Elle me tendit un verre de vin que je pris.

"T'es très belle ! " lui dis-je sincèrement.

Celle-ci se contenta de me sourire comme à son habitude avant de porter son verre à sa bouche.

Vivement, me dis-je intérieurement, que cette affaire passe ... Je ne pensais pas tenir plus longtemps ... je sentais bien que quelque chose clochait...

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