Chapitre 14 :

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Je sens dans sa voix qu'il ne veux pas plus développer, alors je me contenterai de ça, pour l'instant du moins, je compte bien découvrir qui est ce garçon, s'il est souvent dehors cela veut dire qu'on ne se croisera rarement dans la maison, peut être même pas, donc la maison sera à moi seule s'il n'y a personne, vu que la maison est vide il peut probable que quelqu'un d'autre y vie, donc je serai probablement toute seule pour un bout de temps

- Tu vie seul ici?, il n'y a personne d'autre ?

- Normalement non, mais...je peux avoir des visiteurs non désirés quelque fois.

Je arque un sourcils intriguée, puis mes yeux se plissent automatiquement

- Donc il y a des gens qui entrent par effraction?, tu les connais ?

- Une personne en particulier, un grand homme fin avec de long cheuveux noir, il m'en veut pour un petit truc, donc parfois il vient chez moi, ne fais pas attention à lui, il ne te fera rien.

Que c'est étrange, il le dit comme si ça lui importait peu, comme si le fait que cet homme vienne par effraction était tout à fait normal, sauf que maintenant je suis là, c'est hors de question qu'un homme étranger soit avec moi dans cette maison, qui sait ce qu'il peut me faire.

Je montre mon agacement à Kakeru

- Comment tu peux savoir qu'il ne me fera rien ? Et surtout comment est ce que tu peux laisser quelqu'un rentrer chez toi comme ça ?

Il hausse les épaules en baladant son regard

- Je ne vois pas l'intérêt de s'attaquer à toi, en revanche difficile de dire si tu es plus puissante que lui, tu te débrouillera Hayami, il ne me dérange pas donc il peut venir, je suis assez occupé alors ne m'appelle qu'en cas d'urgence, prend la chambre que tu veux, je te déposerai régulièrement de l'argent.

Je secoue la tête négativement

- Non, je gagne moi même mon argent, tu peux me faire confiance à moi.

- Si tu le dis. Petit sourire indescriptible.

Il se lève en soupirant, il réajuste son col avant de partir vers l'entrée, je le suis, avant de franchir la porte il sort des clés de sa veste en cuire, il prend ma main sans mon accord et me les dépose dans ma paume, je referme ma main, et le regarde ennuyée, le fait qu'il me touche même un peu, sans mon accord m'agace, il a pris la confiance avec moi

Quand ses yeux croisent les miens, un étrange faux sourire s'installe immédiatement sur mon visage tel un automatisme

- Reste autant que tu veux, si tu pars préviens moi.

Après ces mots il se retourne sans un regard, et je l'observe monter dans sa voiture, puis il démarre le moteur et s'éloigne de la maison dans le noir qui semble l'engloutir petit à petit jusqu'à que la voiture disparaisse au loin. Je reste quelques secondes sur le pas de la porte  à respirer l'air frais et regarder la douce nuit, si belle qu'elle en est presque magique, puis je rentre à l'intérieur en refermant la porte derrière moi.
Je me retrouve enfin seule dans cette grande maison, j'apercois des escalier en bois sombre, qui conduit à un deuxième étage, je monte les marches et arrive dans un long couloir avec plusieurs portes grises, j'ouvre la première porte à ma gauche, et découvre une salle de bain, petite et mignonne avec une baignoire, des étagères avec des serviettes soigneusement rangés dessus, et une petite fenêtre près du meuble, je referme la porte, et ouvre celle à côté. Une grande chambre au murs blanc avec un lit chaleureux deux places, j'ouvre les autres qui ne sont que des chambres et une douche.

Conclusion la maison est belle, juste un peu poussiéreuse, mais beaucoup trop vide, on voit bien que personne n'a touché l'endroit depuis un moment, je vais avoir du ménage à faire, mais en attendant je devrais aller dormir, j'ai besoin de réfléchir tranquillement dans le lit, et de m'endormir pour tout oublier rien qu'un instant, j'installe mes affaires dans la grande chambre, change les draps, enfile rapidement mon pyjama, avant d'aller dans la salle de bain pour me débarbouiller le visage, et laver mes dents.

Une fois fais je retourne dans la chambre et me laisse tomber dans le lit, je ferme les yeux brièvement, je m'engouffre dans le lit, tout de suite je me laisse emporter par le sommeil

{ le lendemain matin 8h33 }

J'ouvre doucement un oeil, je suis à moitié endormie, l'odeur inconnue de lessive qu'a la couverture, me rappelle que je ne suis pas dans mon lit, je viens juste de sortir de mon rêve et de revenir au monde réel, les souvenirs de cette nuit me reviennent petit à petit à l'esprit, rien que ces souvenirs me donnent l'envie de retourner dans mon rêve, la vie réel est si laide..., mes yeux sont éblouis par le soleil qui filtre la fenêtre, je grogne dans la couverture avant de chercher mon téléphone sous celle cis, je regarde l'heure, étrangement je m'attendais à ce que mon père m'appelle mais il ne l'a pas fait, aucune notification ne l'indique.

Pff son égo le tueras un jours, il veut tellement me faire culpabiliser qu'il ne m'envoie même pas un petit message, je jette mon téléphone dans le lit et m'etire en bayant, je me lève péniblement du lit les yeux mi-ouvert, quand soudains je marche sur quelque chose et glisse, je retombe sur mes fesses, je grimace un peu de douleur, et comprend que j'ai marché sur ma veste en cuire, je me lève et la ramasse, agacée, puis une photo tombe de la poche, c'est vrai que j'avais pris la photo de cette femme, j'avais oublié.

Je la prend et la regarde de nouveau attentivement, quand soudains je réalise quelque chose, rapidement je cours dans la salle de bain et me  regarde dans le miroir, je met la photo de cette femme près de mon visage et compare le sien et le mien, mes yeux s'écarquillent de stupeur et ma bouche s'entrouvre, elle a exactement les mêmes traits de visage que moi...! Comment n'ai je pas pu le remarquer avant...?!

À suivre...

Fin du chapitre 14 .

La fille de M. Morow Où les histoires vivent. Découvrez maintenant