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Un de ces soirs où la chaleur du souffle gèle sous la lune

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Un de ces soirs où la chaleur du souffle gèle sous la lune.




Elle le laisse cracher sa frustration, et hurler sa rage. Elle le laisse se recroqueviller au sol dans sa position la plus fragile, elle voit son visage ravagé par les larmes comme autant de réactions soudaines et pourtant compréhensives. Elle ne peut rien y faire, les blessures invisibles ne sont pas à sa portée combien même son désir le plus profond était de le soigner de tout ces maux, à son tour. Elle laisse son regard dévier de cette silouhette écrasée par ses sentiments, son malaise grandit et pourtant c'est elle qui l'a poussé à extérioriser tout ce que comprimait son coeur depuis cet après midi.




──Tu es sûr que tu peux marcher ?


Sa voix s'était cassé, quand elle l'avait vu trébucher dans son élan furax de partir au plus vite, oubliant dans sa tempête de faire attention à son chemin, bien qu'il préférait être n'importe où au bout du monde pourvu que ce n'était pas dans ces lieux qui venaient de lui voler un morceau de passion. Elle n'avait pas bougé, il était resté à genoux au sol, sans même tenter de se relever de sa chute. Il était enveloppé de silence et d'amertume.





──Rentre sans moi.






Ça lui avait fait un pincement, cette voix rauque qui l'intimait ainsi de l'abandonner. Quand bien même il était tard, qu'elle devait rentrer avant que sa mère ne s'apercevoir de son absence, qu'il se faisait froid et qu'elle voulait au fond aussi s'éloigner au plus vite du stadium, qui lui donnait désormais des frissons d'horreurs plus que de souvenirs doux agréables à accompagner celui qu'elle aimait à son sport. Elle ne pouvait tout simplement pas s'y résigner. Le laisser brisé dans cet état n'était pas envisageable, elle le savait maintenant en posant ses yeux sur sa silouhette ombragé.






La façon dont il comprimait ses membres, ce visage fuyant dont elle cherchait tant à capter le regard tout en craignant d'y voir quelque chose qui lui ferait peur, et cette gorge serrée  ...




── Tu peux pleurer .. ou crier. Il faut que ça sorte.






Elle n'y avait pas réfléchi, elle n'était pas sûre de ce qu'elle lui proposait. La seule chose qui sonnait clairement dans sa tête était qu'il ne fallait pas qu'il demeure silencieux comme ça. C'était effrayant. Elle était effrayée. Pour lui, par ce que ce coup là était si intense qu'elle redoutait qu'il eu mis K.O ce garçon passionné pour l'éternité. Ne pas se relever était plus cauchemardesque encore que de tomber des centaines de fois.

L'ÉTOILE POLAIRE | blue lockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant