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- Oh la con de ta race tu restes là il t'arrives quoi putain ?

Il me rattrape par le bras et me fais me retourner vivement pour que je me retrouve face à lui.

- Y a rien faut que je te le dise comment ?

- Donc zehma c'est normal de me bloquer de partout sans explications ? La vérité t'es un baisé toi en fait. Et c'est quoi ces histoires là ? Tu sors avec une gadji maintenant ?

- Je sors pas avec et même si c'était le cas putain ça te fais quoi ?

Il tient mon regard et je vois flamber la haine dans ses pupilles.

- Tu sais très bien pourquoi ça me dérange.

- Dis le, assume.

Il se tait et réponds pas alors que je le défie du regard, comme je m'y attendais. Aussi refoulé que moi cet enfoiré.

Pendant trois semaines j'ai évité Asmar comme la peste, en fait je l'ai littéralement fuis le verbe serait plus approprié. A chaque fois que je le voyais au loin je faisais demi-tour et dès qu'on se croisait je baissais les yeux pour éviter son regard. Si au début il a laissé couler en pensant que je faisais un caprice de gamin plus les jours sont passés plus je le voyais irrité avec tout le monde et me regarder avec haine dès que je passais devant lui. J'ai commencé à recevoir des appels masqués ou des numéros privés et je me doutais que c'était lui alors je répondais pas. Il a même été demander à Nasir et Ismaïl si j'allais bien ce psychopathe. Puis est venu le moment où il a laissé tomber, je le voyais aux bras de meufs différentes chaque jour et même si je pensais que m'éloigner de lui ferait disparaître mes sentiments ça a eu l'effet inverse et j'ai commencé à bouillonner de jalousie et à souffrir de son absence. Comme j'avais envie de brûler ces femmes vous imaginez pas.

Mon petit stratagème pour devenir hétéro à pas marcher non plus. J'ai tenté cette fameuse histoire avec Samira et j'ai pas pu continuer. L'embrasser j'y arrivais plutôt bien puis est arrivé le moment où elle m'a invité chez elle et qu'elle a voulu le faire. J'ai lâché un énorme mytho pour me barrer tellement j'étais mal à l'aise et que la voir nue m'a franchement pas attiré. C'est à ce moment là qu'en sortant de chez elle j'ai marché pendant dix minutes et que j'ai finis par m'asseoir sur un banc en lâchant un « merde ». Ouais merde Zak, t'es bien gay.

C'est pas pour autant que je suis revenu vers Asmar, j'ai pensé que j'avais pris la meilleure solution en m'éloignant de lui, préférant être réaliste et me dire que notre petite histoire mènerait à rien et que j'étais sûrement un test pour voir s'il arrivait à bander sur un gars. Mais croyez moi vous avez jamais connu un aussi gros forceur, quand il veut quelque chose il l'a et bien sûr j'ai pas fais exception à la règle. Il a attendu que je rentre le soir pour me coincer contre ce fameux mur qui d'un coup est devenu franchement passionnant.

- Tu vois t'assumes rien.

Il lâche un rire mauvais et fronce les sourcils en attrapant le col de mon sweat.

- J'ai quoi à assumer au juste ?

- Que t'es un p-

- Ta gueule ta gueule !

Il écrase son poing à coté de ma tête et serre les lèvres de colère. Bien sûr que j'ai touché un point sensible, il est aussi peu assumé que moi.

Je me dégage de son emprise et commence à partir mais il me retient une fois de plus. Je soupire d'un ton las.

- Lâche moi Asmar, on a rien à se dire franchement. T'es pas prêt, je suis pas prêt, on va arrêter nos conneries c'est tout. C'était cool de pouvoir me rapprocher de toi t'es quelqu'un de bien mais ça y est je laisse tomber.

Cataclysme [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant