Bonjour, je me nomme Emiyo Nyoko. J'ai 24 ans au moment où je commence à écrire. Je suis étudiante. J'ai suivi plusieurs types d'études après le baccalauréat. Je voudrais parler d'un point important, disons plutôt un sujet qui me tient à cœur. Il y a toutes sortes de mal et de malheurs dans ce monde, et parmi tous, un type en particulier retient mon attention. Je préfère d'emblé expliquer les raisons pour lesquelles cela attire mon attention, c'est par amour. Enfin, je crois, du moins par compassion. Peut-être est-il plus sage de ne parler que de compassion dans un premier temps. Peut-être y a-t-il derrière cela des motivations égoïstes. Je pense que je le découvrirai tout au long de mon étude.
Saviez vous combien d'enfants ont été abusés sexuellement ? Une étude révèle que c'est au nombre d'un enfant sur cinq, qui ont été violé et/ou abusé sexuellement. En somme, ils sont beaucoup plus que ce que l'on peut croire. Après cette information, beaucoup de questions viennent à l'esprit, oui beaucoup, et de toutes sortes. On peut se demander si cela est vrai, peut-être avons-nous du mal à le croire ? Puis, on se demande comment ces faits peuvent se dérouler en si grand nombre ? Puis, finalement en ce qui me concerne, à la suite de cette dernière question je me suis demandé : Comment éradiquer cela ? Et finalement, j'ai compris que la réponse résidait dans la question précédente. C'est parce qu'il y a un grand nombre de personnes abusées qu'il est difficile de penser à éradiquer ces fléaux.
Le commun des mortels pense, à tord, que la réaction des personnes victime d'abus sexuel en tout genre, serai de détester le sexe, d'en être dégouté. On pense que les séquelles de leur traumatisme réside dans la peur et de le dégoût du sexe. Je vais m'exprimer avec des mots crues : les personnes qui pensent ainsi sont de véritable débutants qui ne se sont jamais penché sur le sujet. Si seulement ces abus n'étaient qu'une question de peur et de dégoût cela serait bien plus facile... La réalité est, en fait, bien plus cruelle.Derrière chaque enfant abusé, il y a un être à qui on a mis de force un déguisement pour vivre dans la société. Plus simplement dit, il y a quelqu'un que l'on a déformé pour toute sa vie, quelqu'un à qui on a imposé des chaînes. Cette personne ne pourra plus jamais être elle-même. Elle n'identifiera pas facilement sa valeur. Elle aura du mal à se connaître, à se comprendre. Elle sera souvent perdue et amenée à réfléchir et agir d'une certaine façon. Elle sera meurtrie et en lambeaux toute sa vie sans que personne ne s'en rende compte, peut être pas elle même. Me dira t-on que j'exagère et que c'est de la fantaisie. Hélas, j'aimerai que ce soit le cas. Ne savez-vous pas qu'après avoir connu des abus sexuels, des enfants peuvent devenir accro au sexe. Alors, pendant que certains sont avec leur camarade de classe, eux luttent contre l'envie de se masturber. D'autres enfants pensent à la manière dont ils vont s'amuser en jouant au foot à la récréation, pendant qu'un autre pense à la manière dont il va se masturber. Cet enfant est submergé par des pensées érotiques, sexuelles et même obscènes. Oui, c'est un enfant qui se préoccupe davantage de ses penchants sexuels plutôt que de jouer dans la cour de récréation. Et ce, que ce soit le matin, en journée ou la nuit : il y pense tout le temps. Savez-vous combien sont-ils dans cette situation ? Savez-vous ce que ressent l'enfant à ce moment-là ? C'est un enfant qui est déjà plongé dans la solitude et la tristesse. Il est déjà submergé par trop de choses pour qu'il puisse réfléchir normalement. Et avant même qu'il ne se rende compte de sa profonde tristesse et solitude, le visage remplit de larmes, il est déjà trop tard. Quand il pleure, il comprend qu'il se sent perdu, ne pouvant lutter contre le vent, il se laisse aller. Le voilà enfermé. C'est le déguisement et les chaînes dont je parlais plus haut. Alors de l'extérieur il semblera être comme tous les autres enfants, mais à l'intérieur c'est déjà un être sans vie assis dans le noir. Comment pourrait-il en parler alors que lui-même ne saurait expliquer ce qu'il ressent. Il ne saura pas comment expliquer qu'il prend un grand plaisir dans le sexe, et quand même temps s'il est honnête il sens son être se briser. Comment pourrait-il dire que malgré tout il a envie de continuer ? Qui pourrait comprendre cet enfant ? Qui ne le regardera pas avec incompréhension, mépris, dégoût ou même pitié ? Alors, peut être que lui même il se persuadera que tout est normal et qu'il n'y a rien de grave, qu'il n'a qu'à continuer ainsi car après tout, personne ne s'en rendra compte. Puis, si en grandissant cela se fait remarquer, on trouvera que c'est simplement un pervers ou un obsédé du sexe.
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Le fléau
Non-Fiction1 sur 5 est le nombre d'enfants ayant reçu des abus sexuels ... et si c'était bien pire que ce que vous pensiez ?