Chapitre 9

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L'alcool coule le long de ma gorge, s'insinue petit à petit dans mes veines, et commence à brouiller mes pensées et mes gestes.

La boite de nuit où j'ai atterri est pleine à craquer, mais quand les serveurs m'ont reconnu, ils ont libéré une pièce VIP au premier étage, qui me donne vue sur l'ensemble de l'endroit.

Une hôtesse entre avec une nouvelle bouteille de champagne, que je bois directement au goulot, et le reste de la soirée devient flou.

Vers trois heures, je me retrouve à l'arrière d'un taxi, à qui je demande de ralentir toutes les cinq minutes, au risque de vomir à l'arrière du véhicule.

Une fois que nous sommes arrivés, je lui laisse un gros pourboire, et sort de la voiture en tanguant légèrement quand je me mets debout. Je m'agrippe contre la portière qui grince sous mon poids, juste le temps de reprendre mes esprits, et la ferme dans un claquement sourd.

J'emprunte une petite porte de service, laissé ouverte par un employé que j'ai gracieusement payé pour qu'il le fasse et ne dise rien sur ma petite escapade de cette nuit, et rejoint l'ascenseur principal sans être vu par quiconque.

J'effleure de la main les boutons des étages et j'essaie de me souvenir où se trouve ma chambre.

208, je crois.

J'appuis donc sur le bouton du deuxième étage et me cale contre la cabine qui se met en marche.

Quand les portes s'ouvrent, j'ai un mal fou à sortir sans trébucher sur mes propres pieds, et quand je lève les yeux pour trouver ma chambre, les couloirs tanguent comme si j'étais sur un bateau.

Je fourre mes mains dans mes poches pour trouver ma clé magnétique et renverse au passage tout son contenu. Mon téléphone rebondit sur le sol, accompagné de pièces de monnaie dont le bruit aigu contre le parquet du couloir me fait mal aux oreilles.

Carte en main, je la passe dans la fente de l'ouverture magnétique, mais une lumière rouge me bloque l'entrée.

J'essaie une fois, deux fois, dix fois, mais rien de change, à part ma mauvaise humeur qui commence à monter.

Je donne un coup dans la porte, puis un deuxième, comme si ça allait s'ouvrir comme par magie.

Mais en fait, la porte s'ouvre, comme par magie. Ou par mon assistante, vêtue seulement d'un pull immense.

Mais Bordel, qu'est-ce qu'elle fou dans ma chambre ?

(N)

Je crois que je n'ai jamais dormi dans un lit aussi grand et confortable de toute ma vie. Enfin, dormir est un bien grand mot. Je n'arrête pas de me réveiller au moindre bruit, que ça soit des pas dans le couloir ou une voiture qui passe dans la rue.

J'ai toujours eu du mal à dormir si je n'étais pas chez mes parents ou avec l'un de mes frères. Faut voir comment j'étais fatigué quand j'ai pris mon premier appartement et que je n'ai pas fermé l'œil plus de deux heures pendant près d'une semaine.

Je suis pratiquement arrivé à me rendormir quand j'entends du bruit dans le couloir, des bruits de pas qui s'arrêtent juste devant ma porte dans un premier temps, puis un bruit plus sourd.

Mon cœur s'arrête presque quand la personne frappe la porte à plusieurs reprises et j'attrape la première chose qui me tombe sous la main, juste au cas où j'ai à me protéger.

Je sors du lit, m'avance sur la pointe des pieds et colle mon oreille contre le battant, juste pour entendre une voix grave râler en continuant à tambouriner contre le bois de la porte, que je finis par ouvrir.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 31 ⏰

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