Chapitre 1

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UN JOUR COMME LES AUTRES

Ou presque

Un petit rayon de soleil, qui pointe à l'horizon, filtre au travers de la persienne de ma chambre, directement sur ma rétine

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Un petit rayon de soleil, qui pointe à l'horizon, filtre au travers de la persienne de ma chambre, directement sur ma rétine. C'est le genre de réveil que je ne supporte pas. J'ai travaillé une grande partie de la nuit sur un article que je dois remettre ce matin à mon boss, si je veux pouvoir payer la location de ce logement largement surestimé.

Je suis journaliste et si ce métier m'a fait rêver quand j'étais jeune, aujourd'hui il me nourrit à peine. Loin des grands reportages, je bosse pour un petit quotidien « Le Clairon » qui ne tire plus aujourd'hui qu'à 30 000 exemplaires. La gratuité des informations par internet et de certains journaux est difficile à supporter, mais c'est un journal local, donc plus proche des lecteurs. Je me contente de petits reportages, cette nuit j'ai donc planché sur la fête régionale, avec cris du cochon et course de sac, passionnant.

Il va me falloir une bonne dose de café. Cette satanée machine a bien fonctionné cette fois. Je prends donc mon café sur le perron de ma maisonnette, qui a au moins cet avantage d'avoir une vue extraordinaire sur un bel étang. La chaleur matinale du mois d'août l'inonde d'une petite brume en surface, avec comme seul bruit environnant le réveil de quelques crapauds en ruts et une chouette hulotte pas encore couchée, le soleil qui apparaît juste au-dessus des arbres me réjouit étonnamment, alors que je rageais encore après lui, il n'y a pas dix minutes. Ce calme relatif est salvateur avant de rejoindre la ville d'Arras, où se trouve mon journal.

Je me ressource devant ce spectacle au lieu de payer une séance de psi pour soigner mon stress. Mais mon Smartphone me rappelle à la réalité. Je reconnais la sonnerie bien particulière « le son du clairon qui sonne la charge » que je lui ai attribuée, mon patron s'impatiente dirait-on.

– Oui Charlie, que vous arrive-t-il ?

– Et alors Logan, vous ne lisez jamais vos messages ?

– Ah non effectivement, mais vous savez la nuit je dors normalement, bon je regarde ça.

– Pas le temps mon vieux, radiner ici en vitesse ...vous avez le reportage sur la fête des bouseux au moins ?

– Des bouseux qui font vivre votre journal, chef

– Oui, oui, bon ramené votre papier vous devriez être déjà en route ...Bip-Bip-Bip

Quelle mouche le pique celui-là, les infos locales sortent le mardi, donc demain. On ne va pas faire tourner les rotatives justes pour la fête du cochon, alors pourquoi Hoffman, mon patron, veut-il me voir avec autant d'empressement ? Ça sent le reportage en urgence pour couvrir la soirée miss machin. Normalement c'est Gregory qui a droit à ce genre-là, mais avec ma chance, il doit avoir un empêchement.

Gregory Leroy, est un de mes collègues dans ce journal depuis dix ans et aussi mon meilleur ami. Nous travaillons souvent ensemble sur les reportages les plus importants. Le mieux est de vérifier.

LE GRAND CLONAGE: Le cubeTHE GREAT CLONING: The cubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant