Lorsque Le Peuple Retourne Vers L'Esclavage Par choix

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Le cœur sur la main, je pris un billet d'avion très rapidement pour me rendre dans mon pays.

Mon corps y était de nouveau, dans cette ville qui me rappelait que je n'étais que prisonnière de la vie que mes parents avaient choisie pour moi.

De nouveau, je humais l'insécurité spirituelle. Pourtant, j'inspirais puis, expirais avant de proclamer, 'Seigneur, je t'en prie, accompagne-moi.' Et de sortir de l'aéroport afin de prendre un taxi.

Au moins, je me souvenais encore du nom de mon quartier. Rien n'avait changé d'ailleurs. Lorsque le véhicule traversait les paysages, je me rendais compte que les yeux étaient tels un appareil photo. Les images que je revoyais là maintenant me paraissaient être des vieilles pellicules datant des années premières de ma vie.

Et lorsque le chauffeur fut arrivé devant la maison, le cœur battant la chamade, je descendis en laissant un pourboire.

Ensuite, je cognais au portail et le gardien fut étonné de venir ouvrir à sa jeune patronne qui avait voyagé un an auparavant.

Il m'aida de là à soulever mes bagages et dès que je pénétrais la concession, j'entendis des bruits. Des cris plus précisément. Une voix féminine qui semblait être celle de sa mère, dont la gorge paraissait être prise dans les filets de l'alcool pour une énième fois. Puis, il y avait une riposte. D'une voix masculine, mon père qui ne se laissait point faire.

J'ouvrais donc la porte, accompagnée du gardien.

Et sous l'étonnement de mes parents qui criaient, 'Prunelle ?' Je me convainquais que peut-être ma vie était destinée à être gâché par de tels moments. Pourquoi devais-je encore me battre ? Afin de détenir quoi ? Un avenir qui n'était point mien ? Un bonheur que je ne trouvais finalement jamais ?

Je susurrais, 'maman m'a dit qu'elle était malade et j'ai pris peur.'

'Tu vois ?' Hurla père. 'Tes crises d'hystéries ont fait revenir l'enfant.'

'Tu n'es pas malade alors maman ?'

'Bien sûr que si... ce n'est qu'hier soir que j'ai pu quitter mon lit... '

'Alors, tu es encore en convalescence ? Mais pourquoi t'enivres-tu ?'

'Parce que ta mère, c'est une ivrognesse et elle est irresponsable !'

'Ah oui ? Tu me parles comme ça ?' Demanda-t-elle agressivement à son époux. 'Chérie, montes te reposer. Tu dois être épuisée. La ménagère te cuisinera quelque chose.'

Ainsi, je pris les escaliers, ouvrant la porte de la chambre afin que le gardien y dépose mes bagages.

Mon esprit était vide.

Je ne comprenais rien à ce qui se passait.

Je n'avais d'ailleurs pas très faim, mais la femme de ménage vint frapper à ma frappe.

'Entrez !'

'Madame... la table est prête.'

'Je n'ai pas faim... merci.'

'Je vous en prie... ' entra-t-elle sans permission puis referma la porte derrière elle. 'Je ne sais pas si cette erreur d'être revenue dans cette maison, vous la réparerez, mais... Enfin, venez manger... c'est mieux pour vous.'

Et sans commentaire, je la suivais. La tristesse ravageait mon corps. J'en tremblais. Je me souvenais de mes prières d'enfance. De combien je demandais au Seigneur de rendre ma famille unie et pieuse.

Combien je désirais que l'amour et l'affection règnent dans cette maison. Hélas, même après de longues années, rien ne s'était encore passé.

Lorsque je traversais le couloir, je demandais à la technicienne de surface, 'où sont mon frère et ma sœur ?'

'Votre frère est dans sa chambre comme d'habitude et votre sœur, je ne sais pas... elle fait très souvent des allers-retours entre le campus et ici puis... disparaît de la surface de la terre.'

'Elle fuit sûrement la folie de cette maison... ' dis-je avant que toutes les deux, nous n'éclations de rire. Un rire si hypocrite. Si désespéré dans le fond.

'Je vais donc d'abord aller voir mon frère.' Poursuivais-je.

'Non !' S'empressa-t-elle de prendre en otage ma main, éveillant ma curiosité.

Ma Foi À Rude Épreuve.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant