Chapitre 31: La chance d'être amoureux

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(Chapitre corrigé)


Cela faisait déjà deux semaines que William et moi "essayons". Tout allait pour le mieux. On ne se voyait qu'en dehors de l'école et lorsque nous y étions, on se contentait de se parler comme des amis. Alors que je mourrais d'envie de l'embrasser à chaque fois.

William était un petit ami parfait. Il faisait attention à moi, il ne cessait de me montrer à quel point il m'aimait, il s'arrangeait du mieux qu'il pouvait pour me voir ou m'aider dans mes devoirs -surtout en Art-, il me faisait rire, il me rendait heureuse. Tout était vraiment parfait.

Nos amis avaient été rapidement mis au courant. William l'avait dit à Lenny et Danny qui l'avaient répétés au reste de la bande. D'ailleurs, Lenny vivait maintenant chez Kendrick, avec qui il était en couple. Je me disais bien qu'il y avait un truc entre ces deux-là. 

Bref, je l'avais dit à Maurena et après quelques jours, je l'avais dit à Sie et Andy. Je crois qu'ils avaient été encore plus contents que le jour où nous avions reçu notre brevet. On aurait dit qu'ils attendaient le jour où je serais en couple avec plus d'impatience que moi... Ils avaient tous jurés de n'en parler à personne et mon père ne se doutait de rien. Ma mère me couvrait très bien! Je l'adorais!

Nous étions en novembre, c'était bientôt l'anniversaire de Danny. Il était né le vingt-cinq et fêtait sa majorité. Je n'allais peut-être pas y assister, car il y aura sûrement de l'alcool et je ne veux pas me retrouver au milieu d'une foule de lycéens déjà majeurs. Les grands me faisaient un peu peur... Je ne serais pas rassurée si je ne restais pas avec William ou Danny.

Enfin, passons. Aujourd'hui, je sortais avec mon copain! Il m'avait proposé une sortie en ville et j'avais accepté après avoir eu l'accord de ma mère. Il voulait me parler de quelque chose d'important et je stressais un peu. J'espère qu'il n'allait pas me dire qu'on arrêtait là, parce que ça me briserait le cœur. Je l'aimais moi! Tout me plaisait chez lui, absolument tout! Mais ce que j'aimais le plus, c'était cette manie qu'il avait de toujours s'inquiéter pour ses proches. C'était une facette de lui qu'il ne montrait qu'à ses proches et j'étais ravie d'en faire partie.

Lorsque je reçus un message de mon amoureux, je pris ma sacoche et je descendis les escaliers après avoir fermé la porte de ma chambre derrière moi. Ma mère était en train de montrer quelque chose à mon père sur son téléphone, ils semblaient bien heureux d'ailleurs.

-Hello, dis-je pour attirer l'attention de mes parents, vous faites quoi?

-J'ai retrouvé plein de photos de vous quand vous étiez bébés, dit mon père.

-Sérieux? m'étonnai-je. À nous tous?

-Oui, s'exclama ma mère avec un immense sourire. Tu oublies que ton père à les mêmes écrans depuis dix ans.

Ah oui... Papa avait toujours son vieux téléphone, son vieil ordinateur et son vieil appareil photo avec lui. Depuis dix ans... Il ne semblait pas avoir de soucis avec et ça m'étonnait.

-Danny m'a aidé à les transférer sur mon téléphone, continua mon papa avec satisfaction.

-Sur cette antiquité, c'est possible?

Mon père me lança un regard qui me signifia de me taire et je haussai des épaules. Je disais simplement la vérité.

-Bon, j'y vais! dis-je en souriant. À plus!

Je sautillai jusqu'à la porte, mais mon géniteur m'appela avant que je ne pose ma main sur la poignée de la porte. Je soupirai discrètement puis je me retournai vers lui avec un faux sourire.

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