Chapitre 2

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Le paysage défile sous mes yeux. Qu'est ce que ça a changé en cinq ans. C'est bluffant de voir le pays de ses parents, son pays d'origine évoluer et se moderniser aussi rapidement. Une fierté.

J'ai toujours été très fière de mes origines, et proclamé haut et fort mon amour pour ma patrie. Même si la France est mon pays de naissance je ne me suis jamais sentie totalement française dû à plusieurs facteurs comme par exemple, les différentes insultes à mon encontre durant mes années d'étude qui m'ont rappelé que je ne serais malheureusement jamais considéré comme telle. Mais je garde tout de même beaucoup d'affection pour ma petite France, qui m'a vu naître et grandir.

J'observe du coin de l'œil mon amie ébahi par le paysage qui s'offre à elle. Elle qui n'a jamais eu l'occasion de beaucoup voyager, on peut dire que c'est un sacré dépaysement.

- Tu m'as l'air bien concentré à admirer le paysage lui dis-je.
- Totalement.
- Tu vas adorer, je te le promets et tu sais que je tiens toujours mes promesses d'ailleurs.
- Je n'en doute pas.

Je sors mon téléphone de la poche et décide d'immortaliser le moment par un selfie. Je veux garder pleins de souvenirs de ce retour aux sources accompagné par ma meilleure amie.

Au bout d'une trentaine de minutes de route, je commence à reconnaître ce qui me semble être la longue avenue menant chez mes parents.

- On est bientôt arrivé préviens-je

Le taxi se gare devant la façade de notre maison familiale. Je descends de la voiture, ouvre le coffre pour récupérer nos valises et m'avance vers la grande porte d'entrée. Je fais signe à mon amie d'être silencieuse. Je n'ai prévenu personne de mon entourage que je venais passer mes vacances ici, je veux leur faire la surprise.

Je sonne à la porte et attends patiemment qu'un membre de ma famille vienne ouvrir.

- C'est qui ? entendis-je quelqu'un demander
- Ouvre, c'est moi !
- C'est qui moi, répondis la personne tout en ouvrant la porte.
- Surprise ! criais-je tout en sautant dans les bras de ma cousine.

Nos cris de retrouvailles ont dû alerter tout le quartier, mais je n'en avais que faire. J'étais tellement heureuse de retrouver les miens, mes parents, ma cousine, mes tantes ...
On fût accueillis comme des reines, à la marocaine bien sûr.

Au bout d'un quart d'heures d'embrassades on nous laissa monter à l'étage, dans nos chambres pour nous mettre à l'aise. J'ai pris place dans la mienne. Je monte les volets et jette un coup d'œil à la ruelle. Rien n'avait changé, toujours les mêmes marchands déambulant avec leurs charrettes, les mêmes enfants jouant au ballon ...

- Descendez manger ! entendis-je crier du couloir.

Je ne me fis pas prier. Quand c'est l'heure de manger, aucun retard n'est toléré !
Je me dépêche de me changer pour aller chercher Morgane qui se trouvait dans la chambre d'amie juste à côté de la mienne. Une fois prêtes nous descendions rejoindre les autres pour savourer ce premier repas en famille.

C'est officiel, les vacances peuvent commencer.

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« Jusqu'à ce que la mort nous sépare » [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant