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Le lundi matin, David Fisher décida de reprendre son sang-froid. Il avait mal dormi et se rendait compte que Betty ne l'appelait pas, il ne comprenait pas et il était malheureux. Il eût, dès son réveil, une discussion interminable, avec son père, au sujet de la mise en demeure de la Mairie. John Fisher voulait aller parler directement à Victoria Broge. Il fallut presque que David l'implore en lui disant de ne pas faire cela car il voulait essayer d'arranger les choses, pour peu que son père son calme. En fait, ce qui apaisa John Fisher, fût le sentiment de désapprobation qu'il put lire sur le visage de Miranda alors qu'il donnait de la voix sur David. L'état de Miranda ne s'améliorait pas et John cherchait ce qui pouvait lui être bénéfique. Ainsi, il laissa couler et arrêta de s'emporter pour le bien-être de son épouse. Après tout, David était grand et capable d'aller défendre les intérêts Fisher. Il se posa.

David souffla. La semaine était horrible. Il n'était pas mécontent d'une accalmie sous son propre toit. Au moment de sortir, John eut un dernier sursaut.

- De toutes façons, si tu n'aboutis pas, on lui enverra Jill Master ! Elle n'a qu'à bien se tenir !

- Papa, j'y vais et on verra après, OK ?

- Oui, c'est cela ! Vas-y ! File la voir cette vieille chouette !

David quitta Stone House. Il roulait les cheveux au vent. Il pensait à Betty. Son cœur se serra lorsqu'il passa à proximité de sa boulangerie. Il pensa à s'arrêter mais il voulait rester concentré sur son objectif. Il regarda ce satané parking où Jeannette Clarks, cette cinglée, avait tout manigancé. Il dépassa la boulangerie et quitta Wood Street pour se rendre à la mairie. Il se stationna sur le parking et gravit à la hâte les marches du perron.

Il arriva dans le hall et se dirigea vers le bureau d'accueil. Là, une jolie jeune fille brune aux yeux très bleus, se tenait face à lui. Bizarre, il avait le sentiment de l'avoir déjà vue quelque part. Il s'approcha et déploya une grande politesse.

- Bonjour, je voudrais parler à Mme Broge, s'il vous plait.

La jeune fille lui sourit. Bon sang, mais ce sourire... Qui était-elle ?

- Avez-vous rendez-vous ? Monsieur ?

- David Fisher ! Dites-lui que David Fisher souhaite la voir.

- Veuillez patienter, je reviens.

La jeune fille se leva et se déplaça vers une porte derrière elle qu'elle referma.

David était intrigué. Il avait déjà vu ce sourire là quelque part. Puis, tout à coup, en un éclair, il sût ! Mais oui, hier soir, avec Jeannette Clarks... C'était elle, la fameuse accompagnatrice ! Elle était beaucoup moins maquillée et sa tenue avait changé, mais il en était sûr maintenant, c'était bien elle. Quelle injustice. Même à l'accueil, il était cerné par des traitres ! Et il lui avait donné son nom sans se méfier... Quel bleu, ah vraiment !

C'est à ce moment que Rosy Sparkson (car c'est bien d'elle qu'il s'agissait) revint à son poste d'accueil. David sentit le feu monter en lui.

- Monsieur Fisher, Mme Broge, ne reçoit que sur Rendez-vous et je ne crains qu'il vous faille...

- Vous savez quoi ? Laissez tomber ! Ah, vous avez du bien vous foutre de moi derrière votre porte !

- Comment cela, je ne...

- Allez, arrêtez votre cinéma ! Vous étiez avec Jeannette Clarks hier soir au Diamant noir et vous m'y avez croisé. Vous savez très bien qui je suis, ne dites pas le contraire !

- Oui, vous avez raison ! mais cela n'a strictement rien à voir, je travaille ici ! Répondit vivement Rosy Sparkson.

- Et bien vraiment, vous avez choisi votre endroit, quel panier de crabes cette mairie !

GARENCE HILL - LA TEMPÊTE - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant