L'Avarice.

Prologue.

Histoire inventée et créée par @GuillaumeGapillou - Relue et corrigée par @DrawInMyHead.

Tout le monde rêve d'avoir une vie merveilleuse , des voyages sublimes , de participer aux soirées mondaines où le champagne et le caviar sont abondants , et les invités les plus prestigieux possible , mais aussi d'avoir de l'argent , d'être reconnu dans la rue , d'être adulé , vénéré etc . Beaucoup sont raisonnables et décident de vivre une vie relativement tranquille , mais toute aussi heureuse et enrichissante . D'autres vont s'obstiner , en réussissant parfois , mais en sacrifiant leur vie de famille , leur vie sociale , pour atteindre les sommets de leurs ambitions . Ces tentatives de réussite et d'accès à la notoriété mais aussi de reconnaissance sont aussi vouées à l'échec quelques fois , en étant trop obsédé par l'argent et le pouvoir .

Pourtant , c'est l'objectif de Jules Aubertin , un jeune homme de trente-et-un ans . A première vue , il ressemble à un hippie : il a les cheveux longs , blonds et tressés en dreadlocks , des vêtements toujours très colorés et qui sont d'un autre temps , une vieille paire de Converse , mais ce qui fait sa personnalité , c'est sa veste grise informe , avec de nombreuses tâches de peintures . Oui , car Jules est peintre . Enfin , c'est ce qu'il fait avec acharnement dans sa chambre sous les combles d'un immeuble plutôt vétuste du quartier de Montparnasse . Il peint durant plusieurs heures par jour , même la nuit lorsqu'il a une idée . Ses toiles sont entassées dans un coin de la pièce qui manque de lumière . Pourquoi ? Car son talent n'est pas reconnu . Il a tenté , en vain , d'exposer dans plusieurs galeries , de différentes envergures , des reconnues et des plus discrètes , mais son style ne correspond presque jamais . Dans une année , il arrive tout juste à vendre une toute petite dizaine de toiles , et encore , elles ne sont pas chères payées . Il est obligé car il croule sous les dettes . Il se nourrit à peine , n'a pas payé son loyer depuis des mois et est menacé d'expulsion . Pourtant , il travaille d'arrache-pied pour tenter de trouver des idées et de les réaliser pour pouvoir enfin conquérir un public . Son seul espoir est le dimanche , au pied de la tour Montparnasse , où il expose ses toiles pour espérer en vendre une . Il repart très souvent avec ses créations sous le bras , et l'âme en peine .

Cela fait quinze ans qu'il a quitté son village auvergnat pour pouvoir faire ses preuves à Paris . Il n'a aucun diplôme , a arrêté ses études en troisième , sans obtenir son brevet . Ses parents ne voulaient pas le prendre en charge , il a donc décidé de partir , avec une simple valise et quelques sous pour débuter dans la vie active . Jules a commencé à faire des petits boulots : barman , veilleur de nuit dans un supermarché , agent d'entretien . Le soir , après son travail , il s'installait devant son chevalet et il peignait tout ce qui lui passait par la tête . Pour son plaisir . Un dimanche , il y a trois ans , par hasard , il se promena aux alentours de la tour Montparnasse , et il vit des toiles exposées , dans le but d'être vendues . Quelques-unes avaient un réel potentiel et les affaires de leur propriétaire étaient plutôt bonnes , sans être dans l'excès . Il a eu un déclic : " Fini les métiers difficiles et payés au lance-pierre , je vais vivre de ma passion . " Les premiers temps , ses toiles étaient plutôt remarquées , parfois même il recevait des compliments , et il arrivait à vendre environ trois à cinq œuvres par mois . Il ne gagnait pas des mille et des cents , mais il mangeait quand même à sa faim . Et puis d'un seul coup , les gens se sont détournés de son talent , ses ventes ont baissé , passant à un ou deux tableaux par mois , quand il concluait une affaire . Il n'a jamais baissé les bras . Jules est un battant , il ne compte pas faire marche-arrière sur sa " carrière " D'ailleurs aujourd'hui , il a rendez-vous chez une cliente potentielle , Emma-Isabelle De Saint-Senne , une personne influente de tout le huitième arrondissement de Paris ...