Tinkerbell

Chap 12 : Surprises ?

Je suis épuisée. Ça fait plus d'une heure que j'essaye et réessaye.. De la poussière noire et dorée. Sale. Impossible de retrouver la poussière pure dorée de la dernière fois.

Je réessaye une dernière fois, pensant très fort à Cody. En ouvrant les yeux, toujours ce mélange hideux. Et dans mon cœur cette douleur. Car j'ai laissé au lycée un Cody en colère après qu'il ai découvert mon secret, une Amel qui nous cache quelque chose, et mes meilleures amies qui ne savent pas pourquoi je m'enfuis au lieu de leur parler.

Je n'en peux plus d'être moi. C'est dur. J'ai pas un moment de détente.

Je me retourne et marche tranquillement vers l'orée de la forêt, laissant derrière moi des arbres mi-charbon mi-normaux. Là j'avais laissé mon vélo, je l'avais dépoussiéré afin de venir ici plus vite.

Je monte dessus et remonte le chemin de terre vers le village. Pendant les quelques minutes de trajet je repense aux yeux de Cody. Pleins de colère, et de douleur. Blessé par mon silence et en colère parce que dégoûté de ma nature sans doute. Et puis le baiser. J'étais tellement perdue, tellement submergée que je m'étais laissée emporter. Mais je ne regrette pas. Après tout j'en avais envi depuis des années. Mais maintenant il avait plusieurs raison de me détester. Et ça fait mal juste de penser que Cody me déteste.

J'arrive devant ma maison et saute du vélo avant de soulever la porte du garage pour y ranger le vélo. Ceci fait je monte directement pour prendre une douche. Il est tard dans l'après midi quand j'entend mon ordi sonner dans ma chambre. Je m'y précipite et intercepte l'appel Skype d'Amel.

"Coucou Amel !! Ça va ?"

Son visage s'affiche et ses deux billes de cristal apparaissent. Elle me fait un grand sourire avant sauter directement dans le plat.

"Salut Mial ! Alors explique moi."

Je glousse au surnom espagnol qu'elle m'a donné. Et je lui explique. Depuis le début. La chute de l'arbre avec Cody, la poussière, Eli, la poussière dorée et enfin le baiser. Son visage expressif suis mon monologue et finalement elle couine quand j'arrive à la dernière partie.

"Mais pourquoi tu l'as embrassé ? C'était pas le moment !! 'Oh il me demande des explications alors pour le faire taire autant le faire avec classe !'"

Et elle éclate de rire. Moi bizarrement ça me fait pas rire..

"J'étais perdue. Et puis il était en colère et j'aime pas le voir comme ça.. Ça me faisait mal. Sauf que du coup, il était en colère pour la poussière et la il est aussi en colère pour le baiser.
- Et toi tu regrettes ?
- De quoi? D'avoir des pouvoirs ?
- Le baiser ! Les pouvoirs sont trop cool même si tu détruit un peu beaucoup la forêt.. Mais avec le nouveau pouvoir si t'arrive à le contrôler tu pourras réparer ça !
- Non je regrette pas, penses tu. Mis à part les larmes et le fait qu'il soit resté à rien dire ni faire.. C'était .. "

Et là elle explose de rire. Je sais pas si c'est ce que je dis qui est ridicule ou le fait que je sois hyper gênée, mais ça à l'air drôle.

"Amel te fout pas de moi ! Et puis tu me dois des explications aussi non ?"

Et là elle arrête de rire net, et c'est à mon tour de me marrer.

"Tu fais moins la maline !
- Ouais.. Comment dire. C'est moins féérique que toi.. En fait, mon père est en quelque sorte le "chef de clan" de la ville voisine. Ici les clans des villes voisines sont ennemies. Du coup je me retrouve ici avec les enfants des ennemis de mon père. Beaucoup sont venus me menacer, alors heureusement que j'ai appris à me défendre. C'est pour ça le couteau.. Mais rassure toi, ça arrive moins souvent depuis qu'ils ont compris que je me laissais pas faire."

J'étais estomaquée. Ma petite grenouille est une ninja ??

"Si y en a encore un qui t'effleure, je lui transforme ses bijoux de famille en morceaux de fusain !!"

On rit ensemble puis on se souhaite un bon weekend.

Ensuite je m'affale sur mon lit et m'endors.

~~~

Je suis réveillée par des rires au rez de chaussée. Je sors la tête de la couette et regarde l'heure sur mon radio réveil. 11h42. Je me ré-enroule dans la couette, bien décidée à continuer mon rêve, où je câlinais des petits chats, quand j'entend toquer à la porte de ma chambre. Je grogne bruyamment avant de lancer un "entrez pas si vous tenez à la vie".

J'entend la porte s'ouvrir, mais vu que je suis face au mur et dos à la porte, je vois que dalle. La porte se referme. Ça doit être ma mère. Mon père a dû lui dire que je suis à la maison. Le matelas s'affaisse ce qui me fait glisser lentement - mais sûrement - vers la personne qui ose perturber mon sommeil. Je grogne et une main passe dans mes cheveux. Je me détend. Bon okay je ronronne carrément. Je me retourne, les yeux fermés, et là je sens son odeur. SON odeur. Je me fige.

"Tu es partie si vite, en me laissant là. J'ai appelé chez toi et ton père m'a dit que tu étais là. J'espère que tu m'en veux pas d'être venu.."

Et là j'ouvre enfin les yeux. Et il est penché sur moi, les yeux tristes. Ses magnifiques yeux gris. Et là je chiale. Parce qu'il a pas l'air en colère, parce qu'il est venu, parce qu'il est là.. Qu'il m'a manqué. Alors je me redresse et enfouit mon visage dans son cou. Il me serre contre lui.

Une journée qui commence bien non ?