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Bonne lecture !

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La vie était vraiment trop injuste. En tout cas, c'était ce que Draco pensait. Assis sur son lit, emmitouflé dans sa couverture, il observait la neige recouvrir doucement le parc de Poudlard à travers sa fenêtre. C'était tout simplement impensable. Il n'aurait pas dû se retrouver là, tout seul au milieu du dortoir des Serpentards. Il aurait dû être dans son Manoir, à déguster un délicieux foie gras, une coupe de champagne à la main – oui, il y avait des produits moldus de qualité – avec dix elfes de maison à ses pieds… Et pas cloué à ce lit minable à cause d'un foutu rhume !

Un éternuement lui échappa, comme pour prouver ses dires, et il attrapa un mouchoir en maugréant. Sa mère l'avait interdit de séjour au domaine familial le temps des vacances, de peur qu'il ne contamine ses précieux invités… Raaah, ce n'était pas juste ! Il n'avait aucune envie de rester dans ce château à moitié délabré, surtout quand ils étaient moins d'une vingtaine à passer Noël là ! D'autant plus qu'il était le seul Serpentard ! Il ne voulait pas !

Toujours en râlant à mi-voix, il se rallongea sur son lit, passant sa couette par-dessus sa tête. Il avait de la fièvre. Il avait le nez bouché. Il avait mal dormi. Il avait trop chaud et il grelottait. Il voulait rentrer chez lui et qu'on lui foute la paix. Est-ce que c'était vraiment trop demander ?

Faut croire que oui, étant donné que la porte du dortoir s'ouvrit brusquement et un paquet fut balancé dans la pièce. Draco grogna. Il avait mal à la tête, bordel ! Pourquoi est-ce qu'il fallait que les gens fassent autant de bruit ? Péniblement, il souleva un coin de la couverture pour jeter un coup d'œil à ce qui se passait. Bon, ce n'était pas un paquet cadeau qu'on lui avait envoyé en avance. C'était juste Potter qui se redressait à quatre pattes sur le tapis vert. Rien de très important, en somme, il pouvait aussi bien se recoucher. Ce qu'il fit aussitôt, enfouissant son visage dans l'oreiller.

Potter ?

Le blond sortit une nouvelle fois la tête de son cocon. C'était bien le Balafré, debout juste devant son lit, en train d'épousseter son pantalon. Génial. Comme s'il avait besoin de ça maintenant. Lorsqu'il ouvrit la bouche, sa voix sortit incroyablement grinçante et enrouée.

- Bordel, Potty, tes deux neurones ont tellement été malmenées que tu ne sais même plus retrouver ton propre dortoir ?

Le brun sursauta violemment. Ses yeux se plissèrent légèrement et fouillèrent la pièce.

- … Malfoy ? C'est toi ?

- Non, c'est Nick-Quasi-Sans-Tête. Evidemment que c'est moi, crétin.

- Où est-ce que tu te caches ?

… Il se foutait de lui là.

- Juste devant toi, abruti. Dans mon lit.

Harry le fixa un moment avant d'écarquiller les yeux d'un air stupéfait.

- Malfoy ? C'est toi cette larve ?

Draco poussa un grognement pour toute réponse et l'autre éclata de rire. Le malade laissa échapper un geignement de douleur avant de rabattre à nouveau la couette sur sa tête. Merlin, pourquoi cet imbécile devait-il parler aussi fort ! Il avait l'impression qu'Hagrid et toute sa famille avaient décidé de danser la polka sur son crâne. Il sentit vaguement le matelas s'affaisser à côté de lui et une main repoussa la couverture, envoyant un courant d'air glacé le long de son échine. Il frissonna violemment en poussant un glapissement de surprise avant de se mettre sur le dos et fusiller Potter du regard. Mais avec le nez rouge et les yeux brillants, un peu dans le vague, il n'avait pas vraiment l'air menaçant… Le brun se contenta de sourire, amusé.

C'est toi cette larve, Malfoy ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant