Céleste et la Fleur du Bonheur [TERMINÉ]

13- Les Chemins du Coeur

     Mes qualités. Ce que les autres apprécient chez moi. Je mentirai si je disais que je n'ai pas mis longtemps à trouver mes qualités. J'ai cherché, encore et encore. Je dois dire qu'Internet s'est montré très utile. Sans lui, je n'aurais sans doute pas pu trouver ce que vous appelez des qualités; ce que j'appelle des défauts. Car ils m'affaiblissent. Ils me fragilisent et me font me sentir inférieure. Et je déteste ça. Je voudrais m'exprimer, m'imposer, . Mais je me tais. Mon âme crie ce que j'ai longtemps caché, dans l'espoir de pouvoir un jour me faire entendre. 

Le respect : Considération pour quelque chose ou quelqu'un.

La sensibilité : Faculté de percevoir des sensations, d'éprouver des sentiments

La créativité : capacité de création, d'imagination

La curiosité : Qualité de celui qui est curieux, désir d'apprendre, de connaître des secrets. 

     Respectueuse, sensible, créative et curieuse. Je suis tout cela. Mais ne le suis-je que par devoir, ou ai-je réellement décidé d'être tout ça ? Sans respect, où irait le monde ? Sans respect, tout le monde se regarderait avec mépris. L'Homme serait seul, grandirait seul, mourrait seul. La sensibilité fait appel aux sentiments et aux émotions. Sans ceux-là, on ne penserait que par la science et la logique. La psychologie humaine passerait au second plan, et deviendrait insignifiante. La créativité amène la nouveauté. Sans nouveauté, la routine deviendrait insurmontable pour nous. Abandonner la curiosité, ce serait comme abandonner toute idée d'en apprendre plus sur l'univers auquel nous sommes confrontés. Sans ces qualités, le monde courrait à sa perte. Ce n'est pas ce que je veux. Peut-être qu'au fond, je ne désire pas tout ça. Je me rend compte aujourd'hui que, durant toute ma vie, je n'ai fait que penser par et pour l'Homme. Et moi dans tout ça ? Qu'ai-je fait dans mon intérêt ? Sans doute rien qui ne puisse surpasser tout ce que j'ai fait pour des êtres qui ne savent même pas que j'existe. 

     Malgré tout, peu importe combien de fois je me demande si ces qualités sont le fruit de mon propre désir, ou simplement celui du devoir, je ne pourrais nier l'immensité de mon coeur. Car il est le guide de toutes mes décisions. La vérité...l'erreur...Tout cela m'est égal. Je ne cherche pas à savoir la vérité. Je veux juste aider les autres, et ce, peu importe si l'on me tend- ou non, la main en retour. La raison m'importe peu. Demain comme aujourd'hui, je continuerai de tout faire avec le coeur. Si j'en crois ce que disent mes amis de mes qualités, je suis généreuse, attentionnée, drôle, gentille; une personne de confiance. Mes efforts n'auront pas été vains. 

     J'ai toujours eu du mal à m'accepter. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a rien en moi que je n'aime pas. 

     J'aime mon ambition. Je ne parle pas de ce désir ardent de me faire connaître pour mes écrits. Je parle bien de ce désir d'aller à la rencontre de moi-même, que je possède depuis mon plus jeune âge. Car j'ai compris très tôt qu'il ne suffisait pas de dire "Je m'appelle" ou "ma couleur préférée est" pour en apprendre sur soi. C'est bien plus profond que ça. Et même si je n'ai pas encore atteint mon but ultime de savoir qui je suis, et que j'en suis encore loin, j'en reste bien plus proche qu'hier et je m'en approcherai un peu plus chaque jour. 

     J'aime ma bienveillance. Je n'accorde aucune importance aux erreurs et faiblesses des autres. Les Hommes ont tendance à prendre le fuite face aux échecs des autres. Mais je les accepte. Ce n'est pas parce que mes amis commettent des erreurs que je vais les abandonner. L'erreur est humaine et doit être acceptée, pas laissée de côté. J'aime mes amis. J'aime ma famille. J'aime les Hommes. Et je leur souhaite tout le bonheur du monde. Jamais je ne leur ferais de mal. 

     J'aime mon écoute. J'ai l'habitude de ne pas demander aux autres s'ils vont bien. Parce que cela les force généralement à replonger dans ce qui leur font et leur a fait du mal. En revanche, s'ils ne vont pas bien, je serai toujours là pour leur tendre mon oreille. Parce que j'ai toujours eu du mal à trouver les mots pour réconforter, j'ai toujours préféré écouter et laisser parler mes gestes. Et parfois, il est préférable de ne rien dire pour laisser l'autre évacuer ses émotions.