Anciennement... Nouvellement...

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Je fermai les yeux et me plaçai directement sous le jet d'eau de la douche dans l'espoir que la frayeur et la nausée disparaîtraient dans la bonde en même temps que le tourbillon d'eau qui se formait à mes pieds. Un frisson me secoua, et mes pensées se tournèrent vers ma vie, ma raison. Mon existence qui se limitait à passer de toxicité à toxine est devenue des plus morose...
Je jouis un instant du calme relatif de ma rue bordée de pierres et de chats errants avant de plonger dans l'effervescence de Bonamoussadi, un quartier qui se prétend huppé de la ville de Douala. Bientôt, espérais-je, je me fondrais complètement dans le décor et dans le quotidien de la citoyenne classique. Pour l'heure, je ne me sentais pas encore dans la peau d'une fille en couple sans savoir réellement où est-ce que j'en suis réellement.
Je me retournai. Il avait retiré sa veste et l'avait pliée sur son bras. Il se tenait là, en pantalon et gilet, sa chemise d'un blanc immaculé, sa tête rasée cheveux coupés en mulet encadrant son visage, le regard d'un noir caractérisant toute la noirceur de ses limites. En un mot comme en mille, je le trouvai à mon goût, ténébreux, sauvage... Je n'arrivais pas à croire que je venais de faire l'amour à un homme aussi macabre. Il y'a 24h je voyais mon corps nu sur son statut, lui me narguant à travers ses messages vocaux, le lendemain de cela il revient comme quoi:

Nikolo: J'ai besoin qu'on mette les choses au clair

Moi: Ok où et quand?

Cette réponse de ma part a été énoncée sans sentiment, avec toute la rancune de la veille, couronnée des larmes séchées de mon visage... Cela me fit comme une révélation jusqu'à ce que je lui accorde du crédit et m'asseye encore chez lui, à côté de lui... En écoutant encore une fois ses excuses, ses supplications, j'ai une fois de plus cédé à son baiser forcé, puis, une chose entraînant une autre je me suis retrouvée nue, en sueur, à côté du sien tel que le mien, essoufflé... Mes gestes endiablés montraient qu'il m'avait manqué, que j'avais envie de lui, à chaque coup je me mettais à pleurer ma fierté perdue, mon temps perdu, mon bb perdu... Je voulais me consacrer à mon plaisir, à ce cunnilingus qu'il savait me gratifier... On avait fini et l'heure qui suivait me ramena à la réalité quand il dit:

Nikolo: Baby je t'aime

Moi: Moi aussi je pense que je t'aime mais je n'ai rien oublié

Nikolo: Je vais changer bb je te promets

Moi: Hum j'espère, bon j'y vais

Nikolo: Stp bb j'ai une cotisation dans 3 jours, pourrais-tu me prêter 25mil ?

Moi: Ok mais tu me rends ça

Nikolo: Merci bb

A ce moment j'ai enlevé mon cœur sur cette relation devenue une histoire de sexe sans lendemain car je ne voulais plus de lui

hourglassOù les histoires vivent. Découvrez maintenant