Moi, 58

~10~

- PUTAIN !!!!

Je sursaute, ayant peur de mon propre cri.

Je regarde partout autour de moi.

Lya tu n'es plus là bas, c'est finit.
Je respire rapidement et allume la lumière.

Il était encore là avec son verre. Je n'y prête même plus attention.
Je m'enferme dans la salle de bain et je m'assois sur le carrelage frais qui me calme un peu.

Je bois un coup et je ressors. Il n'avait pas bougé.

Je sors sur le petit balcon.

- Maman aide moi à mieux dormir... Je suis fatiguée...

- Tu parles toute seule là ?

Il peut pas me foutre la paix celui là. Je tourne la tête et il vient se mettre à côté de moi.

- Oui je parle seule.

- T'es bizarre.

- Donc parler seule c'est bizarre mais tuer des gens, la routine normal.

Il rigole et baisse la tête.

- Vu comme ça c'est vrai.

- Hélios ?

- Mh.

- Pourquoi tu viens dans ma chambre toutes les nuits.

- Parce que.

Ça ça veut dire tu sauras pas.

- Tu me le diras avant de me tuer hein ?

- Marché conclu.

- Donc tu vas me tuer ?

- Peut être.

Il se tourne vers moi et je sais qu'il cherche de la peur.
Mais ça marchera pas avec moi.

Dommage pour toi Hélios.

- J'aimerais aller sur la plage.

- Maintenant ?

- Pourquoi pas.

Il avale son verre d'une traite.

- Va mettre ton maillot.

Je le regarde. Il est sérieux ?

- Tu vas pas redormir maintenant de toute façon.

- C'est vrai.

Je prends un maillot de bain qu'on avait acheté à la journée shopping. Et je le mets.

Il fait relativement chaud dehors alors je mets une petite robe fluide.

Hélios reviens dans la chambre avec un sac.

- Va falloir mettre un pantalon, on y va en moto.

J'obéis sans râler. Il m'emmene a la plage a 2h du matin après tout.

On descend discrètement les escaliers et il m'emmène vers une porte que je n'avais pas remarqué.

Il ouvre et un énorme garage avec pleins de voitures et de motos.

Il ouvre un placard et me tend une veste, un casque et des gants.

Je les enfile et il me mets le sac à dos sur le dos.

Il m'explique quand je dois monter, descendre et comment ne pas nous faire tomber.

Il enjambe la moto et me fais signe de monter.

Je galère un peu et je m'installe. Je mets mes pieds sur les cales pieds et je m'accroche à son torse.