C'est quoi le plan ? - Eeri

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"Je t'aime"

Ce mot résonne dans ma tête depuis que mes yeux se sont ouverts. Encore blottie contre lui, je me remémore notre nuit. Mon cœur se met à s'emballer, je secoue la tête pour m'enlever les images.

— Bien dormi, dit-il encore endormi.

— Oui et toi ?

— Très bien !

Il n'a toujours pas ouvert les yeux, apparemment, il est bien fatigué. Cela m'amuse, je viens déposer mes lèvres sur les siennes avant de quitter le lit.

— Je fais quelques minutes supplémentaires, dit-il en se mettant sur le ventre, je suis là dans cinq minutes.

Je souris puis je récupère mes vêtements, je les enfile rapidement puis je quitte la chambre en évitant de faire du bruit. Je pars dans la mienne afin de mettre des habits propres, enfin, je pars dans le salon.

— Belle grasse matinée, déclare la Comtesse qui se tient assise sur le divan.

— J'étais fatiguée.

— Ou vous vous êtes fatigués ? sourit-elle

— Tu...

— Pas du tout, je n'ai rien entendu, je suppose juste.

Je me mets à rougir en ne sachant plus où me mettre. Elle me regarde d'un air malicieux puis tapote la place vive à côté d'elle. Je viens m'asseoir en évitant son regard.

— Ne sois pas gênée ! s'amuse t-elle.

— Bah si quand même... avoué-je

— Au moins, vous vous êtes retrouvés ! Et j'espère qu'il ne va pas faire le con ou je l'achève sur place.

— Je ne pense pas qu'il le fera.

— Oh pourquoi ? s'intéresse-t-elle

— Il me l'a dit, dis-je en baissant la tête.

— Dis quoi ?

— Ce mot destiné à la personne que l'on aime.

Ses yeux s'écarquillent.

— Alors là, je suis sur le fessier ! s'exclame-t-elle, il a enfin réussi à sortir ça ! C'était pas trop tôt.

— On peut pas lui en vouloir... Avec ce qu'il a vécu.

— Certes ! Mais te briser plusieurs fois, ça je lui en veux.

Elle n'a pas tort pour le coup. Jaiden fait son apparition dans la pièce, une main sur le front. Il s'assoit ensuite dans son fauteuil en soupirant.

— T'as plus l'âge de faire la grasse matinée ! tacle la Comtesse.

— Moi aussi je t'adore vieille bique.

— Alors quel est le planning de la journée ?

— Oh la, doucement, j'me réveille ! maugrée t-il

— Il reste un dernier sbire, je te signale ! lance-t-elle

— Non, toi aussi, annoncé-je.

Elle se tait aussitôt en écarquillant les yeux. Jaiden et moi on la regarde perplexe.

— A part si Madame s'est occupée des siens sans nous le dire ? sourit-il

— Alors à ce propos, commence-t-elle en se levant, je les ai déjà éclaté oui.

— Qui étaient-ce ? questionné-je

— Le bâtard de prêtre et l'enfoiré de mari, deux pour le prix d'un !

— Quand les as -tu vu ?

— C'est pas important ça ! se défend-elle, bref. Si nos comptes sont bons, il ne reste qu'Eeri.

— Cachottière, lâche Jaiden en se massant la tempe.

— Hélène est avec Edward du coup ? demandé-je subitement.

— Sa bordelière de femme ? s'étonne la Comtesse, sûrement.

— Non, confirme Jaiden, elle ne l'a pas encore rejoint tant que l'Obscurité n'a pas gagné assez de terrain. Si elle se pointe avec lui et qu'on y est, c'est sa mort assurée.

— Pourquoi vous ne l'avez pas attaqué la dernière fois qu'on l'a vu ? questionné-je, le problème aurait été résolu directement.

— Car avant de s'en prendre au chef, il faut connaître son armée.

— De plus, si on élimine ses sbires, le terrain gagné par l'Obscurité s'affaiblit, et du coup, Edward sera vulnérable, renchérit la Comtesse.

— Il ne reste que moi, donc ça va être vite vu non ? dis-je

— Tout dépend, on ne sait pas si elle va se pointer, ni quand, ni comment, répond Jaiden en faisant apparaître ses cartes.

— Elle ne va pas se pointer ici en tout cas ! confirmé-je, je devrai rentrer chez moi, j'ai plus de chance de la voir.

— Euh, Eeri chérie, tu comptes faire quoi une fois devant elle ? sourit Jaiden.

— J'aviserai....

— Mais bien sûr ! dit-il en se levant, t'as cru que j'allais te laisser tranquillement passer à travers le miroir et attendre sagement qu'elle débarque ?

— Pourquoi pas ?

— Je viens.

— Si elle te voit, elle ne débarquera pas Jaiden ! expliqué-je

— J'ai une meilleure idée, annonce la Comtesse, Eeri, tu file chez toi à travers le miroir, je demanderai à Agathe de veiller discrètement sur toi et dès qu'il y a une anomalie, elle se pointe pour nous prévenir, et je viens lui éclater la tête à ta mère.

— Donc à ta descendante, réplique Jaiden.

— C'est pas le même niveau de descendance, se défend-elle.

— Bon, bah plus qu'à faire ça, dis-je en me levant.

On se dirige tous les trois vers le miroir, Agathe apparaît en souriant.

— J'ai entendu ma mission ! sourit-elle, je la mènerai à bien Comtesse.

— J'aime quand les enfants sont obéissants ! s'enthousiasme-t-elle.

Je m'approche du miroir puis je tends la main, Agathe me la saisit avant que je ne sois transporté à l'intérieur. 

I follow you.. in the darkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant