Effet Miroir

31. Quand on fait guili-guili au scorpion, il redresse la queue !

°Kamari

05/11/2023
Pemberton, chambre de Kamari, 1h

Je suis allongé sur mon lit avec Kanan. J'ai poser ma tête contre son torse, et lui me caresse délicatement le dos. Je suis en extase et je souris. On dirait une enfant ! Ça va faire un heure qu'on est posé comme ça, sans rien dire, en écoutant simplement la respiration de l'autre. Finalement je finis par relever ma tête face lui. Il me tend un de ses sourires charmeurs que j'aime tant.

- Trésor ?
- Oui princesse.
- Le scorpion... ça signifie quoi pour toi ? je me hasarde à lui demander.

Il émet un rictus, puis il fait mine de réfléchir.

- Tu sais princesse, les scorpions sont des animaux fascinants ! me dit-il tout en continuant de me caresser le dos. Pour les avoirs étudier, je sais que je réagis un peu comme eux.

Je fronce les sourcils. 

Comment tu peux réagir comme un insecte toi ??

Je crois qu'il a capté mon expression car il se met à rire.

- En gros, lorsque les scorpions se sentent menacé, ils déploient leur dard et ils se tiennent près a piquer leur adversaire, m'explique Kanan. 
- Donc si je comprend bien, quand tu te sens menacer, tu vas piquer tes ennemis avec ton dard ? je lui demande avec un sourire en coin.

Nous explosons de rire.

- Dis comme ça, c'est un peu con j'avoue, dit-il en essuyant une larme de joie. Mais disons que lorsque quelqu'un me menace, je riposte, et d'une certaine manière je m'identifie à eux. Après, je n'accordais pas spécialement d'importance à ces bestioles jusqu'à ce que je tombe sur un des leurs totalement pas hasard.

Je le regarde, captivé par ses paroles.

- Quand j'avais 10 ans, je suis allé à Dawson City, dans le territoire du Yukon, avec mes parents. On allait voir un ami à mon père qui possédait une bête de baraque là-bas, me dit-il avec un grand air sérieux. Sauf que cet ami avait un penchant pour les animaux extrêmement dangereux et très rare. Donc, une fois arrivé, mes parents on commencé à discuter avec ce fameux ami, et je me suis vite retrouvé mis de côté. Alors je suis parti explorer la maison. Je passais de pièce en pièce, et à un moment, je suis littéralement tombé dans un salle où il faisait incroyablement chaud. Je me suis vite rendu compte qu'il s'agissait de la pièce où notre hôte rangeait ces bébêtes. Je passais de vivarium en vivarium. Ça allait d'une simple petite couleuvre à la grosse tarentule. Et soudain, je me suis trouvé devant un vivarium ouvert. Je me souviens avoir froncé les sourcils et essayer de chercher de quelle espèce il s'agissait. En baissant mes yeux, j'ai trouvé une petite étiquette. Je l'ai ramassé et en la retournant j'ai découvert qu'il s'agissait d'un Pandinus Imperator. À ce moment là, je ne savais pas que c'était la plus grande espèce de scorpion au monde et qu'elle n'était pas mortelle pour les humains. Sauf quand voyant l'animal face à moi, j'ai été terrifié et j'ai émis un mouvement de recul. Et c'est à ce moment là que j'ai vue le scorpion faire exactement la même chose que moi, c'est-à-dire reculer et se recroqueviller sur lui-même... tout en exhibant son dard bien sur !
- Et ensuite il s'est passé quoi ? je lui demande.
- Et bien, je suis resté quelques minutes à observer l'animal. Je me disais que le moindre mouvement pouvait l'affoler et qu'il se jetterait sur moi. Alors j'étais immobile, assis par terre, mes genoux repliés sous mon menton. Au bout d'un moment, mes parents ainsi que le propriétaire des ces bestioles sont arrivé. Il parait qu'ils me cherchaient partout, dit-il en haussant les épaules. Après m'avoir trouvé, mon père s'est avancé à grandes enjambées vers moi et il ma relevé très rapidement. Il était près à me foutre une gifle, mais l'autre homme l'a arrêté juste à temps. Il s'est poster devant moi et m'a demander ce que j'avais vue pour que je sois autant paralysé. Je lui ai pointé du doigt le vivarium ouvert et quand il s'est retourné il a rigolé. Il s'est baissé pour aller récupérer le scorpion, puis il me l'a montré de plus près. Je me suis approché et je me suis rendu compte que l'animal ne me voulait aucun mal. L'homme m'a expliqué qu'il s'agissait d'une femelle et qu'elle était un peu rebelle car elle voulait toujours sortir de sa maison. Il a finis par la remettre dans sa cage, et lorsque nous sommes sortis de la pièce, j'ai regarder ma mère et je lui demander si je pouvais avoir un scorpion. Je crois que c'est la première fois que je l'ai vue me sourire et pour mes 12 ans, elle m'en a offert un.