DISPARUE [Toji Fushiguro X OC]

Prologue

- À chaque fois que la feuille sera tâchée tu recommenceras.

Il prit la feuille des mains tremblantes du vieil homme pour la chiffonner et la jeter à l'autre bout de la pièce.

Il avança une nouvelle feuille de la pile.

Le visage tuméfié, le nez gonflé et sans doute brisé, le grisonnant reniflait en grimaçant de douleur, tentant d'attraper le stylo avec sa main abimée.

Une goutte de sang tomba une nouvelle fois sur le papier blanc.

L'homme aux cheveux noirs prit la nuque de la victime entre ses gants en cuir pour la plaquer contre la table froide.

Le nez maintenant assurément cassé, des larmes coulaient sur ses joues ridées.

- Ecris tes aveux sur cette putain de feuille avant que je te brise la deuxième jambe.

Le calme de la voix de son bourreau le terrifiait, il l'implorait à nouveau, tentant de justifier ses actes, mais sa mâchoire brisée ne lui permettait plus de se faire comprendre.

Il savait qu'après avoir écrit sur ce papier le tortionnaire le tuerait. Mais ne supportant plus la douleur, il essayait de s'appliquer, avouant chacun de ses faits et notant chaque nom d'enfants qu'il avait sauvagement assassinés.

Sa main tremblait malgré les phalanges éclatées, et après avoir signé ses aveux, il implora une dernière fois son bourreau de l'épargner.

Quelques secondes plus tard, sa tête heurtait le sol, le crâne ouvert par la balle qui l'avait traversé.

S'il avait eu plus de temps, le noiraud aurait continué de le torturer, mais il ne l'avait pas ; la seconde équipe devait prendre le relais.

Il prit la feuille sur la table et remonta son cache cou jusqu'à son nez et remettait en place son bonnet.

Ses bottes faisaient grincer les marches du vieil escalier, prévenant son hôte que le travail était terminé.

Il ouvrit la porte avec aisance malgré ses gants noirs et tâchés, et il posa la feuille sur la table de l'entrée avant de jeter un regard au père d'un des enfants qui avait fait appel à lui.

Le regard perdu, l'homme le remercie d'un signe de tête. Sans larmes ni empathie. Simplement une expression de soulagement ancré sur le visage.

Le noiraud sortit de la maison par la porte de derrière avant de marcher quelques mètres et de regagner sa voiture. Il baissa son masque et son bonnet, libérant ses cheveux sombres sur son front avant d'allumer une cigarette, remarquant au loin le fourgon qui allait se charger de faire disparaître le corps.

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NDA ; Cette histoire contiendra des scènes de violence, torture, meurtres.