Le premier, le meilleur et le dernier (OS)

Le premier, le meilleur et le dernier

- Je... peux ?

Artémis acquiesça, un léger sourire posé sur ses lèvres. Un sourire à la fois doux et triste. Un sourire qui disait à la jeune chasseresse que, bien qu'elle accède à son veux cette fois, ce serait la seule et unique fois où elle l'accepterait.

Mais, ça, ça importait peu à Aludra. Elle n'avait jamais souhaitée plus. Que sa déesse se plie à sa demande, pourtant tellement opposé à ce qu'elle représentait, c'était déjà ce qui avait fait de cette journée, pourtant si banale à son commencement, la meilleure journée de la vie d'Aludra Thorn, fille d'Hadès et chasseresse d'Artémis.

Et, tout ces sentiments de joie qui explosaient dans sa poitrine, ils furent multipliés par mille quand elle se pencha sur le visage de la déesse et posa doucement ses lèvres sur les siennes.

Les lèvres d'Artémis étaient douces, sucrées, et avaient le goût de la mousse des forêts dans lesquelles elles avaient l'habitude de chasser. Ce ne fut pas un baiser fougueux, passionné, au contraire, ce fut un baiser timide, comme hésitant, avait elle vraiment le droit d'embrasser une déesse qui, de plus, avait fait vœu de virginité ? Mais il était aussi doux, plein de douceur et de gentillesse. Et, aussi, c'était comme si, tout autant qu'Aludra, Artémis hésitait, rompait-elle son serment ? Ce n'était qu'un baiser, et partagé avec une fille, une de ses chasseresse qui plus est. Alors pourquoi était elle si tourmentée à cette idée ? Heureusement, ou malheureusement selon le point de vue, toute ses pensées s'envolèrent quant elle replongea dans les lèvres de la fille du dieu de la mort. 

Le baiser fut à la fois chaste, doux, timide, hésitant mais, malgré tout, reflétant tout l'amour que le chasseresse vouait à sa déesse. Le premier baiser d'une adolescente de 14 ans, peut être également le premier d'une déesse immortelle qui sait ? 

C'était le premier, le dernier et, du fait de son unicité, le meilleur baiser qu'elles partageraient.

Le premier, le meilleur et le dernier. 

Le seul et l'unique baiser qu'Aludra ne partagerait jamais. 

Et c'était avec sa déesse, sa reine.

La reine de son cœur.

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Petit Os que j'avais écrit à 23 heures, le jour de la saint-Valentin. A l'origine, c'était la fin et je comptais écrire la journée d'Aludra en entier mais finalement, je n'ai pas trouvé l'inspiration et je le publie tel quel.