Chapitre 11

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- Alors, ses dessins ? demanda-t-il, attendant adossé contre le pas de la porte. 

- Une seconde, j'arrive, dit elle en fouillant dans son armoire.

- J'ai une question. 

- Oui, vas-y, dit elle en continuant de les chercher.

- Pourquoi ils sont cachés au fond de ton armoire ? 

- Je...Je n'ai pas particulièrement envie que tout le monde les voient.

- Mais pour tant, tu me les montres à moi, remarqua-t-il.

- Ce n'est pas pareil. 

- Pourquoi ? 

- Tu ne lâches donc jamais l'affaire ? 

- Pardon, désolé. 

- C'est rien, dit elle en souriant. Je n'aime juste pas trop les montrer aux gens. 

Il fronça les sourcils pour lui faire comprendre qu'elle venait juste de reformuler sa phrase précédente.

- Et j'ai vraiment envie de t'entendre au piano.

Elle trouva enfin sa pochette. 

- Là voilà ! 

Elle commença à sortir les dessins et elle les passa à Oliver.

- Il...Il est magnifique, murmura-t-il, le souffle coupé.

Le premier représentait le visage d'une petite fille. 

- C'est ta sœur ?

Elle acquiesça, gênée.

- Jade, c'est incroyable ! dit il, émerveillé.

C'est vrai qu'on reconnaissait Gabrielle au premier coup d'œil. Ses yeux, son sourire, et en particulier la forme de son visage.

- Tu l'as montré à tes parents ? 

- Non.  

- Pourquoi ?

- Je...Je n'ai... Tu me montres comment tu joues du piano ? 

- D'accord...

*  *  * 

- Tu joues vraiment bien, dit Jade, impressionnée. 

Il ne dit rien, et continua.

- C'est quoi ta chanson préférée ? demanda-t-il. 

- "Glimpse of us", pourquoi ? 

- Alors allons-y.

Il commença à jouer les premières notes, et le visage de Jade s'illumina.

- Tu connais les paroles ? demanda-t-il.

- Euh, oui, mais-

- Vas-y. Je te rejoins.

🎶 She'd take the world off my shoulders
If it was ever hard to move
She'd turn the rain to a rainbow
When I was livin' in the blue
Why then, if she's so perfect
Do I still wish that it was you?
Perfect don't mean that it's workin'
So what can I do ? 🎶

Une chose, par contre, était sûr. Jade avait bien hérité de la voix de sa mère.

- Ils ont déjà l'air de bien s'entendre, dit Fallon à son mari en les observant de loin. 

- C'est vrai, dit il en souriant. 

*  *  * 

Quelques heures plus tard - Une fois la nuit tombée

Oliver était seul dans sa chambre, assis sur son lit. Son téléphone sonna et il décrocha immédiatement.

- Salut. Tout va bien ?  demanda l'interlocuteur.

- Oui, c'est bon, j'y suis Maman. 

Le calme avant la tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant