Un monde de Penseurs : Leia (Tome 2)

Chapitre 11 : Un pas en avant pour toi...

Chapitre 11 : Un pas en avant pour toi...

Je fus réveillée par le crissement de la porte. Surprise, je levai les yeux vers la petite lucarne de la cave. Le soleil n'avait pas encore atteint son zénith et je me demandai bien qui pouvait venir me voir à cette heure là. Je le découvris assez vite en regardant la personne qui venait de franchir le seuil de cette porte. Ce n'était autre que Rames. Etrangement, il n'avait pas remis sa cagoule.

"Salut! Dit-il, simplement.
- salut... Répondis-je, vraiment surprise."

Il s'assit comme à son habitude sur la chaise alors que je me postai sur le matelas qui me servait de lit.

"J'ai réfléchi... À tout ce que tu m'as dis et appris hier... Et... Commençai-je, lentement.
- et ? Reprit-il, de sa voix rauque.
- je suis prête à t'aider. Lâchai-je, déterminée."

Il me sourit chaleureusement et je fus surprise par la beauté de son visage ainsi illuminé. Rames était beau, je ne pouvais pas le nier. Il me donna un petit sourire en coin alors que je le détaillai du regard sans un soupçon de honte.

"De tout façon, tu m'aurais aidé de force ou de grès! Sourit-il, de manière narcissique.
- mais bien sûr ! M'écriai-je, ironiquement."

Il fronça les sourcils, la tension montant en lui alors que je me reprenais bêtement.

"Ça va, je rigolais ! Annonçai-je, souriante.
- heureusement! S'exclama-t-il, taquin."

C'était la première fois que Rames me souriait et parlait avec moi de cette manière là. Je ne pouvais pas dire que cela me déplaisait, au contraire, j'étais enchantée par son comportement.

"Tu me suis? Lança-t-il, alors que j'étais dans mes pensées."

Je me levai sans rien dire et obéissante, le suivis, surprise de quitter ma cave ou plutôt ma prison. On s'enfonça dans un couloir et on déboucha sur le salon que j'avais découvert la fois où j'avais voulu m'échapper de la maison.
La lumière éclairait bien la pièce à travers les grandes fenêtres entourés de rideaux rouges.
Les meubles étaient tous en pins bien travaillés et vernis. Il y avait aussi un canapé de couleur blanc très grand et qui me paraissait très confortable.

"Là, c'est la cuisine. M'expliqua-Rames, en me montrant une pièce au couleur grise et blanche très design et à la pointe de la technologie.
Et là, cette porte mène à la bibliothèque. Mon père avait beaucoup de livres en tout genre sur les penseurs et le monde en général. Si tu es intéressée... M'expliqua-t-il.
- j'adore les livres! M'écriai-je, enjouée."

Rames me jeta un léger coup d'œil discret avant de monter des escaliers qui menaient à l'étage. Il y avait cinq portes. L'une menait à des WC, et les quatre autres portes correspondaient à des chambres.

"La première à droite, c'est la chambre d'Arcantel, en face, c'est la chambre de mon père. À côté, c'est ma chambre... Dit-il, nerveusement. D'ailleurs, tu as interdiction d'y rentrer sans mon autorisation."

Je ne dis rien, perdu face à son agressivité soudaine. Il s'avança vers la dernière porte à droite et l'ouvrit en grand. Elle était composée d'un lit double avec ses deux tables de chevets, une commode, un grand miroir et un placard coulissant. Il y avait aussi une autre porte.

"Ça sera ta chambre, pour le moment. Expliqua-t-il, en souriant. La porte, là-bas, c'est celle de ta salle de bain. Je te laisse prendre tes repères et une douche, si tu veux. Ma sœur t'a laissé des vêtements dans la commode si tu veux te changer. Je t'achèterai d'autres choses si tu as besoin, n'hésite pas à me demander. Ajouta-t-il, sérieusement.
- merci, c'est parfait. Lachai-je, tout bas."

Il me jeta un dernier regard et sortit de la pièce. Je me dirigeai alors rapidement vers la commode où je découvrais plusieurs tenues. J'attrapai un jeans slim foncé et un petit haut en laine simple noir, ainsi que des sous-vêtements noirs, avant de me diriger en courant vers la salle de bain.
Je verrouillais la porte, pour être sure de ne pas être dérangée. En effet, je ne connaissais pas encore toutes les sautes d'humeur de Rames et je préférais éviter de me retrouver dans une situation gênante.

Lorsque l'eau commença à couler sur mes cheveux et mon corps, je me sentis renaître. L'odeur du shampoing et du savon laissait apparaître un sourire resplendissant sur mes lèvres. Je me sentais bien, tellement bien. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas pris soin de moi. Arcantael avait laissé une multitude de produits de beauté pour moi dans la salle de bain et je l'en remerciai. Après une bonne heure sous l'eau chaude, je m'enroulai dans une serviette bien sèche. Je m'habillai ensuite lentement avant de me jeter sur le grand lit de ma nouvelle chambre. Mes yeux observèrent la pièce ouvertement. Elle était très agréable et j'étais heureuse de pouvoir en profiter.

Le comportement de Rames avait changer en quelques secondes ce matin comme tous les autres jours. Il pouvait être un moment taquin et souriant, et la minute d'après, fermée et silencieux. C'était un très grand nerveux mais au fond, il semblait bon. Mes pensées divaguèrent et je me laissai porter dans mes rêves, allongée sur une couette souple et douce.

Des coups furent frappés à la porte. Je me frottai les yeux avec ma main remarquant que je m'étais finalement endormie face à tout ce confort nouveau.

"Oui? Demandai-je, d'une toute petite voix.
- le repas est prêt. Répondis-la voix douce de Arcantael."

Je me levai donc sans rien dire, et ouvris la porte pour tomber face à face avec Rames qui sortait de la sienne. Nos regards se trouvèrent un instant puis il me fit signe de passer devant lui. Je descendis donc, Rames sur les talons vers la cuisine, alors qu'une bonne odeur de chaire grillée emplissait la pièce. Arcantael avait disposé de nombreux plats sur la table, dont de la viande, du poisson, et toutes sortes de légume.

"Assis toi! S'exclama-t-elle, toute enjouée.
- merci pour les affaires. Lui dis-je, timidement.
- c'est un honneur pour moi! S'enquit-elle, en me souriant."

Rames s'était déjà assis en bout de table et avait commencé à manger. Nous nous assîmes à notre tour et je commençai moi aussi à manger. La nourriture était bonne et très bien cuisinée. J'avais faim, vraiment faim, car d'habitude, je n'avais pas le droit à des repas aussi copieux. Je ne me privai donc de rien et mangeai sans rien dire en regardant les informations qui passait à la télévision.

"Leia? M'appella-Arcantael, en me souriant.
- oui? Rétorquai-je, rapidement.
- j'aimerai que tu me racontes ta vie dans le palais? Comment est-il? J'ai toujours rêvée de connaître ses coutumes et de m'y rendre. Lança-t-elle, toute excitée."

Rames releva la tête de son assiette face aux paroles de sa sœur, et attendit que je parle. Son regard vert émeraude posé sur moi me déstabilisait fortement et me faisait perdre un peu mes moyens.

Je pris finalement une grande inspiration et commença mon récit.

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