L'apocalypse

Chapitre 1

Le réveil sonne. 8 heures. Mardi.
Et voilà, encore une journée qui commence. Elle promet d'être longue et pas très différente des autres. J'ai la flemme, je veux continuer de dormir, je veux continuer de rêver. La réalité m'effraie.

- Laura !, cria ma mère depuis la chambre d'à coté, Éteints moi ton putain de réveil!
Trop facile, elle bosse uniquement l'après midi. C'est trop facile quand tu as déjà une source de revenus de se plaindre quand les autres cherchent à trouver quelques choses pour s'en sortir.
J'ai 18 ans, je suis au chômage depuis quelques mois parce que les études de droit c'était pas pour moi. Aujourd'hui, il y a encore un forum et j'y vais dans l'espoir de trouver une formation qui puisse me plaire, ou éventuellement, un taff. Je me lève, je me prépare de façon à être présentable :  je met un jean noir simple, avec un t-shirt bleu au dessus d'un sous pull blanc. Je me coiffe juste mes cheveux noirs avec un chignon haut et je fais mon eye-liner, et je pars sans déjeuner directement à mon arrêt de bus. Le problème quand tu es campagnards, c'est que le bus est un passage obligé quand tu n'as pas le permis. Et moi, je suis malade en bus. Donc inutile de préciser mon trajet, long.

Une fois arrivé au centre ville, je me dirige vers le lieu du forum, ils se servent d'une salle des fêtes pour l'événement. Il y a du monde, beaucoup de monde et la je flippe. Je m'approche de l'entrée mais j'angoisse. Je ne rentre pas. C'est toujours comme ça. Et après on me dira que je n'ai pas essayer, bref. Je vais encore culpabiliser et ma mère va encore me dire que je suis comme mon imbécile de père, encore.
Je marche un peu, je m'éloigne du centre ville, il est 11h, et mon prochain bus est seulement dans 6 heures.
Je m'installe dans un café, je prends mon porte monnaie et je me paie un sandwich parce que je commence à avoir faim. Je croise le regard d'un homme sur la table d'à côté, il me dit vaguement quelques choses mais je ne sais d'où. Un beau brun au cheveux courts, plutôt pâle avec les yeux verts et le nez plutôt allongé et fin. Je suis sûre de l'avoir déjà vu quelques parts.
- Euh, un problème ?, dit il gêné.
Je me suis pas aperçu mais cela fesait plusieurs minutes que je le fixais, ahh la génance.
- Ah euh bah, non, aucun, excusez moi..
Il se lève et me regarde perplexe, puis commence à partir.
Sauf que pile à ce moment là, la télé du café se coupe pour faire place à un annonce du gouvernement, l'homme reste donc le temps d'écouter.