Chapitre 12

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Sur ces mots, tous reprirent leur calme et leur sérieux. A l'autre extrémité de la table, en face donc de mon père, bien que séparer de plusieurs mètres, ma tante Héméra toiser l'assemblée. Elle semblait réfléchir à comment aborder le sujet, par où commencer, elle jeta un regard à son conseiller puis un autre à la chamane avant de commencer.

- Je vous remercie votre majesté, si votre choix est fait de laisser le prince Ignis se rendre à cette « réunion ». De notre côté, après une écoute attentive du contenue de cette lettre et de tous vos différents arguments, je ne pense pas qu'il soit envisageable pour nous de laisser Inari s'y rendre.

- Pardonnez-moi, mais comme je le disais plus tôt c'est une opportunité qui ne se représentera pas de si tôt. Votre absence pourrait être considérer comme une sorte de mépris et pourrai même rendre cette réunion caduque. Essaya d'expliquer la conseillère.

- Ils n'annuleront pas une réunion qui a fait se déplacer toutes les grandes puissances de ce monde, dont certaines recluses depuis des années, pour UNE absence. Cela leur créerait bien plus de trouble qu'un seul membre manquant. Contredis aussitôt Adad en tant que conseiller du peuple de la foudre.

- Nous ne pouvons pas risquer de la mettre en danger. Surtout pas maintenant reprit Héméra en tapotant frénétiquement son indexe contre la table.

- Sous votre respect, je peux vous assurer qu'elle ne risquera rien en compagnie de son altesse le prince, ainsi que d'une garde rapprochée choisie avec les plus grands soins.

Sur ses mots le général de l'armée impérial hocha vigoureusement la tête comme pour appuyer ses propos. Si j'étais pour le fait de me rendre à Mirov malgré ce qu'ils ont fait, je ne pouvais pas tenir les mêmes affirmations pour Inari. Elle est encore jeune, et même si je ferai de mon mieux pour la tenir en sécurité je ne peux rien garantir. Alors je peux comprendre les appréhensions de ma tante, déjà que leur peuple à quasiment été anéantit, alors si en plus il perdait la seule chose qui les unis encore tous les uns aux autres, je n'ose même pas y penser. Les débats s'animaient de plus en plus, quand la commandante s'adressa à moi.

- Vous auriez largement la capacité de la protéger n'est-ce pas ?

- Si vous me parlez d'Inari, bien sûr que je ferai de mon mieux pour cela, mais je ne peux rien promettre il pourrait y avoir tout un tas d'imprévue. Je n'ai pas envie d'exercer la moindre influence sur ce choix alors que je ne suis clairement pas parfait et donc pas une valeur fiable à 100%, fiable oui mais pas à 100%. Répétais-je encore une fois.

- Je vois mais tout de même, le pourcentage élever que représente son altesse bien qu'avec ses failles est largement compenser par les gardes qui le surveilleront nuit et jour. Reprit néanmoins la commandante en s'adressant Héméra.

Ma réponse aurait pu être bien mieux formuler, mais elle m'a prise de court, et je m'en veux légèrement pour cela. Ça sonne comme si je me vantais d'être faible et je sens que père me le reprochera à un moment donner.

- Dites-vous que ce serait l'occasion parfaite de montrer sur un point de vue international que vous êtes toujours debout malgré toutes les tragédies qui ont pu vous frapper.

- Et vous pensez qu'une enfant de 14ans c'est le meilleur moyen pour y parvenir ? ironisa le vizir en arquant le sourcil tout en souriant moqueur.

- Nous ne sommes pas une grande nation comme la vôtre, même avant tous ses incidents nous avons toujours vécu en population réduite, rater cet évènement ne sera pas la fin du monde. Soupira ma tante.

- Assez !

Dit finalement la chamane en tapant vigoureusement son immense canne, qui ressemblait d'ailleurs plus à un sceptre qu'autre chose, contre le sol. Toute l'assemblée ce tue, d'ordinaire elle ne venait que par convenance et n'intervenait presque pas. Mais si elle décider de parler aujourd'hui, ses paroles pourrait clore la réunion plus vite que prévu.

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