Chapitre 14

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Les bruits au sous-sol la réveillèrent. Elle se tournait pensant faire face à son colocataire, mais la chambre était vide.

Elle se tournait dans son lit avant d'entendre des cris brefs qui avaient été interrompus.

Son cœur battait à toute allure, ses yeux se tournèrent vers la lumière, les baissant sur l'arme posée sur la table de nuit. Elle se relevait d'un bond et l'a pris entre ses mains tremblantes. Ils avaient dû la retrouver et elle ne savait pas où était la seule personne qui pouvait la protéger. Elle restait de longues secondes, figée sur place, ne sachant quoi faire. Elle observait la pièce, ça ne servait à rien de tenter de se cacher, ils penseraient à fouiller sous le lit directement.

La fenêtre ferait trop de bruit si elle tentait de s'en échapper et le froid aurait raison d'elle après quelques kilomètres.

Alors les deux mains sur l'arme tendue devant elle, elle s'approcha de la porte pour l'ouvrir doucement, se forçant à ne pas faire grincer le vieux bois.

Le feu de la cheminée se consumait doucement, seuls les bruits du crépitement du feu se faisaient entendre.

Il n'était pas sur le canapé, et se penchant par la fenêtre, la voiture était garée devant le chalet.

Le vieux parquet trembla sous ses pieds nus.

C'était à la cave.

Elle ne savait pas ce qu'elle était censée faire, prendre la fuite et risquer de mourir d'hypothermie dans les bois ? Elle n'avait pas les clés de la voiture, elle ne pouvait pas la prendre.

Elle était armée. Elle avait appris à tirer et à se battre.

Prenant son courage à deux mains, elle ouvrit la trappe silencieusement et posait son pied sur une des marches qui ne grincèrent pas sous son poids plume.

Elle entendit un homme s'étouffer, il parlait mais elle ne parvenait pas à comprendre ce qu'il disait.

— Ferme-la.

Elle reconnut la voix grave du noiraud. Il était en vie. Et sa voix était assurée, il ne semblait pas être en mauvaise posture.

Elle descendait encore de deux marches, de là où elle était elle ne voyait rien.

Un nouveau cri étouffé lui parvint et elle en profita pour descendre les dernières marches.

L'arme tendue devant elle, elle contourna les étagères.

Ses jambes s'arrêtèrent quand elle reconnut son ex petit ami, attaché à une chaise, le visage en sang. Le noiraud se tenait devant lui, une lame à la main. Elle ne comprenait pas. Elle n'arrivait pas à assimiler ce qu'elle voyait même si elle le voulait. Son corps entier tremblait. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Comment ?

Elle reculait de quelques pas avant que son dos ne heurte un pot en verre qui s'écrasa contre le sol.

Les iris sombres du noiraud se dirigèrent vers le bruit et il l'aperçut, son arme à la main baissée sur sa cuisse.

Il n'avait pas prévu qu'elle voit ça. Les cris de l'autre avaient dû la réveiller et il ne l'avait pas entendu descendre. Il se maudissait de ne pas avoir été plus discret. Elle n'arriverait jamais à encaisser la violence qui se déroulait sous ses yeux.

Même s'ils avaient tabassé d'autres hommes dans son genre, il s'agissait là d'une autre forme de violence.

Il l'avait vu changer au fil du temps, elle avait repris confiance en elle mais il ne s'attendait pas à la voir s'approcher. D'un pas lent elle fixait l'homme qui l'avait frappé.

DISPARUE [Toji Fushiguro X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant