Poisoned Heart

4. Adieux, ou à bientôt

Lia

Je t'aime aussi, je t'aime toi.

Attends...

Comment je savais aussi peu de choses sur la vie de la personne avec qui je partage la mienne ?!

Je sentais qu'il attendait ma réponse, on avait pas l'habitude de se dire ces mots, on montrait notre amour avec des actions.

Je m'empresse alors de répondre :

- Merci.

Merci ?

Tu as répondu MERCI à un JE T'AIME !

Lia, tu es vraiment conne.

- Euh je veux dire, moi aussi je t'aime Jack. Je t'aime Jack, tu es tout ce que j'ai. Toi, tout chez toi, je t'aime.

- C'est pour ça Lia, uniquement pour te protéger que j'ai pensé à partir en Caroline du Sud jusqu'à qu'ils se calment, finit-t-il en chuchotant.

Je ne sais pas si j'ai envie de partir, de laisser Taylor ici. Mais une partie de moi me dit que ce serait mieux de partir pour la protéger de tout ce danger. Elle compte beaucoup pour moi, je ne veux pas risquer de la perdre, mais c'est pour son bien, n'est-ce pas ?

Quand on aime quelqu'un on doit le laisser partir, ou nous on doit partir.

Dans mon cas, c'est moi qui doit partir. J'espère qu'elle me comprendra et me laissera partir.

Si on part ils vont pas savoir que Taylor m'est chère. Ils vont nous chercher, certes ils pourraient nous trouver mais tant que Taylor sera en vie moi ça me va à merveille.

- Je pense que... ce serait mieux pour Taylor si on partait. Donc je veux bien, répliquai-je.

Il me sourit puis m'embrasse tendrement les lèvres. Ses lèvres sont tellement douces que j'ai l'impression de goûter de la barbe à papa.

Je l'aime.

Je pourrais crier que je l'aime dans le monde entier.

Jack est le genre de garçon à tout faire pour quelqu'un qui lui est cher. Il adore les animaux et la nature. Un souvenir me vient soudainement en tête :

" Jack ! Attends-moi, m'exclamai-je en sortant de la voiture.

Il s'avançait vers une forêt, le pas silencieux mais rapide. Il est fasciné par la nature, par les feuilles, les arbres, les fleurs, les animaux, surtout les animaux sauvages.

En le voyant pénétrer dans la forêt je remarquais qu'il était ébloui, comme s'il n'avait jamais vu ça. Il s'arrêta devant quelque chose, d'où j'étais je n'arrivais pas à voir quoi.

Quand j'arrivais à son niveau, je vis un bébé cerf blessé. Jack était presque en pleurs quand je lui prends la main. Il me la lâcha aussitôt pour s'approcher du cerf. Il prit le bébé cerf avec prudence dans ses bras et s'avança vers la voiture.

- Lia, il faut le ramener chez le vétérinaire, me dit-il au bord des larmes. "

La voix de Jack me sortis de mes pensées :