For you, I was a chapter. For me, you were the book

Prologue

Mes yeux sont rivés sur l'horloge alors que mon genoux droit fait des petits sauts et que mon cœur bat à tout rompre. Même si quelques élèves parlent autour de moi, la seule chose que j'entends est le sons de la petite aiguille passer sur les chiffres. Je joue avec la bague de mon majeur en me mordant la lèvre inférieure. Plus le temps avance, plus mon cœur accélère ses battements. J'ai une folle envie d'uriner mais je me retiens puisqu'il ne reste plus qu'une minute au cours. J'insère mes écouteurs dans mes oreilles et commence ma playlist. Je me sens soudain moins anxieuse lorsque ma chanson préférée se mets à jouer. Je ferme les yeux pendant cinq secondes et sursaute lorsque la cloche retentit. J'essaie de reprendre rapidement mes esprits tout en prenant mes effets scolaires. Je prends tellement mon temps que je suis la dernière à sortir de la classe. Je monte rapidement mon volume au maximum et tout en prenant mon courage à deux mains, me rends à ma case. Lorsque j'y arrive, j'ouvre mon cadenas et dépose mes cahiers sur la tablette du bas. Je jettes un petit coup d'œil à ma droite et aperçois Laurie qui est à son casier, qui lui, est à un mètre du miens. J'essaie de faire genre de chercher quelque chose dans mon sac pour pouvoir me préparer mentalement à sa confrontation. Lorsque je sens une main se poser sur mon épaule droit, je me retourne aussitôt. J'ai eu tellement peur jusqu'à temps que je découvre que ce n'est qu'Amanda. J'enlève donc mon écouteur droit pour comprendre ce qu'elle veut me dire.

A: Tu viens toujours manger avec nous?
M: Oui, je vous rejoins dans 5min.
A: Parfait, à tantôt!

Elle me fait un câlin en coup de vent avant de s'éloigner vers la porte de sortie. J'enfile mon coton ouaté et remets mon écouteur mais prends soin de cette fois-ci mettre le volume moyen. Je me retourne vers le casier de Laurie et remarque qu'elle m'attendait depuis le début. Je lui fais un petit sourire avant de m'excuser pour aller au toilette. Lorsque que je reviens, elle est toujours là, scotchée à son téléphone. La voyant dans sa bulle je n'oses pas l'aborder, mais le fait de tout manière sinon nous allons y passer la journée.

M: T'es prêtes?
L: Ouep, les filles sont à la bibliothèque?
M: Non, elles sont aux bancs.
L: D'accord. Quand est-ce qu'on va parler?
M: Eh bien, on peut rejoindre les autres et on se mettra de côté pour parler. Ça te va?
L: Ouais.

Nous nous dirigions à notre tour vers la sortie. Dès que je mets le pied hors du bâtiment, je sens soudainement le vent frais d'automne me fouetter au visage. C'est à la fois agréable et réconfortant, j'ai bien fais de mettre une seconde couche de vêtement. Après deux minutes de marches, nous arrivons à notre destination. Tout le groupe est réunis au bancs de droite, c'est pourquoi je prends Laurie a celui de gauche. Nous nous assoyons côte à côte avant de laisser place à un petit silence. Faut bien que je parles un jour ou l'autre. C'est pourquoi je brises ce moment de gêne.

M: J'avais besoin de temps pour moi, pour penser un peu.

Tout se bouscule dans ma tête en voyant son regard fixer le miens. J'ai envoyé un gros paragraphe hier soir à Laurie. Celui-ci disant vouloir avoir une relation ouverte. Je me pose beaucoup de questions sur mon orientation sexuelle et ça me désole de l'embarquer là dedans. Je pensais à prendre cette décision depuis quelques jours déjà. Mon texto précisait que je voulais à tout prix en parler de vive voix mais je voulais quand même m'exprimer sur ce que je ressentais car j'ai plus de facilité à transmettre un message à l'écris qu'à l'oral. Elle y avait répondue en étant d'accord, ce qui nous amène à l'instant présent. Ma petite amie me fixe toujours, attendant bien évidemment une suite.

M: Euh...je voulais savoir comment tu percevait ma demande d'hier?

La blonde cherche ses mots avant de s'exprimer.

L: Bin c'est sur que moi je ne suis pas d'accord, honnêtement ça m'a fait dekoi. Je suis allée manger au resto avec ma famille et elle n'arrêtait pas de me demander ce qu'il n'allait pas. Ils le voyaient bien que je feelais pas. J'avais tellement de la peine que j'arrivais pas à manger..