Chapitre 2

64 6 4
                                    

Quelques instants plus tard, dans le bureau de Blake....

- Je ne savais pas qu'elle était malade, dit Liam en prenant sa tête entre ses mains.

- Elle ne l'avait dit à personne. Et quand on l'a découvert, il...il était trop tard...

- C'est...C'est arrivé quand ?

- Hier soir.

Fallon posa sa main sur l'épaule de son mari.

- Ce...Ce n'est pas tout, dit sa sœur.

- Comment ça ? demanda Fallon.

- Elle...elle a laissé des sortes d'instructions pour son enterrement.

- Et alors ?

- Elle...elle veut que vous l'organisiez.

- C'est une blague ?!?

– Liam, calme-toi, dit Fallon en prenant sa main.

– Non, je ne me calmerai pas ! Après tout ce qu'elle a fait, après tout ce qu'elle a dit, elle pense vraiment- cria-t-il en direction de sa sœur.

– Tu as le droit d'être en colère, mais ta sœur n'a rien fait, dit elle en se plaçant entre eux.

– Comment tu peux être d'accord avec ça ?

– Tu sais très bien que je ne la porte-portais- pas particulièrement dans mon cœur, mais c'est ta mère, Liam ! Et peu importe les différends que tu as eu ou que nous avons eu avec elle dans le passé, je pense que ce serai un bon moyen de faire son deuil. Et puis, tu ne seras pas seul. Je t'aiderai, on t'aidera avec les enfants. S'il te plaît, accepte.

- Mais tu es sûr de vouloir être confronté à ma famille ? La dernière fois, ça n'a-

- C'est vrai que ça a été catastrophique, avoua-t-elle, se remémorant en particulier son expérience avec Max. Mais c'était il y a si longtemps ! Presque 25 ans ! Et puis les choses sont différentes, aujourd'hui. On a les enfants, on est vraiment marié...

Cette remarque dessina l'ombre d'un sourire sur son visage.

* * *

– On en parle aux enfants ? Demanda Fallon, voyant que Liam regard la fenêtre, le regard perdu dans le vide.

– On devrait sûrement attendre demain, dit-il. Je suis persuadé que Jade et Gabrielle ne savent même pas qu'elle existait, et Mateo, s'il se souvient encore de la seule et unique fois où il l'a vue, ne dois pas en garder un très bon souvenir.

– Tu as peut-être raison.

Elle s'assis à côté de lui et prit sa main.

– C'est quand la dernière fois que tu l'as vu ?

– Il...Il y a douze ans. Quand tu étais dans le coma.

– Tu te souviens de ce qu'elle t'avais dit ?

– Non, mentit-il.

Elle sentit, à l'intonation de sa voix, qu'il mentait. Mais elle décida de ne pas insister.

Il se souviendrait toujours des horreurs qu'elle avait dit ce soir là. Mais Fallon n'avait pas besoin de les entendre aussi. 

Le calme avant la tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant