L'amour de guerre / 𝓗𝔂𝓾𝓷𝓵𝓲𝔁 /

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 11

𝑹𝒊𝒔𝒒𝒖𝒆

𝑷𝒅𝒗 𝒇𝒆𝒍𝒊𝒙

    Je cours dans ce champ de fleurs, en rigolant à gorge déployée, poussant chaque tige pour me frayer un chemin.

Les nuages sont hypnotisants. Je souris à pleines dents, le regard admiratif. Le plus beau cadeau de la vie, c'est de pouvoir voir ce genre de paysage angélique. Je respire, l'air est d'une fraîcheur agréable.

Je lève la tête, et ferme mes paupières. Je sens le vent effleurer ma peau pâle.

Mais d'un coup, je sens que l'on me soulève. Je tourne la tête, et lui sourit.

« Maman ! Tu m'as fait peur. »

« J'ai gagné, mon ange, j'ai réussi à te rattraper ! » Dit-elle avec un sourire rassurant.

« Mais c'est de la triche ! J'étais en train d'admirer le ciel, regarde comme il est bleu. »

« Il est magnifique, n'est-ce pas ?» me demande-t-elle.

« Il est incroyablement beau » dis-je les yeux tournés vers les cieux, fasciné.

Elle rit, avec un rire tellement innocent.

Elle regarde le ciel, ce qui me permet d'admirer ses yeux verts d'eau, magnifiques.

« Tu sais, mon fils, la vie est semée d'embûches. Malgré tout ce qui peut arriver, voit plus ça comme un test, reste fort, et n'oublie pas qu'avec tous les malheurs du monde, ce paysage-là, est éternel et reflète toujours la paix. Si tu te sens mal, viens ici, et regarde à quel point la vie vaut la peine d'être vécue, et que l'on a de la chance d'avoir de si beaux paysages à observer près de chez nous. »

Je la regarde avec admiration. Elle me caresse la tête, et je rigole avant de me blottir dans ses bras.

« Je t'aime ! »

« Moi aussi, je t'aime mon ange. »

Je l'embrasse sur la joue avant de courir à l'opposé d'elle. Avec ma peluche à la main, j'essaye de faire en sorte que ma mère ne puisse pas m'attraper. J'entends ses bruits de pas.

Quelques minutes plus tard, je m'arrête, essoufflé. Je ressens comme une mauvaise onde, un mauvais pressentiment.

Ce même vent si agréable à respirer, me brûle soudain la gorge. J'ouvre les yeux, le beau paysage a disparu. Le ciel est maintenant sombre, j'entends des chuchotements atroces. Des larmes coulent de mes yeux, mon cœur bat la chamade. Je me retourne, il n'y a plus que des fleurs fanées et écrasées, un champ tellement grand qu'on n'y voit plus la fin. Je me sens oppressé et démuni d'un quelconque courage.

Je m'accroupis sur le sol, en serrant ma peluche tellement fort, avec des gouttes d'eau complètement froides qui s'abattent sur mon bien.

« Maman... » Dis-je en chuchotant, tellement j'avais mal.

J'agrippe mes cheveux, lâchant mon doudou, qui s'abat sur le sol noir et mort. J'ai mal à la tête.