Éprise d'un Viking

Chapitre 11 - Obscure Jalousie

Le lendemain matin, Gunnar retourna travailler avec le Jarl alors Judy en profita pour s'habiller convenablement pour rendre visite à Hilda, la jeune maman à qui elle n'avait toujours pas pu donner les affaires qu'elle avait conçues pour le bébé. Une fois prête, elle sortit de sa maison et se dirigea chez Hilda, en savourant l'air frais de l'extérieur.

Alors qu'elle s'apprêtait à toquer à la porte une fois arrivée, celle-ci s'ouvrit pour laisser apparaître Eirick, le visage tiré et fatigué.

- Judy ? Bon sang, j'étais si inquiet de ne pas te voir ces derniers jours ! Dit-il en la prenant dans ses bras et en la serrant fortement contre lui. Je suis vraiment désolé de ne pas t'avoir raccompagné l'autre soir.

Judy ne put s'empêcher de glousser devant la réaction légèrement excessive et formelle de son ami.

- Eirick, tu m'as manqué aussi, mais je t'en prie, tu vas finir par me casser une côte ! Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça !

Il relâcha doucement son étreinte et la replaça face à lui avant de prendre une mine contrariée.

- Où étais-tu passée alors ? Est-ce que c'est à cause de ce qu'il s'est passé avec Ivar pendant le banquet ?

- Je n'étais pas bien loin ! Répondit-elle, ne souhaitant pas se lancer sur ce sujet-là.

- Tu étais avec Gunnar ? Lui aussi a disparu en même temps que toi ! Ça ne peut pas être une coïncidence, n'est-ce pas ? Demanda-t-il avec un ton accusateur.

Judy se recula en croisant les bras et fronça les sourcils en cherchant sur le visage de son ami la cause de ce brusque changement d'humeur.

- Oui, j'étais avec lui, mais je crois que ce n'est un secret pour personne, répondit-elle simplement.

Eirick la toisa avec surprise, un éclat de douleur dans le regard et lui demanda :

- Je n'ai jamais eu la moindre chance, pas vraie ?

- Mais bon sang, de quoi tu parles Eirick ? S'emporta Judy en le dévisageant avec colère. Qu'est-ce que vous avez tous en ce moment ?!

- Laisse tomber Judy, oublie ça, lui dit-il la voix froide avant de la contourner pour partir à toute vitesse.

Judy laissa échapper un souffle d'incompréhension devant le comportement de son ami avant de passer une main sur son visage contrarié pour se ressaisir avant de toquer pour de bon à la porte encore entre-ouverte.

- Entrez ! Commanda une voix d'homme.

Judy pénétra dans la petite demeure et fut émue devant le portrait de famille qui se dressait devant elle. Hilda blottie dans les bras de son mari donnait le sein à sa petite fille.

- Bonjour vous ! Lança Judy doucement avec un sourire éblouissant.

- Bonjour Judy ! Lança le couple, les yeux pétillants de bonheur.

- Je ne vous dérange pas longtemps, je tenais simplement à venir vous offrir des vêtements pour la petite et je voulais m'assurer que tout se passe bien pour vous.

Rilke saisit les cadeaux que Judy avait minutieusement confectionnés et fut réellement ravi de l'attention de la jeune femme.

- C'est magnifique, merci Judy ! Lui dirent-ils émus.

Elle resta discuté quelques minutes avec les deux parents et fut ravi de voir que tout le monde se portait à merveille puis elle les laissa profiter de leur moment familial en paix.

Intriguée par le comportement qu'avait eu Eirick à son arrivée, elle décida d'aller chez lui pour discuter afin de mettre les choses aux claires. Eirick était son ami le plus fidèle depuis son arrivée au village alors, elle ne voulait pas rester dans cette situation avec lui. Lorsqu'elle arriva, elle toqua rapidement sur la porte avant d'entrer, déterminer sans attendre l'autorisation de son ami qu'elle trouva assis, le regard dans le vide, en train de tenter de préparer un onguent. Judy s'approcha de lui avant de saisir son visage dans ses mains et de lui demander inquiète :